Politique

Vers une amende de 22 à 35 euros ..... pour absence de vote ?

Vers une amende de 22 à 35 euros ..... pour absence de vote ?

Et c'est reparti... A chaque veille de scrutin et depuis la IIIe République, les Politiques Français découvrent comme par enchantement l'abondance du discrédit qui pèse sur leur "caste"... et l'abstention qui en découle. Alors que pour le scrutin départemental du 22 mars, les instituts de sondage annoncent une abstention qui pourrait avoisiner les 60 %... la proposition nous vient cette fois-ci du côté d'Europe Ecologie-Les Verts.

Oui, la "caste" politique est clairement discréditée en France.... et le phénomène n'est pas nouveau. Mais à  chaque veille de scrutin d'importance, les partis  font comme découvrir une abstention qui s'installe de plus en plus, au point que celles et ceux qui sortent victorieux des urnes... ne représentent plus grand chose.... à part le petit clan qu'ils ont réussi à mobiliser. Pour cette année, la petite nouveauté nous vient du Co-Président du groupe Europe Ecologie à l'Assemblée Nationale, François de Rugy. Il propose tout simplement l'instauration d'une amende de 22 à 35 euros pour toute celles et ceux qui ne voteraient pas. Rappelons tout de même que l'histoire du vote obligatoire a été abordée plus de 30 fois sous la IIIe République, 9 fois sous la IVe République et pas loin d'une vingtaine de fois depuis le début de la Ve République... Comme quoi quand on ne veut pas ... ça ne passe pas... 

Il y a deux ans, la quasi même proposition avait été portée par l'UMP avec une amende qui aurait pu porter la somme jusqu'à 45 euros. Sans doute qu'en obligeant les gens à aller voter, la classe politique résoudra-t-elle son problème... mais rien n'en est moins sûr. Le vrai sujet à mettre sur la table pour que les concitoyens renouent leurs liens avec la classe politique, c'est sans nul doute, le retour à une classe politique qui n'a que pour seul leitmotiv l'intérêt général... qui passerait par l'interdiction absolue du cumul des mandats.  Et seulement là et seulement à partir de là, la reconquête de l'électorat pourra se faire. 

Laurent Guillaumé