Saint-Rémy

Airs chauds de naguère et de jadis afin de célébrer Noël à l’E.H.P.A.D de Saint-Rémy

Airs chauds de naguère et de jadis afin de célébrer Noël à l’E.H.P.A.D de Saint-Rémy

Entrée en fonction au mois d’octobre 2012, l’E.H.P.A.D de Saint-Rémy « Les Terres de Diane » a par conséquent fêté son troisième Noël, avant l’heure. Dans une salle pleine à craquer, résidents, familles (deux personnes acceptées) et membres du personnel se sont mis à l’unisson du programme musical concocté. Incontestable vecteur de mieux-être, la musique, en plus d’adoucir les mœurs, a la faculté de faire tilt en raison d’un bienfaisant travail de mémorisation. Et quoi de davantage réjouissant pour les pensionnaires que de s’accrocher aux branches verdoyantes d’un passé synonyme d’insouciance et de jeunesse insolente se parant de mille et une vertus ? ¨Pour les guider jusqu’à un univers familier et jubilatoire, deux gentes dames, Marie et Patricia, étaient chargées de cette bien douce mission. Refaire le monde au moyen de chansons françaises populaires à souhait reprises sans se prendre la tête, que voici une magnifique feuille de route ! Dont elles se sont acquittés à merveille. Il aura fallu pour ce faire qu’elles aillent gratter en profondeur. Julien Clerc (« Ce n’est rien »), Dalida (« Il venait d’avoir 18 ans »), Hugues Aufray (« Céline »), Yves Montand (« La chansonnette »), ainsi que Michel Fugain, Rika Zaraï, Charles Aznavour, Dave, Georges Brassens, Jean Ferrat (« Pourtant, que la montagne est belle »), Serge Reggiani (« Le barbier de Belleville »)…ont empli de joie les entendants. Le temps d’une pause récupératrice autour du goûter ad hoc en faisant notamment cas de la bûche, et c’était reparti pour un tour ! Cette fois les chanteuses auront exhumé des titres moins contemporains, nettement plus usagés. La rétrospective n’appartenait alors qu’à ces anciens aux anges, transportés à des dizaines d’années en arrière. « Ca s’est passé un dimanche » (chanson interprétée par Maurice Chevalier), « Comme de bien entendu » (Arletty, Michel Simon), « La caissière du grand café » et « Le tango corse » (Fernandel), « La petite tonkinoise » (Bourvil), « Une chanson douce » (Henri Salvador) en ont attesté. Puisque tout a une fin, celle-ci a pris les traits de Nana Mouskouri, avec « L’amour en héritage ». Le coup de gong terminal avait une signification particulière pour les deux transmetteuses d’émotions : c’était là, après trois ans de bons et loyaux services, leur dernière prestation ensemble. Au nom de l’évolution naturelle chacune continuera de placer opportunément sa voix, autrement. Qu’elles en retirent donc tous les bénéfices escomptés…

                                                                                                   Michel Poiriault