Chalon sur Saône

Elle emmagasine des forces dans le bénévolat, Manon, et cela lui est salutaire. Avis aux amateurs !

Elle emmagasine des forces dans le bénévolat, Manon, et cela lui est salutaire. Avis aux amateurs !

Elle est tombée très jeune dedans, et n’a depuis jamais eu de cesse de s’employer humblement à servir du mieux possible l’intérêt général de manière désintéressée. La Chalonnaise Manon Bugaut, du haut de son quart de siècle, a déjà derrière elle treize ans de bénévolat. Et aucune envie de modifier ses intentions. C’en est même vital. Portrait.

« Ca permet le transfert de savoirs »

Lorsqu’elle n’exerce pas en qualité d’infirmière au service de gériatrie du Centre hospitalier William-Morey de Chalon-sur-Saône, Manon n’aime rien tant que se vider la tête en donnant de précieux coups de main aux organisateurs d’événements culturels. « Ca entraîne des rencontres, c’est une bouffée d’évasion, être avec les copains et les copines. C’est du plaisir, une passion. On le fait parce qu’on en a envie », dit-elle les yeux pétillants de joie. Celle qui a pratiqué la musique de 6 à 21 ans (bugle et trompette), et qui jongle un peu, en pince pour les rassemblements populaires, les arts dynamisant la voie publique. « Je suis très théâtre de rue, cirque, concerts», ajoute-t-elle.  On a ainsi pu la voir récemment lors du Carnaband’s Show et des deux dimanches du Carnaval chalonnais remplir sa fonction en tant que commissaire de musique pour le compte du comité des fêtes, au même titre d’ailleurs que son père. Un paternel qui, de toute évidence, lui a inoculé entre autres le virus de l’esprit d’entraide. « J’allais avec mon papa à la manifestation « Musique-saucisse », qui est devenue « La Cour des miracles ». On nous a proposé d’aider, et j’ai suivi du coup», se souvient-elle. Quelles sont selon elle les qualités que le bénévole modèle doit préférentiellement avoir ? « Il faut apprécier d’être avec les autres. Il y a toujours une tâche pour n’importe qui. On me dit : je fais ça, eh bien, je fais ça. On apprend beaucoup de choses, ça permet le transfert de savoirs », évalue Manon.

 

Aubépine Lampion sort du lot

Si elle coopère aux schémas créateurs, notamment de taille de l’Abattoir, Manon, avide d’émotions artistiques fortes, parcourt en long, en large et en travers « Chalon dans la rue ». « Je pose tout le temps des vacances durant le festival, et je vais voir un maximum de spectacles », se délecte-t-elle. Le meilleur souvenir de sa carrière braquée sur la bienveillance de bon gré ? « La construction de la géante Aubépine. Il s’est créé du lien entre certaines personnes, et de ce fait elles sont venues avec moi au Réservoir », sourit-elle. Car la salle municipale de Saint-Marcel qu’est désormais Le Réservoir jouit à ses yeux d’un crédit à nul autre pareil. « Le Réservoir c’est ma deuxième famille. C’est avec eux que j’ai grandi. » Et parfois l’on retrouve dans la programmation estivale de « La Cour des miracles » qui rayonne dans et autour de Saint-Marcel, des troupes ayant joué dans la cour des grands : « Chalon dans la rue ». « Les Batteurs de Pavés » sont devenus des copains », glisse par exemple la jeune femme. Pour l’heure elle prête main-forte ponctuellement au projet participatif de l’Abattoir qui consiste en la fabrication d’un carrousel. Sacrée Manon ! Puisse-t-elle longtemps assurer son équilibre de cette façon, et faire partager tous azimuts son irréfragable besoin d’apporter sa pierre à l’édifice commun.  

                                                                                             Michel Poiriault