Saône et Loire

Le Préfet de Saône et Loire lève le voile sur les dossiers à venir en 2015

Le Préfet de Saône et Loire lève le voile sur les dossiers à venir en 2015

Situation de l'emploi en Saône et Loire, sécurité routière, administration, agriculture.... Le Préfet de Saône et Loire répond à nos questions.

Quelle est la situation de l’emploi en Saône-et-Loire ?
«Les chiffres sont différents d’un secteur à l’autre. Par exemple, en Saône-et-Loire nous avons subi la fermeture de Daucy et les difficultés touchent d’abord le secteur du BTP. A la fin juin, la Saône-et-Loire comptait 133.100 emplois salariés, soit une baisse de 0,2% par rapport à l’année précédente. Je note que l’industrie est stable. Les chiffres du chômage avaient été médiocres en octobre, et ils ont été meilleurs en novembre. Le taux de chômage pour la Saône-et-Loire est de 8,9%, alors qu’il est de 9,9% au niveau national».

Quels résultats en matière de contrats d’avenir ?
«Nous sommes dans une bonne dynamique pour ce qui concerne les contrats d’avenir. Nous en avons signés 713, pour un objectif qui nous était assigné de 682. Nous sommes donc à 105% de l’objectif fixé et on ne sent pas d’essoufflement du dispositif. Ce sont de vrais emplois sur trois ans, avec des formations qualifiantes. Ils permettent soit une intégration, soit une valorisation des formations dispensées, avec de vraies perspectives pour, je le rappelle, des jeunes qui se trouvaient sans formation.
Mais il n’y a pas que les contrats d’avenir, il y a d’autres dispositifs avec des emplois aidés en nombre».

C’est-à-dire ?
«Nous avons en Saône-et-Loire 2806 accompagnements vers l’emploi, avec 434 emplois d’insertions. Pour l’Education Nationale, ce sont 650 emplois pour aider les personnes en situation de handicap. Et puis, pour ce qui concerne les contrats de génération, permettant à un jeune de se former à un métier, aux côtés d’un futur retraités, ce sont 406 personnes recrutées par des entreprises en Saône-et-Loire, sur les 1109 que compte la Bourgogne. La Saône-et-Loire est donc plutôt en avance».

Reste le dossier de l’apprentissage
«Avec 2166 contrats d’apprentissage, nous sommes à 200 contrats de moins que l’année 2013. C’est une tendance nationale et pour inverser la courbe, la prime de 1000 euros par entreprise vient d’être rétablie. L’industrie et les métiers de bouche ont besoin d’apprentis.
Au total, il faut quand même noter que 7500 personnes, en Saône-et-Loire, sont concernées par un dispositif public d’accompagnement vers l’emploi, ce qui correspond à un engagement de l’Etat de 15 millions d’euros».

A quoi correspond le pacte de responsabilité et de solidarité en Saône-et-Loire ?
«En 2014, ce sont 6966 entreprises qui auront bénéficié, en Saône-et-Loire, de 34,30 millions d’euros de réduction. Ce qui correspond en fait à une redistribution de l’impôt.
En 2015, dans le cadre du CICE, on va poursuivre les allègements de charges. Avec un allègement des cotisations de charges sur les bas salaires, ce qui d’un montant de 4,5 milliards d’euros à l’échelle de la France. Mais les allègements concerneront aussi les indépendant pour 1 milliard, avec aussi la suppression de la C3F pour 1 milliard. Je rappelle que pour le CICE il se passe 20 jours entre la demande et le traitement».

Comment l’Etat soutient-il les investissements des entreprises ?
«L’Etat intervient sur de multiples fronts. Les grands investissements sont souvenus, qu’il s’agissent du Meacateam Cluster, mais aussi pour les 30 millions que SNECMA investit au Creusot, pour les 38 millions d’euros qu’AREVA a investi au Creusot, les 12 millions d’investissements de Thermodyn, les 60 millions d’investissements annoncés par Michelin, ou encore les 2,6 millions d’euros d’ALSTOM qui s’est agrandi pour sa ligne de production et sa ligne d’expédition. 
SNECMA, Eolane, Renus sont des projets qui ont bénéficié de la prime à l’aménagement du territoire».

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