Opinion

L'écologiste Thierry Grosjean dénonce les propos de Marie-Claude Jarrot et Gérald Gordat

LA TERREUR VERTE ?

Réponse à Mme JARROT et Mr GORDAT : communiqué du 26 décembre publié sur votre site et concernant l’opposition au Center Parcs du Rousset.

LES MOTS ONT UN SENS

Il est devenu très « tendance », en écho à une médiatisation orientée des oppositions qui fleurissent en même temps que des grands et petits projets inutiles imposés (1), d’utiliser comme boucs émissaires les « écolos » et autres citoyens résistants. Si nécessaire en les insultant – de
« jihadistes » pour Mr BEULIN, FNSEA... - ou en les qualifiant « d’activistes fanatiques », et sans en avoir l’air, de « terroristes », comme Mme JARROT.

Le terrorisme fait peur. Il renvoie à la mémoire des images insoutenables régulièrement médiatisées. Utiliser cette peur et ces images pour y amalgamer des adversaires dans une démocratie est irresponsable autant que lâche. Comme l’est cette tendance qui consiste à flatter un populisme rampant pour masquer sa propre impuissance à répondre aux aspirations de citoyen(ne)s voulant une autre société.

Ceux et celles, à droite comme à gauche, qui usent de cette méthode, essentiellement pour des motifs électoraux, le font parce qu’ils n’ont rien à proposer. Ils ont échoué.

Au nom de l’emploi, il faudrait sans berguigner accepter tout et n’importe quoi les yeux fermés, sans réfléchir sur la viabilité économique, écologique, la légalité d’un projet... parce que la contestation retarderait le miracle local. Qui, tout le monde le sait sans oser le dire, n’arrivera jamais.

Au nom de la « légitimité » des élu(e)s, il faudrait, entre 2 élections, que les citoyens soient des moutons taisants prêts à tondre : cette conception d’un fonctionnement démocratique est révolue.

Les donneurs de leçons sont ceux dont les politiques et les idéologies nous ont conduits à cette situation de crises multiples. Celle d’une violence économique, sociale, qui crée sur la planète de plus en plus d’exclusion, de pauvreté, de violences...tout en détruisant la nature et l’environnement. Sans rien attendre de ces politiciens, par des milliers d’initiatives dont on parle moins que nos oppositions, nous construisons déjà une autre société de transition.

Enfin, en matière de violences, on n’a guère entendu ces anti-écolos primaires lors des saccages de la FNSEA et autres « bonnets rouges », à côté desquels les ZADistes* passent pour des enfants de chœur. Manque de courage ?

Eriger l’insulte comme mode de dialogue républicain est indigne d’un, d’une élue. Et l’usage des mots trahit ses auteurs.

Thierry GROSJEAN - écologiste – Président de la CAPEN 71

  1. (1)  Lgv Lyon Turin, aéroport de Notre Dame des Landes, barrage de SIVENS, Centers Parcs de Roybon....pour les plus médiatisés en ce moment, parmi une centaine.

  2. (2)  ZAD = Zone à défendre. Quand les lois ne sont plus respectées, comme le disent les tribunaux dans un Etat de Droit, les zadistes sont le dernier rempart pour protéger la démocratie républicaine.

Pour aller plus loin : www.capen71.org - Site du collectif Geai du Rousset : www.center-parc-le-rousset.org

Pour la philosophie de la réflexion, lire : « La cause humaine : du bon usage de la fin d’un monde » de Patrick VIVERET