Châtenoy le Royal

Quand la musique universelle atteint le sommet de son Art

Quand la musique universelle atteint le sommet de son Art

Grande soirée de concert ou s’est cultivée la différence dans la chaleur d’une voix de blues-soul, voire rock et la voix divine d’une interprète de cette musique propre à la prière qu’est le chant gospel

Bien sur l’on pourrait dire que cette soirée était une réussite de par la réponse du public venu nombreux. Bien sur on pourrait dire que ce public comme les organisateurs, l’Association Accordéons Musique et Chants, étaient enthousiastes et heureux au terme de cette soirée cabaret-concert. Bien sur on se doit de citer la présence de personnalités comme Madame le Maire, Marie Mercier, assistée de quelques conseillers municipaux ou encore Nathalie Leblanc, Conseillère générale du canton. Bien sur on pourrait mettre de nombreux qualificatifs ! Bien sur, bien sur, bien sur …. Mais il  est des sentiments de satisfaction qu’il ne faut surtout pas évincer, s’agissant de la qualité musicale d’une telle soirée.

Blues, soul, rock et tendresse

A commencer par la chaleur de la voix de Fanny Williams qui n’a pas laissé sans réaction la salle par la puissance et la sensualité d’une voix distillant des influences d’Etta James, Beth Hart ou Koko Taylo pour ne citer que certains. Une musique que l’on ressent jusqu’au bout du pied et des mains et qui peut vous mettre en trans, lisez transcender. D’autant que pour entourer la belle Fanny Williams vous avez un Didier Renard incontrôlable à la guitare électrique, sur scène comme sur une table, plus contrôlé à la guitare sèche acoustique avec Fanny Williams, sur une mélodie qui, même si vous ne traduisez pas bien les paroles, vous arrache quelques larmes et pour cause quand on sait qu’elle raconte l’histoire de cette femme préférant être aveugle plutôt que de voir son mari partir avec une autre. Une interprétation émouvante, pas évidente à la limite des larmes pour la chanteuse comme pour le public. Autres musiciens de ce quartet le jeune Joseph Bijon qui manie sa base en toute plénitude de ses moyens et de son Art, un délice souriant qui plus est, et le tout sur les rythmes de la batterie du Maître en la matière, un certain Christophe Drigon, concepteur de la soirée. Dieu sait que le choix a été bon et la direction bien prise en reprenant l’esprit de cette édition 2015 remplaçant les soirées jazz précédentes en partenariat avec la Municipalité de Châtenoy-le-Royal.

La symphonie achevée du gospel

Quand on dit Gospel on peut s’attendre à un groupe de chant, en robe blanche ou colorée, chantant en frappant des mains leurs rythmes qui, reconnaissons-le tend quelque peu vers le blues ou le jazz. Mais le Gospel, c’est aussi une interprétation moins explosive, faite de finesse dans le chant : « chant d’une prière reçu par Dieu - Dieu Parle = Gospel. » soulignera Mary Cole en présentant son concert. 

Que ces moments de prière voulus par l’interprète Mary Cole au chant et surtout transmis pleinement en direction de ceux qui voulaient recevoir ces prières ont été pleinement ressenti. Certes au travers de standards comme « Jericho » ou « When the Saints Go Marching In » ou encore le traditionnel « Swing Low, Sweet Chariot » auxquels s’ajouteront des compositions écrites par les Symphony Gospel avec comme interprètes musiciens le surprenant Alain Polet avec sa guitare et son Dobro aux sons cajun; ou encore l’explosif Bernard Maret à l’orgue, jouant de conserve avec un autre talent du clavier Serge Troubadour au piano. Mary Cole s’étant entouré d’Apot Singou, une voix métissée, aux couleurs de ce monde qu’elle chante et qu’elle veut voir vivre dans la paix et la tolérance. Une nouvelle fois la batterie était pour cette partie sous la direction de Christophe Drigon, du beau, du bon moment musical qui ne laisse pas insensible. 

Instant de plaisir pour tous, de prière pour les croyants et de réflexion pour ceux qui ne croient pas à un Etre supérieur créateur, Mary Cole et le Symphony Gospel ont su faire passer un message. Pour ma part je les en remercie, surtout que c’est ajouté à ces instants « spirituels » le choeur Studio Live dirigé par Sandrine Drigon, lequel a apporté une touche de finition à l’ouvrage réfléchi et plein de joie qui s’est construit durant cette soirée cabaret-concert.

Vivement l’an prochain, sachant que déjà s’annonce un autre morceau de choix avec une Soirée accordéons, réalisée par l’association « Accordéons, Musique et Chants » que préside Alain Chevalier, en mai à la salle des fêtes. info-chalon.com reviendra sur ce prochain évènement car il faudra réserver ses places rapidement.

JC Reynaud