Opinion de gauche

Le député Philippe Baumel interpelle le Ministre des Affaires Etrangères face aux exactions de Boko Horam en Afrique

Question au gouvernement de Philippe BAUMEL, Député de Saône et Loire

Mardi 3 février 2015

Ma question s’adresse au Ministre des Affaires étrangères.

Monsieur le Ministre,

Les exactions et les massacres de Boko Haram dans plusieurs provinces du Nigéria et à l’extrême nord du Cameroun, près du Lac Tchad et de la RCA sont une nouvelle menace de déstabilisation pour toute une part de l’Afrique Centrale.  C’est une zone deux fois grande comme le Liban qui est sous le joug de Boko Haram. 

Début janvier, au Nigeria, à Baga, durant cinq jours Boko Haram a massacré hommes, femmes et enfants. 

Des milliers d’habitants ont fui  par bateaux et pirogues sur le lac Tchad mais aussi vers le Cameroun où un  premier camp de réfugiés du HCR est déjà saturé avec plus de 250 000 personnes. 

 

Le 12 janvier à Kolofata, dans l'extrême-nord du Cameroun Boko Haram a attaqué une base militaire. De violents échanges ont eu lieu la secte déployant son arsenal lourd avec chars, lances roquettes et armes plus légères.

Dimanche, ce fut la ville de Maïduguri au Nigéria (2 millions d’habitants) qui a dû subir pendant plusieurs heures une attaque à l’arme lourde. 

Hier encore, le Président Nigérian Goodluck Jonathan, en pleine campagne électorale, a échappé de peu à un attentat-suicide, revendiqué par la secte,  à la sortie d'un meeting. 

 

Enlèvements de jeunes filles, massacres de familles (enfants compris), assassinats d’otages et organisation de trafics en tous genres, voilà la triste activité de cette secte.  Amnesty International estime à plusieurs milliers les victimes civiles de Boko Haram.  

 

Les gouvernements Camerounais et Tchadiens ont décidé de réunir leur force pour résister militairement face à cette folie meurtrière.

 

Monsieur le Ministre, face à cette grave crise beaucoup se tournent vers la France à nouveau. 

 

Quelles initiatives, internationales, Africaines et européennes peuvent être rapidement engagées ou soutenues ? 

 

La France accompagnera-t-elle une résolution auprès du Conseil de Sécurité pour mobiliser les forces des Nations Unies contre cette barbarie ? 

 

Quel soutien fort pouvons-nous avec l’Union Européenne apporter aux populations dans le désarroi sur le plan humanitaire et militaire tant au Cameroun, en RCA, au Tchad qu’au Nigéria ?

 

Tout doit être mis en œuvre pour stopper ces massacres et cette barbarie d’un autre âge.