Chalon sur Saône

La démarche maçonnique à la Grande Loge Féminine de France

La démarche maçonnique à la Grande Loge Féminine de France

Les femmes ont-elles un place en Franc-Maçonnerie au 21e siècle ? Catherine Jeannin-Naltet, Grande Maîtresse de la Grande Loge Féminine de France apporte la réponse.

En venant à Chalon-sur-Saône, Catherine Jeannin-Naltet, Grande Maîtresse de la Grande Loge Féminine de France (GLFF), a présenté une conférence sur le thème «  Femme et Franc-Maçonne au 21e Siècle »

Débutant sur une présentation historique de la Franc-Maçonnerie en général, elle a poursuivi son propos sur « la longue marche des 40 fondatrices » ayant oeuvrer en 1952 pour l’ouverture d’une obédience purement féminine portant le signe distinctif « la Grande Loge Féminine de France ». Aujourd’hui ce sont 14 000 femmes, réparties dans 430 Loges en France et dans le Monde qui font une Franc-Maçonnerie bien ancrée dans le monde féminin.

Un choix de réflexion et d’engagement

Des femmes qui ont fait le choix de se retrouver ensemble : « Pour porter en dehors les valeurs de la Franc-Maçonnerie, dans une totale liberté de conscience, avec le droit de croire ou de ne pas croire dans une vérité révélée, dans le respect de chacune et dans un principe de laïcité. » précisera la grande Maîtresse. «  Nous travaillons pour le bien-être de l’Humanité en apportant nos réflexions communes. Un travail qui se fait, par exemple, avec le Parlement Européen en faisant partie de commissions. Nous sommes également sollicitées sur le Vivre ensemble au sein de notre République et nous fournissons le résultat de nos travaux de Commissions. »

Visiblement la conférencière a mis l’accent sur l’engagement des femmes dans le Cité. Une progression sociale importante, surtout dans les pays ou la démocratie à un sens, moins évidente sous d’autres régimes politiques ou confessionnels, d’ou l’attachement de la GLFF à la Laïcité, « Sans pour cela combattre les dogmes » soulignera la conférencière « La laïcité est une condition indispensable. Nous sommes très attachées à la liberté de conscience et nous luttons, comme toutes les autres Obédiences, contre les sectes en général. »

« De plus nous sommes engagées auprès du planning familial et en direction d’une instruction de la Jeunesse, c’est une période, un temps de la vie que nous devons accompagner pour la faire avancer dans une égrégore du toujours plus. »

De continuer sa conférence sur le rôle des femmes dans la Cité : » Les femmes sont désormais reconnues dans leurs Droits. Nos actions au sein de la GLFF sont axées sur des bases initiatiques avec une prise de conscience des possibilités qui nous sont données afin de relier l’Humain avec le temps, tout en s’ouvrant sur le monde, dans la recherche d’une vérité et accepter l’être humain en allant à sa rencontre. D’ou l’intérêt de nos Rituels pour aider à cette démarche. C’est un questionnement sur une petite transcendance libre de tout sens et acte religieux. » a souligné Catherine Jeannin-Naltet.

Se libérer des stéréotypes et respecter les différences

Avant d’ouvrir la séance des questions posées par le public essentiellement féminin, la conférencière a précisé quelques points importants sur l’engagement des femmes aujourd’hui : « Il ne faut pas se voiler la face, il a eu des progrès importants certes, il n’empêche que les femmes si elles sont, dans certains pays, mieux considérés, ne sont pas à égalité de droits dans la sphère sociale et professionnelle. »

« Il faut se libérer des stéréotypes et avoir le respect des différences, Homme - Femme. Nous pouvons nous réunir en toute liberté et nous apportons une véritable parole de femmes faisant une recherche sur elles-mêmes. Nous pouvons ainsi travailler dans l’esprit de la Franc-Maçonnerie. Aujourd’hui l’ordre du monde contemporain appelle à la vigilance de tous. Les Femmes apportent leur intelligence, leur vision par une réflexion symbolique et sociale. »

Les questions se sont ouvertes sur les possibilités offertes d’entrer en Maçonnerie; sur la position politique possible des Francs-Maçons; sur le travail interne d’une Loge et surtout comment y entrer. Autant de questions qui ont apporté réponses de la part de Catherine Jeannin-Naltet et qui se résumeront dans la conclusion de sa conférence : «  La Franc-Maçonnerie en général et au féminin en particulier, est une démarche personnelle s’ouvrant à toutes, sans distinction dans la position sociale. C’est une réflexion intime que nous partageons en commun dans nos Loges.

« Pour être admise dans une Loge il a fallu suivre un cheminement administratif très démocratique et nécessaire pour la connaissance de la personne avec qui, s’il elle initiée, nous aurons à partager des moments denses de part le travail que nous faisons. Et tout le secret est là et rien d’autre. Il faut balayer ses idées surfaites. Nos travaux relèvent de l’intime. Nous effectuons un cheminement intime avec l’aide de nos Rituels qui n’ont aucun secret puisqu’ils sont sur la place publique ne serait-ce que par le biais d’Internet. La différence est que nous savons les interpréter, les vivre, les partager, parce que nous sommes des gens qui portons des valeurs en ayant un regard sur les autres. C’est un lieu d’éclairage nécessaire pour donner un sens à sa vie en s’engageant pour le bien de l’Humanité. Nous n’imposons aucune vérité. Les femmes ont une potentialité à faire partager. Elles conçoivent des choses pacifiquement et sereinement afin d’apporter leur vision d’un monde meilleur et donner quelque chose pour la Société. »

JC Reynaud

 

Pour en savoir plus sur la démarche maçonnique au féminin, il suffit d’écrire à l’adresse suivante :

Grande Loge Féminine de France, 6 Bd du Général Leclerc, 92110, Clichy la Garenne. Tel : 01 71 04 58 14 ou par mail : [email protected]

Une responsable de l’association prendra contact ensuite.