Chalon sur Saône

Verallia Chalon... solidaire dans le mouvement pour se prémunir d'une vente à risque

Verallia Chalon... solidaire dans le mouvement pour se prémunir d'une vente à risque

Pas de débrayage ni d'arrêt de production sur le site de Chalon sur Saône comme sur tous les autres d'ailleurs, mais une expression de l'intersyndicale qui dénonce les conditions dans lesquelles se prépare la vente de Verallia, filiale d'emballage en verre de Saint-Gobain. Sur le site chalonnais qui emploie quelques 500 personnes dont un pôle recherche d'une centaines d'emplois, les craintes sont réelles.

CFE-CGC, CFDT, FO et CGT sont mobilisés collégialement afin de dénoncer le processus de vente de la filiale emballage de Saint Gobain. Pour eux, le doute n'est plus permis puisque deux banques ont été mandatées pour trouver un acquéreur avec un processus de vente attendu en février ou en mars de cette année. Dans l'annonce de la vente de la filiale emballage, les syndicats ne s'estiment guère surpris. Verallia est présent dans 13 pays avec un chiffre d'affaire de 2,4 milliards d'euros.

Pour les organisations syndicales qui ont tenu à lire une déclaration identique à celle diffusée sur l'ensemble des sites Verallia Français appelés à se mobiliser ce mercredi, "avec la vente nous allons changer d'actionnaire donc de propriétaire et très souvent ce changement s'accompagne par des modifications de la stratégie. La stratégie de Saint Gobain était des productions locales pour des marchés régionaux...Dans tous les cas de figure, notre prochain actionnaire sera un banquier car aucun industriel verrier ne peut acheter à lui seul l'emballage". 

Les syndicats ont appelé chacun à se mobiliser et à rejoindre le combat syndical afin de se prémunir de la tempête annoncée. "Nous considérons que l'accord avec le prochain propriétaire doit se faire avec les salariés". Ils appellent à empêcher une vente à la découpe et au maintien du siège social en France et sans oublier une garantie d'un taux d'investissement sur 5 ans sur tous les sites européens, sans oublier de rappeler la volonté de voir Saint Gobain se maintenir majoritaire dans le capital. Une banderole d'une dizaine de mètres de long a été déployée afin de symboliser les inquiétudes des salariés, sans oublier les filiales et les sous-traitants. 

Laurent Guillaumé