Chalon sur Saône

Fanny, une demoiselle bons offices au sein d’A Chalon Spectacles

Fanny, une demoiselle bons offices au sein d’A Chalon Spectacles


Lorsque l’on est un observateur privilégié d’une quelconque manifestation culturelle et que tout, matériellement, se déroule sans la moindre anicroche, c’est tellement conforme à ce que l’on en attend ! Mais subodore-t-on qu’en coulisse, en amont, pendant et en aval, des fourmis de l’ombre ont œuvré, oeuvrent et oeuvreront avec le constant souci du travail bien fait ? Fanny Liziard est de celles-ci. Chut ! Ceci est entre nous, elle risquerait d’en rosir d’inconfort…

Au four et au moulin

Chalonnaise pur jus, la très sympathique, prévenante et efficace Fanny, salariée de l’EPIC (Etablissement Public à Caractère Industriel et Commercial) local, mise à disposition par la mairie de Chalon à partir du mois de janvier 2013, nage dans les eaux claires d’A Chalon Spectacles, l’un des satellites d’A Chalon, consécutivement à sa requête. « Je ne connaissais pas du tout le monde du spectacle, et je voulais apprendre et découvrir de nouvelles choses. Au final je ne regrette pas du tout, c’est hyper intéressant », se régale l’assistante de Kenny Quaïo, chargée de programmation pour A Chalon Spectacles. Indépendante à son bureau du Parc des expos où, entre autres, elle répond au téléphone, Fanny a un rôle très diversifié, guidée par le sens du devoir. Accueil du public à la billetterie et si besoin placement dans les salles, réception des organisateurs, des techniciens, au Parc, au Colisée, au Théâtre Piccolo, salle Sembat, à l’Espace des Arts, les abonnements des Théâtrales, la mitoyenneté avec les comités d’entreprise,…rien qu’en spectacles purs cela représente tout compris un panorama artistique fort d’une bonne quarantaine de tableaux pour la saison 2014-2015. Elle serait donc en mesure de s’octroyer le don d’ubiquité, à moins que le clonage ne soit passé par là…

 

Réserve naturelle quand tu nous tiens… On ne se refait pas !

La subdivision l’aimante à l’envi. « J’adore les relations humaines, le fait que je ne fasse jamais la même chose tous les jours. Et comme tous les spectacles sont différents, il n’y a aucun schéma identique. Pour Age Tendre, ce sont toujours les mêmes producteurs, mais ça ne se ressemble pas d’une année à l’autre », éclaircit Fanny. La promiscuité avec les têtes connues l’emballe, tout en restant en retrait, fonction et caractère obligent. « J’apprécie les contacts avec les artistes, les techniciens, les moments de rigolade, les fous rires…c’est top ! » Point trop n’en faut toutefois, un pas en avant, un pas en arrière : « Il faut toujours rester à sa place », admet-elle. « Les artistes j’aimerais bien les voir, mais je reste dans mon coin. J’ai peur du refus, je n’ose pas. Je me mets des barrières en fait. Ce n’est pas moi qui irai les déranger. Je vais discuter avec eux s’ils sont ouverts. Par exemple j’ai eu un super contact avec Bernard Mabille. De toute manière je n’ai pas de préférence, je regarde tout.» Quand joindre l’utile à l’agréable n’est pas une hérésie, alors en avant, marche ! « Je n’étais pas théâtre au départ, mon regard a radicalement changé depuis que j’ai connu Pascal Legros. J’ai par ailleurs des contacts privilégiés avec Pyr-Prod, Anim 15, D2P. » Cerise sur le gâteau, être au coeur de l’action après le baisser de rideau. «Quelquefois je suis invitée par eux au restaurant avec les artistes. La toute première fois ça a été avec Age Tendre, la seconde très récemment avec Norman. » Pas belle, la vie ?

                                                                                                    Michel Poiriault