Politique de droite

CHALON 1 - Pour Annie Lombard « Nous sommes des hommes et des femmes de terrain et nous voulons le rester »

CHALON 1 - Pour Annie Lombard « Nous sommes des hommes et des femmes de terrain et nous voulons le rester »

« C'est une élection pas simple. Il n'est pas facile de mobiliser. Quand je vois la participation à cette réunion, c'est un bon signe pour dimanche » a confié plein d'espoir, le maire Eric Mermet, lors de la réunion publique d'Annie Lombard et de Fabrice Hohweiller, les deux candidats de l'Union pour l'Avenir de la Saône-et-Loire (UMP-UDI) dans le canton de Chalon 1, qui s'est tenue jeudi soir à la salle des fêtes de Crissey.

Une centaine de personnes est en effet venue écouter la bonne parole de la vice-présidente du Grand Chalon et du maire de La Loyère, ainsi que celle de leurs remplaçants Dominique Melin et John Guigue et de leurs soutiens Gilles Platret et Sébastien Martin.

« C'est une véritable équipe qui clôt une véritable et belle campagne » a encore souligné Eric Mermet. « Ils ont arpenté toutes les rues, tous les escaliers du canton. Tout le monde ne peut pas dire cela. Certains n'ont même rien fait ». Et le maire de Crissey de conclure « C'est une belle équipe. Une équipe expérimentée, sérieuse ».

Un canton symbolique


Après avoir rappelé que Chalon 1 était un « canton symbolique » dans la marche de reconquête entreprise en 2014, Gilles Platret a fustigé à son tour « les candidats qui ne font pas campagne ». « C'est la pire insulte que l'on puisse faire aux électeurs ». « Il nous faut un Conseil départemental qui sache ce qu'il veut » a ensuite fait observer le maire de Chalon, en évoquant les cinq quartiers situés au nord de la ville et qui font partie du canton. « Nous avons une population fragile et l'OPAC ne joue pas son rôle. Ce n'est pas un partenaire fiable mais un partenaire idéologique, qui fait de la ghettoïsation ». Gilles Platret a aussi parlé de la partie rurale. « Il nous faut un Conseil départemental qui travaille en confiance, sans critère politique, un Conseil départemental qui traite les dossiers dans l'intérêt général. Actuellement ce n'est pas le cas. Depuis 2004 on a fait du clientélisme ». Ayant signalé en passant que le scrutin par binôme était tout à fait inédit et qu'il n'en avait trouvé trace qu'au 19e siècle au Chili, le maire de Chalon a été catégorique. « Vous donnerez vos clés aux candidats les plus expérimentés, à des gens qui ont la gestion du territoire. Cela gagnera du temps ». Et d'ajouter « Si vous voulez prendre un parti, prenez le leur ». Enfin Gilles Platret a indiqué que cette élection va aussi compter pour notre pays « qui ne va pas bien et qui a besoin de repères ».

Les quatre candidats ont ensuite tour à tour pris la parole pour se présenter. Occasion pour Dominique Melin d'envoyer une pique à la conseillère générale sortante. « Exclue du PS, elle se présente sous l'étiquette « majorité 71 » mais quelle majorité ? ». Mais aussi de signaler « Nous comptons sur vous. Ce vote est pour votre canton, rien que pour votre canton ».

Occasion pour le commerçant John Guigue de faire savoir que la mise en service du Flash, la ligne de bus à grande vitesse, avait entraîné des difficultés de circulation au centre ville, lesquelles avaient provoqué une désaffection de plus en plus grande de la clientèle et par voie de conséquences une augmentation du chômage au cœur de la ville et que c'était bien sûr dramatique.


Faire au Conseil départemental ce qu'ils font déjà aujourd'hui

Occasion pour Fabrice Hohweiller de rappeler certaines compétences qui devraient être celles du Conseil départemental (elles ne seront définitivement connues qu’après les élections), comme la gestion des routes départementales, des pompiers, des collèges (il y en a deux sur le canton, situés à Chalon, à savoir le collège Jacques Prévert et le collège Jean Vilar) et que lui et ses coéquipiers souhaitent maintenir la gratuité des transports scolaires, soutenir l'agriculture, et favoriser le retour à l'emploi, en profitant localement du site de Saôneor. Occasion aussi pour le maire de la Loyère de souligner que, s'ils sont élus, ils vont faire au Conseil départemental la même chose que ce qu'ils font déjà aujourd'hui.
Pour cette dernière réunion publique avant le 1er tour de scrutin Annie Lombard était la régionale de l'étape. A Crissey elle s'y est mariée et a encore beaucoup d'attaches. Au cours de son intervention la vice-présidente du Grand Chalon, en charge des solidarités et de la santé, a signalé que le Département s'occupait de la vie des Saône-et-Loiriens au quotidien. Après avoir rappelé que le budget de fonctionnement était de presque 700 millions d'€ et que 62% étaient consacrés aux aides sociales la candidate a évoqué le maintien à domicile des personnes âgées et des personnes en situation de handicap (en privilégiant la rénovation et l'aménagement de leur habitat), le RSA (actuellement 14 000 foyers en Saône-et-Loire en sont bénéficiaires), l'enfance, la santé (en maillant tout le territoire pour faire venir les jeunes médecins). Tout en refusant le matraquage fiscal (plus de 32 % de hausse des impôts en 10 ans).

C'est à Sébastien Martin qu'est revenu le mot de la fin. Le président du Grand Chalon a confié  « Depuis un an une dynamique d'union s'est créée. C'est une équipe qui va gagner ». Avant de faire état de ce qui se passe déjà au nord de Chalon. « C'est l'avenir de toute la Bourgogne qui est en jeu et pas simplement celui du Grand Chalon. Le projet est là. On a la compétence autour de nous ».
 

Gabriel-Henri THEULOT