Chalon sur Saône

Les inégalités hommes/femmes toujours au coeur de la mobilisation de l'Union Locale CGT Chalon

Les inégalités hommes/femmes toujours au coeur de la mobilisation de l'Union Locale CGT Chalon

Communiqué

C’est dans une perspective d’émancipation et de progrès social pour toutes et tous que la CGT combat les inégalités de sexe, les idées et comportements sexistes, les stéréotypes culturels qui tendent à justifier et perpétuer les inégalités entre les femmes et les hommes.

La CGT agit pour la liberté pleine et entière des femmes, pour la promotion de représentations positives des femmes au travail, dans la société, dans l’histoire. 

Bien que les hôpitaux publics soient censés organiser les pratiques des IVG, les lois successives concernant la santé publique, et en particulier la loi Hôpital Patients Santé Territoire de 2009, compliquent particulièrement l’accès à ce droit. En effet, selon un rapport du Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes sur l’accès à l’IVG, 130 centres ont fermé leurs portes en l’espace de 10 ans. Dans certains départements ruraux il n’y a aucune prise en charge publique des IVG puisqu’il n’y a plus aucun centre IVG (source Planning familial).

L’IVG est un droit conquis de haute lutte mais qui reste un droit fragilisé par les contraintes économiques qui nous sont imposées. Cette situation est inacceptable et la CGT continuera de soutenir toutes les mobilisations en faveur de ce droit. 

D’autre part, en 2015, les femmes gagnent toujours un salaire de 27% inférieur à celui des hommes et touchent une pension de retraite de 40% plus faible. Pourtant, contrairement au fatalisme entretenu, l’égalité professionnelle peut être mise en place très rapidement.

La CGT interpelle le patronat et le gouvernement : la crise ne saurait justifier le maintien des inégalités, il est inacceptable de sacrifier les femmes sur l’autel de l’austérité.

Huit chantiers prioritaires permettraient de faire de l’égalité une réalité : 

La revalorisation des métiers à prédominance féminine. Garantir un salaire égal pour un travail de valeur égale est pourtant une obligation légale depuis 1972 en France ; de nombreux pays européens avancent sur le sujet (Portugal, Belgique, Grande-Bretagne,..)

La lutte contre les temps partiels qui sont occupés à 80% par des femmes. Le seuil minimal de 24h prévu par la loi dite de sécurisation de l’emploi est virtuel : 46 branches ont adopté un accord dérogatoire à cette durée minimale. 

Les sanctions ne doivent pas seulement être liées à l’obligation d’ouvrir des négociations, mais à celle de conclure des accords d’entreprise

La mise en place d’une action de groupe permettant de lutter contre les discriminations dans l’emploi et le travail et d’obtenir des réparations

La mise en place d’outils de mesure et de lutte contre les discriminations sur la carrière ; ils ne sont pas encore effectifs faute de décrets d’application

En 2013 seules 14.000 nouvelles places d’accueil en crèche ont vu le jour alors que le gouvernement s’est engagé à en créer 55.000 par an

La lutte contre le sexisme et la violence au travail, avec des mesures pour prévenir les agissements sexistes et protéger les femmes victimes

L’Etat doit être exemplaire et appliquer le principe (« salaire égal pour un travail de valeur égale ») dans la Fonction Publique sur les parcours professionnels, carrières et rémunérations.

 

La CGT et ses militants mènent les combats dans la société en tant que citoyen-ne-s ; d’autres combats sont menés dans l’entreprise ; mais où qu’ils se situent, la CGT sera toujours auprès des femmes salariées pour obtenir une totale égalité de traitement.