Chalon sur Saône

Arnaud Ducret en ambassadeur gondolant des travers de ses têtes de Turc

Arnaud Ducret en ambassadeur gondolant des travers de ses têtes de Turc

A 36 ans le comédien-humoriste Arnaud Ducret possède déjà un viatique qui ne doit rien d’autre qu’à ses comportements talentueux perçus comme tels à de multiples reprises. Par chance, il sortira le grand jeu avec son caractère enjoué à Chalon-sur-Saône le 6 février, et ne manquera pas de mettre la zizanie sur les planches. Du cousu main à destination des tenants du boyau de la rigolade en l’air.

Ces « Régalades du Piccolo », acte 3, scène 1, se frottent à l’avance les mains pour compter dans ses rangs cet artiste à tout (bien) faire, qu’il s’agisse de chant, danse, mime, comédie, bruitage, beatbox, sens de l’improvisation lorsque l’impondérable le pousse dans ses retranchements…Voici donc un remède de cheval dédié à l’aplanissement des difficultés existentielles qu’Arnaud Ducret envisage de prescrire à tout un chacun. Interview.

Dans votre spectacle « J’me rends… », est-ce que vous vous rendez tout court, ou à l’évidence ?

« Les deux ! Je me donne à 400% aux gens, c’est une des bases de mon one-man-show. C’est un bonheur. »

Vous y incarnez cinq personnages, dont le vôtre. Avez-vous un  petit faible pour l’un d’entre eux ?

«Effectivement, je craque pour Sylvie, je crée ma propre femme. Avec elle je me pose un peu plus. C’est un spectacle très dynamique. Il y a également John Breakdown, prof de danse dans un centre de gériatrie ; Jean-Jacques Pitou dit Maître Li, un prof de karaté ; Luc, un chanteur qui a eu un gros cancer… »

A Chalon-sur-Saône vous deviez être initialement au Théâtre Piccolo. Finalement vous évoluerez dans la salle Marcel-Sembat, à la jauge plus de quatre fois supérieure. La preuve d’un bel engouement, non ?

« Oui, c’est la preuve que c’est un beau cadeau. Je suis content, comment ne le serais-je pas ? Quand je pense que j’ai démarré dans une salle de vingt-trois places à Paris…Il m’aura fallu cinq ans de travail –j’ai commencé au tout début de l’année 2010-  pour en arriver là. Et ce qui m’enchante, c’est que le public est très agréable en tournée. »

L’autodérision est un puissant levier chez vous. A quoi correspond-il ?

« J’ai toujours aimé faire rire, et je n’ai aucun problème à me grimer. J’apprécie de jouer les beaufs, les mecs décontenancés, avec des gueules improbables. Franchement, je n’ai aucunement l’envie d’interpréter les beaux gosses. Albert Dupontel est le premier mec qui m’a motivé. »

Selon vous, un humoriste ne doit-il en faire qu’à sa tête, en s’autorisant tout ?

« Il doit faire ce qui le fait rire. Des fois, je ris de moi, et pas le public. Je n’en fais pas qu’à ma tête, l’intérêt, c’est de faire rire le maximum de gens. Dans mon spectacle il n’y a pas d’actu, et je ne revendique rien. C’est un peu comme le film du dimanche soir, je prends les spectateurs comme mes potes à table. »

Entre le cinéma, la télé (téléfilms, séries télévisées, participation à des émissions), le théâtre, le doublage, tous domaines explorés, qu’est-ce qui vous attire le plus ?

« La scène. C’est un rendez-vous avec les gens, je jubile, c’est une grande joie d’être seul sur scène. Mais tout me plaît. Quand j’en ai marre de tourner deux mois dans un film, je suis heureux de reprendre la scène. Tout cela fait partie intégrante du métier de comédien. »

En savoir davantage pour y accéder

Arnaud Ducret sera le vendredi 6 février à 20h à la salle Marcel-Sembat. Entrée : 22,00 euros. Renseignements auprès d’A Chalon Spectacles : [email protected]; 03.85.46.65.89 ; infos et réservations par ailleurs dans les points de vente habituels, à l’image de l’Office de tourisme du Grand Chalon (4, place du Port Villiers), lequel répond au 03.85.48.37.97

                                                                                    Michel Poiriault