Bourgogne

Séance plénière au Conseil Régional de Bourgogne sur fond de fusion avec la Franche-Comté

Séance plénière au Conseil Régional de Bourgogne sur fond de fusion avec la Franche-Comté

Dernier budget avant fusion. Le débat d'orientation budgétaire ce lundi au Conseil Régional de Bourgogne était sans doute le dernier. L'année prochaine, c'est pour la grande région Bourgogne - Franche-Comté qu'il aura lieu. En attendant, futures élections en ligne de mire, entre majorité et opposition les couteaux sont aiguisés.

«Dans les sujets de préoccupations des Français vient d'abord le chômage et ensuite la maîtrise de la dépense publique, ce qui est nouveau et montre une prise en compte générale. Il n'y a pas un Gouvernement qui avait réalisé 50 milliards. J'entends que la région participe à la hauteur de ses moyens.
Notre objectif est de préserver notre capacité d'investissement» a tout d'abord déclaré François Patriat dans son discours introductif de la session du Conseil Régional de Bourgogne qui se tient ce lundi à Dijon.
Avec au programme le débat d'orientation budgétaire, sans doute le dernier, puisque l'année prochaine il aura lieu à l'échelle de la nouvelle grande région «Bourgogne - Franche-Comté»
Celle-ci a bien évidemment tenu une place dans les propos de François Patriat qui l'a mise en perspective. 
En rappelant que «dès le 14 avril on a choisi de préparer la fusion, avec six mois d'avance. 
Dans quelques semaines nous allons devoir préparer les conditions de fonctionnement.  Une conférence des présidents aura lieu le 11 décembre. On proposera de préparer les contrats de plan Etat-Région .
Le 13 janvier je présenterai un plan d'action, en présence du Préfet et de la Présidente de la Franche-Comté. Une commission mixte sera composée dès le début du mois de janvier».

Concernant plus précisément le budget 2015 qui est en préparation, le Président Patriat a réaffirmé la priorité à l'investissement. Cela alors même que la baisse des dotations impactera la Bourgogne, en 2015, à hauteur de 12,4 millions d'euros.
Il n'empêche, et le Président Patriat l'a affirmé, la Bourgogne compte bien préserver sa capacité d'investissement pour la formation, l'innovation, le développement durable, l'économie, la croissance et l'emploi, les territoires.
Comment y parvenir ? «Nous baisserons notre dépenses de fonctionnement du montant de la baisse de nos dotations, à périmètre constant», a le Président de Région, rappelant que les dépenses de fonctionnement ont baissé de 2,7% en 2013, «alors qu'elles augmentaient de 2,4% dans les autres régions».
Après avoir rappelé le plan de relance annoncé le 16 octobre, François Patriat n'a pas manqué de souligner qu'en matière de fonctionnement des dépenses seront sanctuarisées pour la formation professionnelle et l'apprentissage, le fonctionnement des lycées et les TER.

Alain BOLLERY

 

Entre guillemets

Emmanuelle Coint (UMP-UDI)
«Nous vivons une période troublée. Ce serait plus supportable avec un Gouvernement qui aurait une vision et une stratégie.
La réforme territoriale n'a pas été pensée. Elle réforme tout sauf l'Etat.
Pour la Région Bourgogne, c'est 100 millions de manque à gagner sous Hollande. Vous allez nous dire c'est la crise. Mais c'était bien la crise en 2008.
Le Gouvernement a remis en cause la décentralisation ce qui est un comble pour un Gouvernement socialiste. Comment la 5e République survivra-t-elle à tout cela ?
Pour la fusion des régions, vous ne nous avez pas demandé notre avis. Vous le ferez une foi la loi votée. C'est scandaleux.
Pour le débat d'orientation budgétaire. Je ne suis pas sûr que c'est nous qu'il fallait convaincre, mais votre majorité. D'ailleurs rien ne change dans votre votre DOB.
Je commence à désespérer de la majorité régionale. Notre région va plus mal que les autres. 

François Patriat 
(répondant à Emmanuelle Coint)
Vous pourriez saluer nos efforts sur le fonctionnement. 
Concernant la décentralisation, je me souviens de 1981. Ce sont vos amis, dont Messiers Juppé et Toubon, qui étaient contre.

Edouard Ferrand (FN)
«Votre action c'est d'abord de la gabegie et une perte d'identité.
Il faut sauver le soldat Patriat avec la Franche Comté et l'Europe.
Alors c'est courage fuyons vers Besançon. La citadelle nous sommes prêts à la prendre.
Avec l'Europe, nous donnons plus que nous recevons, ce qui veut dire que la solidarité est moins forte pour nos territoires.
Maintenant vous allez enlever les arrêts de train vitaux dans nos compagnes.
Votre remède de cheval, ce n'est qu'une fable.

Nathalie Vermorel (PC)
La Bourgogne c'est 4691 chômeurs de plus en un an.
La nouvelle campagne des Restos du Cœur c'est 4% de bénéficiaires l'année dernière et la situation va continuer s'aggraver.
Il ne peut pas pas y avoir d'amélioration, de créations d'emplois, avec les politiques qui sont menées.

Philippe Hervieu (EELV)
Il faut chercher les causes de notre situation. On nous contraint à faire 50 milliards d'économies. Madame Coint pointe le Gouvernement, alors que ses amis demandent encore plus. Tout cela entraîne un climat social tendu.
La politique européenne n'a pas été combattue par notre Président.  On n'a plus de politique monétaire, car l'Europe nous l'interdit. 
L'Europe est la seule à fonctionner comme cela. Il faut taper du poing sur la table. L'Europe est affaiblie. 
L'optimisation fiscale prive la France de 100 milliards d'euros par an, alors qu'on nous demande de faire 50 milliards d'euros. D'Amazon à Ikea, nous devrions être plus attentifs.

Michel Neugnot (PS)
La grande différence entre la période Sarkozy et la période Hollande c'est que l'Etat continuait de laisser augmenter ses dépenses et faisait porter l'effort sur les collectivités locales. Aujourd'hui l'Etat s'applique à lui même les efforts.

 

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