Vendredi et samedi aux Aubépins, les rondes du manège « en chanteurs » fait maison

A la suite de la grande escogriffe Aubépine Lampion en 2014, un projet participatif propulsé par L’Abattoir/Centre national des arts de la rue aura fédéré quelque cent cinquante volontaires remontés comme des pendules pour que leur engagement puisse mener à terme une idée puissante. Tant et si bien qu’un manège entièrement confectionné de bric et de broc grâce à l’ingénieuse récupération, construit dans l’ancien collège de la Citadelle, fort bien imaginé et réalisé, émerveillera petits et grands lors de la 7ème édition du Quartier de lune des Aubépins ce prochain week-end.

Sous l’efficiente conduite de Laurent Mesnier, scénographe et constructeur associé au projet représentant la Compagnie Tricyclique Dol, pendant une durée totale fractionnée de cinq semaines (de janvier à avril), les bosseurs, très fort contingent scolaire compris, auront matérialisé un espace onirique délimité qui leur appartiendra au final en propre. « On avait vraiment libre choix. J’ai rencontré de nouvelles personnes, et je suis très fière de mon travail. J’ai découvert que j’avais des talents cachés ! C’était une belle aventure humaine. Nous étions vingt adultes fidèles, mais jamais tous en même temps », s’électrise la Chalonnaise Véronique, au four et au moulin comme certains de ses petits copains ou copines. Il y avait un thème à respecter impérativement : l’eau. C’est pourquoi de magnifiques effectuations (cygne, silure, barque, nénuphar) charmeront les publics, indépendamment des éléments décoratifs, eux aussi portés sur l’univers aquatique. Fabriquer et assembler, ce n’est déjà pas une mince affaire, mais faire ensuite fonctionner le carrousel, c’en est une autre ! En fait, un vélo fixé sur le sol de l’attraction –elle a un délicieux nom : »L’unique et fabuleux tourbillon de la famille Gigougnou »- permettra une mobilité circulaire, grâce à la force du jarret. Au vu du poids qu’il y aura à manœuvrer, la mise en selle ne pourra concerner que les parents, qui à tour de rôle, entraîneront enfants (et adultes le cas échéant) dans des tours plutôt marrants. Le (la) cycliste d’opérette donnera également du jus au tourne-disque, et chaque ticket (gratuit) pris équivaudra à la durée d’un quarante-cinq tours (des années 60 aux années 80). De l’effort physique, de la sueur, de la musique, des joies ineffables, alors roulez jeunesse…

La ronde mécanique « pour de vrai » à partir de 17h vendredi

Après avoir désossé le manège une fois complètement arrimé le mercredi soir, l’heure est dès ce jeudi matin au réagencement des pièces une à une sur le boulodrome des Aubépins, là où sa courte destinée le conduit. L’après-midi de 14h à 16h, et le lendemain de 10h à 12h et de 14h à 16h, ce sont deux cent cinquante élèves du quartier qui écouteront les explications des bénévoles sur l’historique de la mise en œuvre du divertissement. Il ne sera pas à ces moments-là question de folles rotations sur la structure. Pour y prétendre, chacun devra patienter jusqu’au vendredi 17, de 17h à 20h30. Rebelote le samedi 18, de 15h à 19h.

Crédit photos : Michel Wiart pour les 3 du manège terminé

                                                                                          Michel Poiriault