Chalon sur Saône

Cette nonagénaire de Suzanne qui voue un culte immodéré à l’évasion

Cette nonagénaire de Suzanne qui voue un culte immodéré à l’évasion

Le clin d'oeil d'info chalon.com à l'occasion du salon du voyage organisé ce week end à Chalon sur Saône.

Elle n’a pas l’âge de ses artères, la Dijonnaise Suzanne : 93 printemps le 28 mars prochain, et une envie grosse comme ça d’être encore et toujours  éblouie par les curiosités que recèle notre planète. Au point de ne pas avoir hésité à se déplacer en famille dans un bus Girardot vendredi après-midi jusqu’au Salon des voyages de Chalon-sur-Saône, des fois que…Mais d’où lui vient donc cette inextinguible appétence pour la découverte de contrées ? « J’ai voyagé beaucoup du temps de mon mari qui était militaire. Gamine, j’ai toujours aimé partir dans la nature. J’aurais aimé que mon père ait une péniche », introduit-elle. Puis, un beau jour elle effectue LA rencontre avec une organisation à même d’assouvir opportunément sa passion. «J’ai fait connaissance ensuite de la maison Girardot, il y a treize ans. C’est toujours très bien. En bus on voit beaucoup plus de choses », louange-t-elle. Ce qu’elle a vécu en tant que globe-trotteuse ne s’évanouit pas dans la nature comme un vil produit de consommation. « Ca me rapporte pas mal de souvenirs, car je fais beaucoup de photos et de films. Si je m’ennuie ensuite, je les regarde, j’écoute la musique des voyages. J’aime bien aussi partager avec ma famille et mes amis.» Quand elle se remémore les pays où elle est allée, le calcul est circonscrit à une dizaine de pays. « Lorsqu’un voyage me plaît, je le recommence à plusieurs reprises. Le pays que j’aie le plus apprécié est la Norvège, avec ses fjords. J’aime également intensément le Maroc, ainsi que la Corse, île où je me suis rendue au moins dix fois. » Perpétuellement de bonne humeur, la Côte d’Orienne reçoit en retour de la sympathie sans cesse renouvelée. La preuve. « Je ne suis jamais à me demander qui va me véhiculer. Des gens donnent la main, il y a de la solidarité à revendre dans les voyages. Je connais beaucoup de monde à force, et après je corresponds avec eux. » Suzanne rend grâce à l’état de sa santé qui lui permet de se mouvoir à son gré, en relativisant bien sûr. Tous les ans elle célèbre le Nouvel An en Espagne, et déjà des plans sont tirés sur la comète. « Je n’ai pas encore réfléchi, mais j’irai peut-être dans le Midi bientôt avec l’accordéoniste Damien Poyard », avance-t-elle des étoiles plein les yeux...Une dernière assertion pour la route ? « Si j’étais plus jeune, j’aimerais travailler dans le tourisme. » Puissiez-vous continuer longtemps à profiter de la sorte de la vie, Suzanne !

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