Chalon sur Saône

Le Salon Objectif Métiers de Chalon ravive les débats du conseil municipal

Le Salon Objectif Métiers de Chalon ravive les débats du conseil municipal

Il n'aura pas fallu attendre longtemps pour que Chalon Autrement, l'opposition municipale pointe du doigt la décision prise par la majorité, de supprimer le Salon Objectif Métiers.

"C'est une suppression qui va à l'encontre des intérêts des jeunes, de leurs parents, des établissements scolaires ou de formatin et des entreprises" a lancé Nathalie Leblanc, au nom du groupe Chalon Autrement, face à la décision prise par Gilles Platret et son équipe de supprimer le salon Objectif Métiers. "il était extrêmement attractif avec 12 000 visiteurs en 4 jours. Nous avions laissé laissé toute leur place aux artisans dans lesquels nous croyons. Mais nous avions renforcé la place de l'industrie et du tertiaire, ainsi que les filières technologiques, très présentes sur notre territoire, sans oublier de mettre l'accent sur l'orientation des filles."

"Vos choix sont clairement ailleurs"

"Vous avez évoqué le manque d'argent pour justifier cette suppression. Le Conseil Régional s'était retiré du montage financier il y a quelques années suite à la baisse de ses dotations par le gouvernement Fillon.. et malgré cela nous avions maintenu ce salon.  De nouveaux financements auraient pu et auraient du être trouvés, mais vous ne vous êtes pas donné la peine de les chercher. Vos choix sont clairement ailleurs.  C'est une grande perte pour notre territoire et cela démontre une nouvelle fois le manque d'ambition de votre majorité pour l'éducation et donc pour l'avenir de tous les enfants de notre territoire" a rajouté Nathalie Leblanc. 

"On a une vraie ambition et on le montrera"

Pour Gilles Platret, "on ne prend pas une décision comme celle-ci par idéologie, vous aimeriez tellement voir des considérations politiques que vous en oubliez le fondement de ce qui m'en inspire, la situation budgétaire catastrophique. Si la situation n'était pas telle, nous n'aurions pas à prendre des décisions de ce type. On a une vraie ambition et on le montrera". 

La situation est montée d'un cran alors que Gilles Platret pointait du doigt la manière dont les écoles ont été traitées par la précédente municipalité, des propos qui n'ont pu rester sans la réaction de l'ancienne adjointe à Christophe Sirugue, qui a rappelé "les 600 000 euros investis dans les écoles chalonnaises en 2014". "Je ne peux pas vous laisser dire n'importe quoi !" a lancé Nathalie Leblanc avant que le premier magistrat rétorque "je suis encore responsable de ce que je dis et je le prouverai. Vous n'avez pas entretenu les bâtiments scolaires et nous le prouverons avec Valérie Maurer, même si elle est en butte face à l'hostilité concertée de certains qui se servent de leurs fonctions pour faire de la petite politique, qui utilisent les moyens de l'Education Nationale pour envoyer leurs convocations politiques". Un message très clair adressé à la présidente de l'association Chalon Autrement sans évidemment la citer... mais le regard jeté au moment de la prononciation de ces quelques mots étant suffisamment éloquent. 

"On essaye de répondre aux besoins, un besoin de trouver des marges de manoeuvre. On est obligé de lancer un plan d'économie inédit parce que la situation nous y pousse. Vous êtes tous de même inspiré d'une drôle de façon en nous disant que le Conseil Général allait faire plus, mais que n'a-t-il fait plus plus tôt ? Vous laissiez une illusion d'optique avec des subventions budgétaires qui ne venaient pas... on s'est retrouvé tous seul. La nécessité nous y pousse mais avec le sentiment qu'on devait continuer en axant notre travail sur la promotion des métiers manuels. On aura cette action de promotion, on travaille avec le Grand Chalon et la CCI de Saône et Loire. Non, on n'a pas renoncé mais on le fera sous un autre format avec des moyens qui sont ceux de la collectivité. Ne condamnez pas la ville !". 

Nathalie Leblanc a tenu à rappeler que le Conseil Général était présent en finançant les trois quarts du coût de transports des collégiens venant de toute la Saône et Loire. 

Laurent Guillaumé