Opinion

Confédération des Appellations et des Vignerons de Bourgogne dénonce la fin du contrat vendange

L’Assemblée nationale a adopté, jeudi 18 décembre, la loi de finances 2015. Celle-ci signe la fin du contrat vendanges
La procédure est désormais terminée et le contrat vendanges, même s’il existe toujours techniquement, perd son principal intérêt : l’exonération partielle de cotisations salariales.  La suppression de l’exonération partielle dont bénéficient les vendangeurs rendra inévitablement le contrat vendanges moins attractif. Ce qui constituera un grave retour en arrière. Dans le contexte économique actuel, les conséquences seront lourdes en matière d’emploi.
Nous vous rappelons que ces exonérations partielles permettaient aux vendangeurs d’augmenter leur salaire de près de 8% et chaque année, 300 000 contrats vendanges sont signés en France (45 000 pour la seule Bourgogne).
«Nous regrettons vivement le vote de l’Assemblée nationale et relevons que les députés viennent de supprimer un dispositif qui bénéficiait aux salariés et contribuait à améliorer leur pouvoir d’achat», a réagi Jean-Michel Aubinel, président de la CAVB. 
La filière a perdu une bataille. Mais la filière viticole prévient les parlementaires que le prochain texte sensible soumis à l’Assemblée, la loi de santé publique, fera l’objet de toutes les attentions. «Il s’agira également d’un débat aux conséquences très lourdes pour notre secteur puisque les amendements qui pourraient venir en discussion auront des conséquences sur la consommation de vin. Les parlementaires auront des choix à faire et nous en tirerons les conséquences pour les prochaines élections. »
Séverin Barioz
Directeur
Confédération des Appellations et des Vignerons de Bourgogne