Chalon sur Saône

« Fermons le CEDS », le collectif se bat contre un système où les chiens tomberaient en décrépitude à cause d’expérimentations

« Fermons le CEDS », le collectif se bat contre un système où les chiens tomberaient en décrépitude à cause d’expérimentations

Procréé en janvier 2013, le collectif « Fermons le CEDS » -l’acronyme signifiant « Centre d’Elevage du Domaine des Souches »- a jeté son dévolu sur l’interruption des activités dudit centre situé à Mézilles dans l’Yonne, par des moyens réglementaires à sa convenance. D’après lui, l’élevage abriterait des chiens promis à la vente et, au-delà, conduirait à des expérimentations dans des laboratoires publics et privés avec tout ce que cela comporte comme supplices éprouvés par la gent animale, et des garanties ultérieures de sécurité pour la santé pérenne des hommes et des femmes pas obligatoirement impeccables…

En mode passif à Chalon : descriptifs, pétition, dialogue

Autour d’un noyau de trois-quatre têtes pensantes, sur lesquelles se greffent des sympathisants, le collectif a tenté de sensibiliser le grand public à plusieurs reprises. A Auxerre le 30 mars 2013, Dijon le 29 juin 2013 (édification d’une chaîne humaine), Lyon le 26 octobre de la même année, sur le thème « L’art contre le CEDS », encore à Dijon le 19 juillet 2014, cette fois sous la forme d’un stand d’information. Dernièrement six militants ont, place de Beaune à Chalon-sur-Saône, également tenu un stand. Notice sur le CEDS avec ses beagles, bergers allemands et labradors, divers documents centrés sur la protection animale, dont une pétition contre la vivisection, des sticks à lèvres non testés sur les « êtres vivants doués de sensibilité »…les batailleurs ont à l’occasion tracté, sensibilisé, et entamé des discussions avec toutes personnes que la condition animale ne laissent pas indifférentes. « La plupart des gens sont sidérés, voire scandalisés par l’expérimentation animale. Les gens sont très ouverts à ça », dixit l’un des préposés. Pour l’instant, aucune action future de prosélytisme n’a été programmée.

« On n’est pas dans la sensiblerie »

La sizaine de partisans (quasiment que des infirmières) des solutions de rechange pour faire avancer la recherche médicale avait un argumentaire solidement chevillé au corps. « Un chien, ce n’est pas un humain, ce n’est pas fiable. Il faut se poser des questions morales. A-t-on le droit d’infliger de la souffrance à quelqu’un pour qu’elle puisse être retirée ailleurs ? Ca doit cesser, on est dans la torture légale. Pour le CEDS on ne peut rien avancer. » Afin de crédibiliser leurs dires, les snipers abattent certains de leurs atouts. » Des comités scientifiques partout dans le Monde doivent dire que la vivisection doit s’arrêter. Les anciens vivisecteurs sont les mieux placés pour le prouver, étudier des méthodes substitutives. En France nous avons de la chance, nous possédons deux comités scientifiques anti-vivisection, composés de chirurgiens, médecins, pédiatres… » Extrémistes, les pourfendeurs de chair à applications ? « On n’est pas dans la sensiblerie, c’est juste que nous sommes très concernés. On n’est pas des jusqu’au-boutistes, nous sommes simplement là pour éveiller des consciences, donner des clés, des éléments. Les gens restent des consommateurs. »

Des comportements obsolètes

D’après le collectif il serait temps de tourner la page d’une conception hypothétique. « Il faut innover, la vivisection a près de deux cents ans. Nos scientifiques veulent nous faire croire qu’ils n’ont pas évolué depuis deux siècles ? On fait du mal aux animaux, mais également aux gens. Il n’y a qu’à regarder les scandales comme le Mediator, d’autres pilules, etc. pour s’en rendre compte. Les méthodes alternatives sont beaucoup plus fiables. » Le business est la cause des tourments. « C’est grandement une affaire d’argent : élevage, en plus il y a les fournisseurs qui gravitent autour, et au-dessus se trouvent les labos, la vivisection. C’est une économie, on comprend cet aspect-là, mais à un moment donné ce n’est plus possible. » En résumé, mettre hors d’état de nuire une structure yonnaise avec ses canidés au sort peu enviable, ainsi que l’anéantissement des tests sur l’anatomie et la physiologie d’innocentes victimes sont, dans l’esprit des opposants non négociables. Tant que l’un et l’autre prendront l’initiative debout, point de salut !

Pour se faufiler dans les arcanes du collectif

www.fermons-le-ceds.org; [email protected]

                                                                                           Michel Poiriault