Saône et Loire

Pas de hausse d'impôts du côté du Conseil Général de Saône et Loire

Pas de hausse d'impôts du côté du Conseil Général de Saône et Loire

Les conseillers généraux de Saône et Loire sont en plénière ce vendredi à Mâcon.

Vendredi, les élus du Conseil Général de Saône-et-Loire seront rassemblés en session à Mâcon. En prélude à ce rendez-vous important, puisqu’il sera marqué par le débat d’orientation budgétaire, Rémi Chaintron s’est exprimé ce mercredi. L'interview de creusot-infos.

Par quoi sera marquée l’assemblée départementale vendredi ?
REMI CHAINTRON : «C’est une assemblée importante, puisqu’elle donnera lieu au débat d’orientation budgétaire. Ce sera l’occasion de définir les grandes lignes politiques pour le département en 2015. Avec les nouveaux investissements, la fiscalité, les emprunts, mais aussi les grands projets…»

Que préconisez-vous en matière de fiscalité ?
«Ça sera 0% d’augmentation pour la cinquième année consécutive. Ce qui est pour le moins atypiques, puisque l’écrasante majorité des départements français sont dans une logique d’augmentation. Entre 2011 et 2014, c’est à dire depuis le plan de sauvetage, le Conseil Général de Saône-et-Loire a fait le choix de ne pas augmenter ses taux d’imposition. Cela alors même que le Conseil Général de Côte-d’Or, géré par l’UMP, les a augmentés de 18,5%, la Nièvre de 1% et l’Yonne de 4%, avec une moyenne française qui se situe à 5,5%. On le voit le Conseil Général de Saône-et-Loire reste fidèle à la ligne qu’il a tracée».

A quel niveau se situera l’investissement ?
«On devrait être à 90 millions d’euros et nous tablons sur 80 millions de réalisations, ce qui nous place dans une fourchette haute, entre 85 et 90%. Je précise que nous avons une gestion pluriannuelle en matière d’investissements».

A quel niveau comptez-vous recourir à l’emploi ?
«On espère le diminuer. On l’a diminué de 24% en 5 ans, puisque nous sommes passés d’une masse de 379 millions en 2009 à 289 millions à la fin 2014. Nous avons actuellement 35 millions de remboursements par an. Et avec notre désendettement on a su dégager des marges. C’est pour cela que pour le très haut débit, c’est sans fiscalité supplémentaire»

Quelles seront les grands postes d’investissements ?
«Nous allons consacrer 30 millions d’euros aux routes, aux ouvrages d’art, mais aussi plus de 12 millions d’euros aux collèges, 10 millions d’euros pour les personnes âgées et les personnes handicapées. Nous participerons à hauteur de 2,5 millions d’euros pour la RCEA. On va aussi lancer les chantiers pour le Très Haut Débit avec, je le rappelle, un programme de 174 millions d’euros d’ici 2020. Les premiers travaux de Génie Civil sont pour bientôt. On va aussi lancer en 2015 les investissements pour le Center Parcs du Rousset pour lequel les premiers travaux devraient intervenir fin 2015. Sans compter que nous allons impulser l’avènement de la tablette numérique TED dans les Collèges».

C’est-à-dire ?
«A la rentrée de septembre 2015, tous les élèves de 6e auront l’usage de la tablette numérique TED. Je précise, pour que tout soit clair, dans un usage collectif. Car les retours sur les expérimentations menées dans 17 collèges ont clairement montré que les enseignants préfèrent un usage collectif qui s’inscrit dans une bonne démarche pédagogique».

Concernant le Centers Parc du Rousset, ne craignez-vous pas un effet «Sivens» ?
«Non. Il faut améliorer la communication et la transparence. Bien évidemment il y aura toujours des opposants et il faut faire taire les fausses rumeurs. Mais on compte beaucoup de partisans pour ce projet ambitieux pour le territoire. En terme d’attractivité, mais aussi pour l’économie avec des emplois».

Vous voulez diminuer la dépense sociale. Comment ?
«Déjà en simplifiant les démarches pour nos concitoyens en développant les guichets uniques. On décloisonne les fonctions. On veut tendre vers une approche globale pour mieux répondre aux besoins.
On veut innover. On a ainsi lancé un appel à projets pour les gardes d’enfants atypiques. C’est quoi ? Il faut des gardes pour les enfants dont les parents travaillent de nuit. Il s’agit que les personnes travaillant de nuit, par obligation, ne se retrouvent pas pénalisées. Il convient donc d’améliorer l’offre pour permettre aux gens de travailler.
A côté de cela nous allons mettre en place une plateforme unique pour les demandes relatives aux places dans les maisons de retraites, les EHPAD. Une famille n’aura plus à déposer dix dossiers, mais un seul. Cela permettra d’améliorer la gestion des établissements.
Enfin, concernant l’insertion on va mettre en place une maison mère, pour mutualiser les risques des petites structures, pour qu’elles soient moins fragiles».
 

Recueilli par
Alain BOLLERY