Chalon sur Saône

Quand la question du "combien ça rapporte" sera posée ?

Quand la question du "combien ça rapporte" sera posée ?

En ligne de fond permanente, la question du "combien ça coûte ?". Elle n'a pas quitté l'état d'esprit de l'assemblée réunie à Chalon sur Saône à l'occasion de l'Assemblée Générale. Mais une question de fond demeure et qui n'est jamais appararue...

 Lorsqu'on met en place des politiques publiques, la question, la seule, vraie et unique, est de savoir ce qu'elle apporte, tant en terme de confort de vie, de rentabilité financière et de gains pour les entreprises d'un bassin. Pourquoi se cantonner au seul critère du "combien ça coûte" sans jamais prendre en considération le facteur du "combien ça rapporte" ? 

Loin de nous de vouloir donner des leçons de gestion, même si à notre petite échelle, nous sommes confrontés à des choix stratégiques, de gestion, de management comme toute entreprise qui se respectent, mais dans chaque choix qui s'impose, se profile les retombées économiques et sociales. Parfois la tentation est grande d'amputer telle ou telle ligne de manière quasi systématique... sauf que la vraie question à se poser, n'est pas celle de savoir combien coûte un musée, un festival, un événement sportif, le soutien à l'implantation de telle ou telle entreprise.... mais bel et bien de  savoir ce que l'argent du contribuable mobilisé pour telle ou telle action rapporte à la société. 

Un rapport qui ne peut et ne doit se limiter au seul critère financier à court terme, même si le principe d'une meilleure gestion doit être acté. 

Alors lorsque les cybercontribuables proposent un questionnaire à l'échelle du Grand Chalon, interrogeant les habitants sur les postes sur lesquels ils sont prêts à faire des économies... sans doute que la question doit être accompagnée d'un critère complémentaire du  "combien ça rapporte"... pour être totalement objectif ! Et le "combien ça rapporte" devra aussi inclure le coût du lien social que représente la présence de tel ou tel club dans tel ou tel quartier, une présence de bénévoles, d'animateurs payés modestement qui souvent constituent une bouffée d'oxygène... permettant un mieux vivre ensemble. A trop vouloir le choix de l'économie à court terme, pas sûr que nous n'en payons pas le prix fort tôt ou tard. 

Laurent Guillaumé