Saône et Loire

Dernière séance au Conseil Général de Saône et Loire ... avant élections...

Dernière séance au Conseil Général de Saône et Loire ... avant élections...

Des propos sur l'avenir de Rémi Chaintron et André Accary aux propos chargés d'émotion de Bernard Dessendre, la dernière séance de la mandature, avant que le rideau ne tombe, avait un drôle de parfum, ce vendredi matin à Mâcon.

Il faudra s'y faire. A partir du mois d'avril prochain et de l'installation de la nouveau conseil départemental, le nouveau nom du conseil général, il y aura une révolution. Obligatoire. Celle de l'entrée des femmes au nom de la parité. Ce sera donc 50/50. Pour ce qui concerne les poids politiques, ce sont les électrices et les électeurs qui vont trancher. En leur âme et conscience. Ce sera les 22 et 29 mars. Plus sûrement le 29, car il y a fort à parier qu'il n'y aura pas d'élu dès le 1er tour. Ou alors peut-être un seul. Et encore cela tiendra presque du miracle.
En ouvrant la séance, dans son propos liminaire (lire son discours ci-dessous), Rémi Chaintron a repris et développé ce qu'il avait déclaré au cours de sa conférence de presse.
«J'espère que la campagne incitera le plus grand nombre à voter», a tout d'abord déclaré Rémi Chaintron, avant de souligner l'attachement du département aux valeurs qui fondent notre unité nationale.
«Notre action ce n'est pas seulement gérer, mais développer des politiques locales, avec des innovations qui engagent nos partenaires, au bénéfice des habitants de notre département.
Que traduisent nos actions : Respect et continuité de priorités. On veut toujours tirer le meilleur parti de la Saône-et-Loire. 
Par exemple, dans le cadre du contrat de plan, on a trouvé fondamentale la desserte ferroviaire de Paray et du Sud de la Saône-et-Loire», a déclarer Rémi Chaintron.
Il a ensuite cité plusieurs exemple : L'amélioration du réseau de téléphonie mobile avec un engagement pour installer des pylônes sur les zones blanches.
Le Très haut débit avec 62,2 millions de l'Etat. «On n'est pas en compétition avec les autres départements, puisqu'on veut s'associer avec la Côte-d'Or dans une société d'économie mixte. Si la Saône-et-Loire a obtenu plus c'est parce que notre plan est trois fois plus important et trois fois plus ambitieux, avec 100.000 prises»
Dans un autre registre, le Président a jugé : «Notre ADN c'est aussi renforcer les solidarités. Pour les ainés, on veut répondre aux besoins exprimés. Le département a été le moteur d'un rééquilibrage du nombre de places publiques, plus accessibles que dans le privé. Le prix moyen dans nos établissements publics est de 1650 euros par mois, contre 2607 euros pour les établissements privés. On va poursuivre avec un projet dans le Nord Mâconnais. Il s'ajoute aux constructions d'autres EHPAD.
On a aussi décidé d'investir dans un outil très utile pour le monde agricole et viticole, avec le nouveau laboratoire. Un choix stratégique que celui de renforcer la recherche pour garantir équité et sécurité au meilleur coût»
Pour le Center Parcs, le Conseil Général «a pris le parti de la transparence. On ne passera pas en force. On veut les conditions d'un débat transparent avec une juste présentation des enjeux».
Et le Rémi Chaintron de conclure : «On peut terminer le mandat avec le sentiment du devoir accompli, en ayant conféré un rôle central à la collectivité. On a mobilisé tout le potentiel de ce département. On a réarmé la puissance politique, pour des investissements produisant du lien social. On a créé des outils qui mutualisent nos outils. On s'est adressé à la population et on l'a associée. Je porte depuis 3 ans cette Saône-t-Loire qui investit pour l'avenir.

Alain BOLLERY

 

Entre guillemets : 

 

André Accary
(leader opposition UMP-UDI)
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«C'est une assemblée totalement renouvelée qui viendra après les élections.
On voit fleurir une multiplications d'annonces dont on se demande si elles seront suivies d'effets ou si elles sont de campagne.
La campagne sera l'occasion de présenter et de débattre projet contre projet. 
Je souhaite simplement adresser quelques remerciements, car des visages ne siègeront plus. Remerciements aux services du département. Je salue les agents pour leur professionnalisme.
La presse a rendu compte au fil des années de nos débats, de nos expressions et de nos actions.
Je salue les élus qui sont tous au service de l'intérêt général.
Les élus ont une part importante à jouer dans la cohésion de notre pays. L'élu du territoire est souvent le seul auquel nos concitoyens font confiance. Par exemple, Bernard Dessendre, Jean-Luc Vernay ont été ces interlocuteurs.
Alors quand j'entends ou écoute les biens pensants qui voulaient supprimer les conseils généraux. Ils n'ont pas compris ce qu'est le rôle d'un élu de proximité. On a besoin de ces élus qui sont animés par l'esprit de l'intérêt général.
Enfin cette séance est différente, car c'est la dernière aussi masculine»

Evelyne Couillerot
(1ère vice-présidente PS)
«Oui Monsieur Accary l'arrivée de la parité fera du bien. C'est vrai que des échéances importantes nous attendent. Mais on n'en tient pas compte pour mener notre travail. Les projets et notre action permettent de placer le département dans l'avenir. A côté de l'aménagement structurant, nous avons des rapports qui inscrivent notre action directement aux côtés de nos concitoyens, pour être au plus proche de nos concitoyens.
La volonté de transparence que vous avez soulignée Monsieur Accary, nos concitoyens la veulent. Cela n'a pas toujours été le cas.
Un grand merci à l'ensemble de nos services. Je salue l'ensemble des conseillers généraux».

Jacques Lecoq
(opposition)
«Après avoir décidé d'abandonner mon mandat de maire, j'ai aussi décidé de ne pas être candidat pour les départementales. Le canton de Saint-Bonnet de Joux n'existe plus. René Beaumont en 2002 m'avait dit que je serai le dernier conseiller général de ce canton. Peut-être était-il visionnaire. 
Je suis devenu passionné par les sujets sociaux, alors que je n'avais pas au départ la fibre sociale.
Mon seul but a toujours été de défendre mon territoire».

Bernard Dessendre
(Opposition)
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«Doyen de cette assemblée, je souhaite vous dire quelques mots. Durant 33 ans, j'ai siégé et j'ai côtoyé cinq présidents.
J'ai croisé de grands patriotes, comme André Jarrot. J'ai siégé avec de grands élus, comme André Billardon, Dominique Perben, Jean-Patrick Courtois.
J'ai eu de vrais amis, simples, autodidactes, comme Michel Dessertenne, André Faivre.
Il faudra que tous les élus de mars regardent en-avant. La physionomie sera plus agréable à regarder.
Du fond de mon Saint-Maurice, je continuerai de suivre les débats».

Frédéric Cannard (PS)
«Je pense qu'on se reverra. Peut-être certains ne seront plus là. Je reste optimiste. Le département a toujours vécu, avec ou sans nous. Demain, ce seront des élus plus jeunes. La vie continue avec tout le respect pour nos anciens. Il y aura des idées nouvelles pour un département attractif». 

Daniel Juvanon
(opposition)
J«e ne trouve pas normal que les départements n'ont plus la compétence économique. Je n'ai jamais vu le Président Patriat chez moi. Le développement est indispensable. On n'avance pas, on recule».


Le discours de Rémi Chaintron :
Notre assemblée se réunit aujourd’hui dans un contexte bien particulier. Tout d’abord, cette session s’inscrit dans le cadre réglementaire de notre institution, qui requiert au moins une assemblée départementale réunie en séance publique par trimestre. Ce rendez-vous, habituellement organisé la deuxième quinzaine de mars, se chevauche cette année avec les élections départementales dont le premier tour, vous le savez, aura lieu le 22 mars. Il a donc été avancé d’un mois.
Et cette dimension singulière, c’est bien entendu celle de la campagne électorale en cours.
Une campagne qui se déroule actuellement sur le terrain, en présence d’un certain nombre d’entre vous qui renouvelez votre candidature pour un futur mandat, avec des visions forcément différentes : sur le bilan de l’équipe sortante, mais aussi sur les actions qui seraient à privilégier dans le cadre du futur Conseil départemental de Saône-et-Loire.
Cette campagne, je l’espère, incitera le plus grand nombre de nos concitoyens à venir s’exprimer dans les urnes. Une campagne engagée, mais devant toujours s’inscrire dans le cadre du respect des valeurs de la République, respect qui n’a jamais fait défaut dans notre hémicycle, et il faut s’en féliciter. Au moment ou tant d’expression du rejet des autres s’expriment sous toutes ses formes, par des paroles, des actes ou des publications qui bafouent les principes mêmes de notre République, je veux croire au fait que notre institution départementale demeure un repère intangible pour nos concitoyens. Je ne reviendrai pas sur les évènements tragiques qui ont endeuillé la France en janvier, et qui ont malheureusement trouvé une réplique au Danemark le Week-end dernier. Mais je veux encore souligner combien notre département, son territoire comme son institution, a été prompt à se mobiliser, comme partout en France, pour manifester son opposition à la violence et à la haine, tout comme son attachement aux valeurs qui fondent l’unité nationale.
La tenue de cette dernière assemblée de la mandature pendant cette campagne électorale ne nous a pas empêché de poursuivre notre travail et les objectifs que nous nous sommes fixés jusqu’au terme de notre mandat. Nos actions se traduisent aujourd’hui par la présentation de 37 rapports soumis à votre délibération. Autant de dossiers sur lesquels se sont investis les élus et les agents des services départementaux, dont je salue une fois encore l’efficacité.
Le rapport d’activités 2014 des services départementaux, disponible sur vos tables, illustre bien cette continuité, cet investissement, et finalement toute la vitalité de l’institution départementale. Notre action, ce n’est pas seulement « gérer des compétences » dévolues par la loi, c’est surtout développer des politiques publiques locales qui répondent aux besoins des habitants de ce territoire, et de faire vivre ces politiques en insufflant une nécessaire innovation qui engage nos partenaires, que ce soient les autres collectivités, l’Etat, les entreprises, le monde économique ou encore le secteur associatif et social.
Alors, ces actions, énoncées dans cette assemblée sous formes de rapports, que traduisent-elles, une fois de plus ? Elles expriment le respect et la continuité de priorités qui ont été en permanence développées, dans une détermination à vouloir tirer le meilleur de la Saône-et-Loire.
Avoir des priorités, c’est prendre des décisions volontaristes, concrètes, qui améliorent le quotidien de nos concitoyens. C’est ce que nous avons défendu dans le cadre du futur Contrat de plan Etat/Région 2015/2020, et inscrivant notre participation dans ce qui nous semblait essentiel pour renforcer nos territoires. La mobilité et la desserte ferroviaire de l’ensemble des bassins de vie est un facteur primordial de développement.
Nous avons ainsi considéré comme fondamentale la modernisation de la desserte ferroviaire en TER Paray-le Monial – Lyon, pour la mobilité et la connexion de tout l’ouest de la Saône-et-Loire. Cette priorité est retenue comme un projet majeur de la prochaine programmation du Contrat de plan. Avec la Région Bourgogne, le Département de Saône-et-Loire a décidé d’agir, afin de résoudre définitivement les problèmes récurrents de vétusté des infrastructures, très pénalisants pour les usagers, par ailleurs de plus en plus nombreux à utiliser ce moyen de transport.
Notre collectivité participera à ce plan ambitieux de réhabilitation à hauteur de 6 millions d’euros, pour un coût total de modernisation de la section Paray-le- Monial – Chauffailles de 33 millions d’euros. Nous sommes bien conscients qu’il s’agit d’un enjeu majeur de développement économique et résidentiel local, c’est pourquoi nous n’hésitons pas à intervenir au-delà de nos compétences en inscrivant ce dossier comme prioritaire.
Un autre enjeu fondamental en termes d’aménagement du territoire, sur lequel nous nous engageons dans le cadre du Contrat de Plan Etat-Région, c’est l’amélioration de la couverture du territoire en téléphonie mobile. En 2015, il n’est plus tolérable de vivre en Saône-et-Loire dans des zones pas du tout, ou trop partiellement pourvues de réseau téléphonique mobile. Et c’est pourtant encore le cas en Bresse, dans le Mâconnais ou dans le Charolais.
C’est pourquoi le Département a décidé de dégager une enveloppe financière destinée à participer aux investissements nécessaires à l’équipement en pylônes des dernières zones blanches de Saône-et-Loire. Un engagement financier similaire à celui de l’Etat pour toute la région, débloqué à condition que les opérateurs en téléphonie mobile prennent l’engagement ferme d’équiper en éléments actifs les supports qui seront ainsi construits.
Ce sujet me conduit naturellement à parler de l’aménagement numérique du territoire en Très haut débit. Nous évoquerons aujourd’hui l’état d’avancement du projet, qui évolue dans le calendrier prévu. Depuis le mois d’octobre, les services du Département ont présenté à tous les conseils communautaires des Etablissements publics de coopération intercommunale de Saône-et-Loire les modalités du partenariat technique, financier et d’organisation de l’opération. Trente-deux réunions au cours desquelles nos agents ont partout reçu un accueil favorable. Les premières conventions seront officiellement signées avec les EPCI dans quelques jours, le 24 février.
L’adhésion à cet ambitieux plan d’aménagement numérique est également partagée par d’autres collectivités, à savoir les départements limitrophes de la Saône-et-Loire. La Côte-d’Or, le Jura, la Nièvre et probablement l’Yonne nous rejoindront au sein d’une Société publique locale en cours de création.
Cet effort de mutualisation des réseaux est primordial, il permettra une commercialisation plus efficace des infrastructures, les futurs réseaux d’initiative publique des territoires, aux opérateurs téléphoniques. Il permettra également d’optimiser la participation de l’Etat à hauteur de 62,2 millions d’euros pour notre plan de déploiement.
Et je redis, à ce sujet, sans vouloir polémiquer, à Mon collègue André Accary, qu’il ne s’agit pas dans ce dossier de s’interroger sur quel département aurait obtenu plus de subventions que l’autre. Nous ne sommes pas dans la compétition entre les territoires, ce serait d’ailleurs suicidaire puisque nous voulons au contraire, par souci d’une meilleure utilisation de l’argent public, nous associer à la Côte d’Or dans une Société publique locale. Non, l’intérêt public conduit au contraire à ce que les financements pour le THD soit proportionnel au volume et aux ambitions de chaque plan départemental de déploiement du THD. Si nous avons donc obtenu presque trois fois plus de subventions que la Côte d’Or de la part de l’Etat et la Région, et non pas 10 millions de moins comme vous l’avez indiqué par erreur,... fortuite et involontaire très certainement, c’est surtout parce que notre plan de déploiement est 3 fois plus ambitieux, notamment en rapport avec le nombre de prises que nous voulons implanter, c’est tout !
Une autre priorité nous guide, celle de renforcer les solidarités, notre A.D.N en quelque sorte. Là aussi, en plus de notre rôle de chef de file, nous allons plus loin, en soutenant par exemple les collectivités victimes des aléas climatiques. C’est la raison pour laquelle, à la suite des inondations provoquées par les intempéries exceptionnelles de novembre dernier, j’ai demandé à ce que le Département apporte un soutien financier de 200000 € aux communes sinistrées. Cette aide permettra d’accélérer les travaux de réfection et de réparation des bâtiments et réseaux publics, de la voirie et autres biens communaux ou intercommunaux touchés.
Nous avons aussi fait le choix d’orienter nos politiques publiques de solidarité en direction de celles et ceux qui en ont le plus besoin, à savoir nos aînés. C’est notre leitmotiv. Nous nous sommes engagés à répondre de manière équilibrée sur le territoire aux besoins d’accueil en établissement d’hébergement des personnes âgées dépendantes. Le résultat est connu : le Département a été le moteur d’un rééquilibrage salutaire de l’offre publique d’accueil avec la création de places et la réhabilitation des établissements, tout en garantissant aux bénéficiaires l’accès à des structures financièrement plus accessibles que l’offre privée.
Cette orientation claire et engagée se poursuit avec le projet de création d’un nouvel établissement public dans le nord mâconnais. Cette nouvelle structure permettra de réhabiliter des places d’hébergement très vétustes, et d’en débloquer d’autres, autorisées depuis plusieurs années, mais toujours pas installées alors que le besoin d’hébergement de personnes âgées est de plus en plus prégnant dans ce secteur.
Cet établissement n’est d’ailleurs pas le seul inscrit dans la programmation du Conseil général. Il s’ajoute aux autres projets de restructuration d’Ehpad prévus à Bois-Sainte-Marie, à Charolles, à Toulon-sur-Arroux et à Tournus, que le Département soutiendra à hauteur de près de 5 millions d’euros .
Nous avons aussi, intensifié notre priorité en direction du monde agricole, secteur essentiel de l’économie de notre département. Nous décidons d’investir dans la modernisation d’un outil public très utile aux agriculteurs, le laboratoire départemental d’analyses. Service du Département depuis 1990, le bâtiment qui l’abrite n’est plus aux normes, ni en adéquation avec l’activité du laboratoire et ses perspectives de développement. Plus encore que la modernisation d’un équipement, nous réalisons ici un choix stratégique, celui de renforcer la recherche publique dans les domaines d’activité du laboratoire.
Ce renforcement du service public épargne ainsi la politique sanitaire d’une logique uniquement privée, et garantit une équité et une sécurité au meilleur coût.
J’en profite pour évoquer un autre dossier agricole qui mobilise actuellement le Département, celui de la modernisation et du développement de la Ferme expérimentale de Jalogny porté par la Chambre d’Agriculture, qui conduira à faire de ce site une vitrine de qualité de notre agriculture durable. Nous souhaitons contribuer à la réussite de cette ambition en participant à son financement à hauteur de 250 000 € dès cette année. Je suis également intervenu personnellement auprès du Premier Ministre Manuel Valls, afin d’obtenir une aide financière exceptionnelle de FNADT, Fonds national d’aménagement et de développement du territoire, sur son enveloppe dite « libre d’emploi ». Le plan de financement du dossier pourrait bénéficier d’une subvention supplémentaire de 300 000 €. Ainsi consolidé et par effet de levier supplémentaire, le projet pourrait in fine être accessible à des financements européens accrus d’un même montant.
Certes, le Département intervient modestement en-dehors de ses compétences premières, car il faut rappeler que l’essentiel du soutien au monde agricole provient de la PAC. Mais son rôle est de renforcer tous les outils qui concourent à la modernisation de l’agriculture et d’ancrer dans tous les esprits l’image d’une Saône-et-Loire riche de ses savoir-faire et de la production de valeur ajoutée sur son territoire. Et sur ces points là, je le redis, nous sommes au rendez-vous des enjeux.
Une valeur ajoutée qui s’inscrit dans toute la dimension rurale et touristique de notre département avec un projet auquel nous croyons depuis son démarrage : je veux parler de l’implantation d’un Center Parcs au Rousset. Et c’est ce qui m’amène à insister sur un autre aspect du respect des engagements que nous avons pris, et non le moindre : celui de la transparence démocratique avec l’organisation d’un grand débat public nécessaire à l’avancée du projet Center Parcs, qui doit faire l’objet d’une information et d’une concertation citoyenne.
Je l’ai toujours dit, nous ne passerons pas en force un projet de cette ampleur s’il n’emporte pas l’assentiment de la majorité de la population locale. Le Département et la Région Bourgogne veulent garantir les conditions d’un débat transparent et serein. Il est en effet beaucoup plus sain que les désaccords s’expriment dans un processus élaboré et conduit par u tiers, avec une juste représentation des enjeux.
La Commission nationale du débat public, sollicitée par le groupe Pierre & Vacances a bien voulu s’emparer du dossier même si, compte-tenu de la taille du projet, cette procédure n’est pas obligatoire. Elle organisera à partir d’avril et jusqu’à la mi-juillet 2015 des réunions publiques, des ateliers thématiques, des concertations et des expertises indépendantes en associant tous les citoyens et tous les acteurs de ce projet.
Respect d’un principe d’action publique enfin, celui de la transparence démocratique, avec tout à l’heure, dans cet hémicycle, l’intervention du Cabinet Michel Klopfer sur la situation financière du Département de Saône-et- Loire. Conseil indépendant expert en finances publiques, le Cabinet a procédé à une analyse anticipée des comptes 2014 du Département et vous donnera ses conclusions. L’audit financier a été présenté dans un premier temps aux membres de la majorité et de l’opposition de la Commission des finances la semaine dernière, il est rendu public aujourd’hui. Sans entrer dans les détails qui vous seront présentés dans quelques minutes, c’est une réelle satisfaction de voir que la Saône-et-Loire est mieux armée pour affronter l’avenir que les autres départements, dans un contexte économique difficile. Un point essentiel est à retenir, celui d’une continuité de gestion depuis 2010, année où nous avons affronté une vérité qui se manifestait par le bouleversement de nos recettes. Le rapport le dit, la spécificité du conseil général de Saône et Loire, c’est d’avoir opéré de réels ajustements de dépenses « sans dérives » depuis 2010. Il ne s’agit pas de se tresser des lauriers et de plonger dans l’autosatisfaction. Mais si nous pouvons aborder un peu plus sereinement l’avenir, sachons que nous devons cela à cet acquis et à ces principes de gestion qui honorent l’engagement public.
Je tiens enfin, pour conclure mon propos, à saluer très sincèrement et très amicalement les conseillères et les conseillers généraux qui achèveront dans quelques semaines leur mandat, et qui ne se sont pas à nouveau portés candidats. Mes chers collègues, vous avez œuvré, chacun à votre mesure, pour le développement d’une Saône-et-Loire attractive, ouverte, accueillante aux visiteurs, aux entreprises et à ses nouveaux habitants. Vous avez écouté, donné du temps, de l’énergie au service de vos administrés. Soyez-en remerciés.
En Saône-et-Loire, nous regardons la réalité en face. Nos choix sont assumés pour que le fruit de nos actions résonne comme une victoire contre l’adversité, au profit de l’intérêt général. En m’adressant à cette assemblée, à la majorité comme à l’opposition, j’ai le sentiment que nous pouvons terminer ce mandat avec le sentiment du devoir accompli.
Nous avions le devoir d’anticiper les mutations de l’économie en donnant une vision stratégique à la collectivité, et lui conférer un rôle central, au cœur des enjeux de développement. Nous avons fait ce choix en engageant avec d’autres, des chantiers qui mobilisent tout le potentiel créatif de ce département, qu’il soit industriel, agricole, touristique ou associatif.
Nous avions le devoir de nous mobiliser pleinement afin de lutter contre les effets de la crise qui frappent durement nos populations et nos territoires. Nous avons fait ce choix en réarmant la puissance publique locale, avec des moyens pourtant contraints, mais qui nous permettent d’assumer notre mission de solidarités envers les plus fragiles, en décidant d’investissements producteurs de lien social.
Nous avions le devoir d’être intelligent et d’unir nos territoires éprouvés par les difficultés. Nous avons fait ce choix en créant des outils qui mutualisent nos compétences, fédèrent les initiatives et nous renforce pour prendre en main notre destin.
Nous avions le devoir de donner l’image d’une collectivité ouverte au monde, soucieuse de savoir comment seront perçues ses décisions, avant de les prendre. Nous avons fait ce choix en nous adressant directement à la population et en l’associant à nos politiques, tout autant qu’en rendant compte régulièrement de notre action.
Avec ses devoirs remplis, je porte avec fierté, depuis trois ans, cette Saône et Loire là, une Saône et Loire que je continuerai à défendre et à mettre en valeur.
 

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