Chalon sur Saône

La solidarité internationale va faire feu de tout bois à partir de samedi

La solidarité internationale va faire feu de tout bois à partir de samedi

Au plan national la 17ème édition de la Semaine de la Solidarité Internationale (SSI) du CRID (Centre de Recherche et d’Information pour le Développement) se déroulera du samedi 15 au dimanche 23 novembre. A Chalon-sur-Saône et ses environs il y aura un bonus, vu qu’officiellement la clôture n’interviendra que le mardi 17.Officieusement, au-delà même. Pour qui aspire à s’aérer la tête, voir plus loin que le bout de son nez, et prendre conscience qu’ailleurs aussi tout est très loin d’être rose, la planification concoctée a sans conteste possible de la matière fertilisante à revendre.

Une machine bien huilée

Si depuis 2011 au plus haut niveau le cri de ralliement vaut par : « Droits à l’essentiel », à Chalon cette version 2014 s’imprégnera en sus d’un « Tous ensemble pour un Monde plus juste avec des femmes et des hommes debout ». Piloté par le Collectif Chalonnais pour la Solidarité Internationale (une force de frappe caractérisée par une vingtaine d’associations), l’événement (dix ans qu’il est implanté dans la cité de Niépce, après une naissance à Saint-Marcel), auquel collaborent un certain nombre d’autres entités et d’individualités, peut revendiquer le partenariat du grand chalon, ainsi que le concours du Conseil régional de Bourgogne et du CRID. A signaler par ailleurs l’appui technique de la direction de la communication du Grand Chalon, l’aide financière (2500 euros de subvention exceptionnelle versée par le Conseil communautaire), la main-forte de la ville de Chalon pour le prêt de matériel destiné à l’ouverture à hauteur de près de 1500 euros. D’incontestables gages de crédibilité croissante. Conférences-débats, expos, apéro-concert, ciné-débats, projection-débat, marché solidaire, animations scolaires (de la maternelle au lycée), danse africaine, etc. la densité n’aura d’égal que l’intérêt prééminent provoqué. Vice-président du Grand Chalon en charge des Gens du voyage, de la coopération décentralisée et des échanges internationaux, Christian Marmillon abonde dans le sens dudit Collectif. « Le Grand chalon encourage les initiatives d’échanges et de solidarité internationale. Il apporte son soutien qui vise à sensibiliser le grand public à la solidarité. C’est maintenant qu’il faut peut-être encore aller plus loin quand on voit ce qui se passe », a-t-il déclaré.

« Il faut une pérennisation de la collaboration. »

L’an dernier l’accent (3000 personnes au rendez-vous) avait été mis sur « le Printemps arabe » ; cette année c’est l’agriculture paysanne qui aura plus particulièrement voix au chapitre. Sous les feux de la rampe dans un laps de temps déterminé, la manifestation dont l’objectif est l’hyper-rassemblement, guigne le débordement dans son lit majeur. Se fondre dans le contexte du moment, très bien, mais à quoi bon si c’est pour que ça devienne lettre morte au coup de gong final ? C’est pourquoi il est vivement souhaité que mutualité et fraternité posent des jalons tout au long de l’année. Vade retro, morosité ambiante, et bienvenue à une certaine forme de pédagogie, la philosophie s’inscrivant dans le cadre d’une interdépendance de type gagnant-gagnant entre le Nord et le Sud. « Depuis deux-trois ans on bénéficie d’une très légère notoriété. On a un matériau difficile à faire passer. On reste là et on continue chaque année avec les moyens qu’on a. Ce Collectif  travaille avec les acteurs culturels, économiques, après il faut une pérennisation de la collaboration. La solidarité c’est un état d’esprit, une façon d’être, point barre. On est solidaire de l’autre ici et là-bas. On finit par se faire connaître, c’est du développement local porté par la société civile. Il y a quand même une demande de compréhension du Monde. On va pouvoir comprendre certains mécanismes internationaux. Il y a ce besoin de capter l’interdépendance des territoires. Il s’agit de vulgariser des choses très complexes, mais pourtant essentielles », a-t-on exprimé dans le milieu de l’entreprise commune.

A Chalon on met un point d’honneur à davantage attirer l’attention

L’assemblage d’associations à la finalité similaire se targue d’avantages de bon aloi. «Ce Collectif, assez mouvant, est structuré depuis quatre-cinq ans de manière plus approfondie, c’est assez unique en France. Le programme qu’on a fait ici est beaucoup plus important que ce qui se fait dans beaucoup de grandes villes de France. On a un programme cohérent, riche, et salué par le CRID au niveau national », a-t-il été dit sans avoir laissé planer aucun doute.

                                                                                         Michel Poiriault