Bresse Chalonnaise

Saint-Martin-en-Bresse/Maquis de La Madeleine - 71 années passées et l’émotion est toujours aussi forte

Saint-Martin-en-Bresse/Maquis de La Madeleine - 71 années passées et l’émotion est toujours aussi forte

C’est sous un soleil printanier que se sont retrouvés les amis du maquis de la Madeleine pour fêter le soixante et onzième anniversaire de la tragédie et 8 et 9 Mars 1944. En présence de René Bonnin, président du Comité du souvenir et de Didier Vernay, maire de Saint-Martin-en-Bresse, les Sapeurs-Pompiers et les JSP, la chorale « Arpège », la batterie-fanfare sans oublier la quarantaine de  porte-drapeaux représentants les associations d’anciens combattants et/où résistants-déportés il a été déposé des gerbes par les élus présents dont Jean-Paul Emorine et Jérôme Durain, sénateurs, Rémi Chaintron, président du Conseil général, le Général Lacour et Georges Dangin de l’ANACR Chalon-Chagny.

La Chorale interpréta le Chant des Partisans suivi de la Marseillaise par les enfants des écoles. Le maire Didier Vernay devait rappeler en quelques mots l’historique de ce massacre qui, 71 ans plus tard laisse le hameau sous l’émotion. Dès Janvier 1944, des groupes de résistants se forment dans les bois du hameau et autour de l’étang « Timon ». Ils s’installent dans le château de Villargeaut mais des soupçons pèsent sur un couple, un dénommé Camillo et sa femme, qui serait à l’origine d’une trahison. Les maquisards les éliminent mais trop tard l’occupant allemand  est au courant de la situation. Au cours de la nuit du 8 au 9 Mars 1944, accompagnés de miliciens ils encerclent le hameau et tireront au hasard de 22h30 jusqu’à 2 heures du matin. Le bilan est lourd. Six personnes sont exécutées dont trois maquisards et cinq fermes sont incendiées.

Du côté allemand il est fait état de 182 morts. Le 9 mars les allemands reviennent récupérer leurs morts et par vengeance exécuteront François Vion âgé de 43 ans dans la cours de sa ferme devant sa femme et ses enfants dont le plus jeune n’a que 2 ans. La cérémonie devait se conclure par le verre de l’amitié levé au nom de la Paix !

                                                                                                       Michel Chevalier