Givry

Les Oenorires de Givry, un festival d’humour pour faire entrer en ébullition

Les Oenorires de Givry, un festival d’humour pour faire entrer en ébullition

Pas de vacances scolaires à l’horizon, les fêtes de fin d’année et le début de la nouvelle complètement digérées, il n’y a, sur le papier du moins, aucune raison pour que la 1ère édition du festival d’humour « Les Oenorires » qui se tiendra à la salle des fêtes de Givry les vendredi 6 et samedi 7 février 2015, n’obtienne avec mention son examen de passage à la dévirginisation.

De l’humour, du vin, des produits locaux

La conjoncture économique étant ce qu’elle est, certains festivals artistiques ont du plomb dans l’aile, d’autres sont mis à genoux et stoppent toute activité, ne serait-ce que le temps de se refaire la cerise. Faut-il alors avoir un comportement suicidaire pour se lancer dans la bataille d’une mise en place destinée à devenir, si affinités, pérenne ? Ou bien est-ce promouvoir un scénario mûrement réfléchi à même d’enjamber tous les obstacles avant de toucher la Terre promise ? Nous penchons pour la seconde solution. Ses études brillamment achevées, le régional de l’étape Antoine Demor, humoriste de son état, qui a passé la surmultipliée depuis 1 an et demi dans son domaine d’activité, a lors du dernier festival d’Avignon, enfoncé le clou et jeté les bases d’un avenir plus structuré. Puis, après avoir retourné son questionnement intérieur dans tous les sens, le jeune fantaisiste (27 ans) ne fit ni une ni deux, et le va-t-en-création d’opter pendant l’été en faveur d’un festival -au budget s’élevant entre 6.000 et 7.000 euros- qui lui va à ravir. Après Les Musicaves givrotines et ses alliances musique-dégustation de vins du cru, bienvenue aux Oenorires et à sa marque de fabrique humour-dégustation de vins de Givry, plus mise en avant de produits provenant des circuits courts. « Il y a de bons produits locaux, et ça serait dommage de ne pas les valoriser », s’est enflammé l’organisateur.

 

« Je n’ai pas envie de faire quelque chose au rabais »

Question programmation, entreprise sous le couvert de l’association givrotine MRgence Diffusion, réactivée pour la circonstance, Antoine a vu clair dans son jeu. « On n’est pas forcément axés sur les talents locaux, à part Fabien (Waltefaugle). Il faut que l’on sorte des sentiers battus, aller à l’encontre de cet entre-soi que l’on trouve à la télé et à la radio, j’ai vraiment choisi les artistes pour leur singularité. Il faut arriver à se différencier, on n’est pas là pour faire moins marcher Les Musicaves, mais pour une synergie. C’est un festival de découverte, avec les nouvelles pépites qui méritent qu’on s’attarde sur elles. Je n’ai pas envie de faire quelque chose au rabais. Je veux que chaque artiste qui se déplace ait un cachet et soit bien logé. Il faut associer tout ce qu’il y a de plus local et talentueux, à l’image d’artistes plasticiens. On peut aller plus loin que ce que l’on trouve ailleurs, notamment au  travers du covoiturage », a fait valoir l’inspirateur, pour qui la logistique est sur le point d’être paramétrée comme il se doit.

 

Les inscriptions sont en cours…ne lambinez pas trop, au risque d’être recalé…

Chacun avec son style mettra le paquet pour vous soutirer sourires, rires, et davantage encore.Le vendredi 6 février sera consacré au plateau découverte, fort de quatre intervenants qui, à raison d’une démonstration de 20 minutes par tête de pipe, devront offrir le meilleur synopsis qui soit. Chargés de rompre la glace, Cédric Chartier, Fabien Waltefaugle, Jefferey Jordan et Victor Rossi endosseront ainsi la lourde responsabilité d’ériger le rendez-vous sous en moments dignes de foi. Tête d’affiche, Karim Duval clôturera le samedi avec son spectacle «Melting Pot » (intégral) la familiarisation avec raillerie, dérision, ironie, etc. L’assistance aura auparavant été chauffée à blanc par une première partie assurée par Julien Santini, durant une vingtaine de minutes. Début des hostilités à 20h30 les deux jours. Tous publics le samedi, contrairement au vendredi, où il faut être âgé de 12-13 ans pour assimiler les saillies verbales. Plein tarif : 14 euros ; tarif réduit : 10 euros ; pass deux soirées : 25 euros. Assiette de produits locaux 5 euros pour épauler la dégustation sans bourse délier qui, elle, commencera à 19h15, portée à l’actif des producteurs de givry. Renseignements et réservations (à noter que les réservations sont d’ores et déjà d’actualité) : [email protected]; www.lesoenorires.fr; 07.85.34.36.70

 

En rangs serrés derrière Les Oenorires

Un certain nombre de partenaires ont emboîté le pas aux Oenorires afin que ce qui est bien mieux qu’un galop d’essai puisse obtenir ses lettres de noblesse d’emblée, sous peine d’être aux prises avec l’ébranlement mâtiné d’effet de pétard mouillé. L’auberge caf’conc’&bar à bières La Billebaude, très au fait depuis des lustres de l’animation culturelle dans ses murs, a constitué lundi soir une rampe de lancement idoine, histoire d’accréditer l’altérité. Maître des lieux, Bruno Fabris n’a dans un tel contexte pas éprouvé la moindre difficulté à s’agréger au mouvement : »On a toujours répondu présent à ce genre d’initiative, en fonction de nos moyens », a-t-il déclaré. Lorsqu’il a présenté à l’entame de septembre son dossier en mairie de Givry, Antoine Demor n’a pas dû grossir le trait outre mesure. En effet, son interlocutrice, Virginie Guillemin, adjointe au maire en charge de la vie associative, de la culture et des sports, est d’emblée tombée sous le charme du dessein. Deux mois et demi après elle persiste et signe : « J’ai été très emballée par son projet, sa motivation, son envie de réussir. Il faut que ça marche, et ça marchera. En tout cas la municipalité le soutient pleinement. » Quant à Mme le maire, Juliette Méténier-Dupont, sa position est du même tonneau : »C’est bien d’avoir quelque chose de différent, qui est complémentaire des Musicaves.» Antoine Demor de renchérir : « Il y a un engagement vif de la mairie de Givry, avec une mise à disposition de la salle des fêtes, des personnels techniques, et en termes de communication.» Ca semble donc s’engager sous les meilleurs auspices…

 

L’éducation à l’humour, peut-être, en 2016…

Il reste néanmoins le plus dur à réaliser, à savoir que la capacité d’accueil soit honorée jusqu’à son maximum. Ce serait une réussite totale si les 6 et 7 février le taux d’occupation de la salle affichait un 100%. Deux fois deux cents places, est-ce utopique ? Vous, et vous seul, détenez les clés de la victoire finale…Positiviste, Antoine tire des plans sur la comète, des fois que…C’est pourquoi l’humoriste verrait d’un bon œil si prospérité il y a dans quelques semaines, une seconde édition avec un vendredi ouvrant grand ses portes aux enfants. Mais pour l’heure ce ne sont que des bruits de couloir…

                                                                                                     Michel Poiriault