Chalon sur Saône

Dix jeunes déterminés ont mis en beauté un pan de l’Abattoir à Chalon

Dix jeunes déterminés ont mis en beauté un pan de l’Abattoir à Chalon

Comment pour un jeune mettre un pied dans le monde du travail pendant les congés scolaires en s’occupant utilement et, de ce fait, en retirer différents avantages, techniquement et humainement parlant ? Les bases vacances, un dispositif du service jeunesse de la ville de Chalon-sur-Saône à l’intention des jeunet(te)s du cru, qui est né il y a une trentaine d’années, sont faits pour ça. Cette semaine dix jeunes ont payé de leur personne par du travail manuel dans une perspective de joliesse.

Se familiariser avec les subtilités d’un job, œuvrer pour l’intérêt général

Prenons un cas précis : le Centre national des arts de la rue, autrement dit l’Abattoir. Quand l’instant fatidique du festival Chalon dans la rue, en juillet, pointe le bout de son nez, des jeunes sont pris pour alléger le fardeau des multiples impératifs auxquels est confrontée l’organisation. Mais dans son quartier général sis à Saint-Cosme, jamais une action n’avait été entreprise. C’est désormais chose faite. Depuis lundi deux équipes de cinq personnes âgées de 16 à 20 ans se relaient ; l’une est présente de 8h30 à 12h, la seconde de 13h30 à 17h. Le premier jour toutes étaient douillettement enclines à redonner du lustre à la salle de la petite tuerie en peignant les gradins et la scène. Ensuite il a fallu changer son fusil –ou plutôt son pinceau- d’épaule et se rendre à deux pas de là, dans l’optique de réparer en plein air les outrages du temps et surtout des tags sur les façades des locaux administratifs de l’Abattoir. Soit dit en passant, sur l’ensemble des constructions du territoire occupé par la structure, les graffitis et tags sont légion, et d’ailleurs il ne doit plus rester un cm2 de libre pour cette expression artistique…En revanche, les murs extérieurs des bureaux n’ont pas vocation à être un terrain à conquérir de cette façon. Mostapha Sani, l’encadrant du service jeunesse, a encouragé ses protégés à d’abord brosser les surfaces en guise de préparation,  avant d’appliquer une peinture d’accroche pour masquer ce qui avait été illicitement plaqué. Ce vendredi soir le devant repris des bâtiments –en blanc -va jurer avec celui, non dégradé, qui a conservé sa couleur originelle, le beige. Mais ce n’est que temporaire, et à la belle saison l’uniformité colorée sera de mise, la teinte virginale devant être recouverte. A signaler que les apprentis peintres en ont profité pour, étant juste à côté, administrer un traitement identique au bâtiment administratif de l’association LaPéniche, laquelle avait bénéficié pour la petite histoire l’été dernier par l’intermédiaire de ce même dispositif, également de murs extérieurs enduits de peinture, concernant cette fois la salle de spectacle qui lui est affectée. A signaler que chaque participant deviendra l’heureux possesseur à l’issue de son labeur hebdomadaire, d’une bourse d’un montant de 75,00 euros, à liquider comme bon lui semble, à des fins individuelles, pour un projet commun…

                                                                                   Michel Poiriault