Chalon sur Saône

Chalon a célébré la Journée nationale de la Déportation

Chalon a célébré la Journée nationale de la Déportation

Comme chaque année, le dernier dimanche d’avril, Chalon a célébré la Journée nationale du Souvenir des victimes et héros de la déportation, au cours d’une cérémonie, qui s’est déroulée au monument érigé à la mémoire des résistants et des déportés du Chalonnais et situé rue maréchal de Lattre de Tassigny.

La cérémonie était présidée par Jehan-Eric Winckler, sous-préfet de Chalon, Gilles Platret, maire de Chalon, Sébastien Martin, président du Grand Chalon, Isabelle Dechaume, vice-présidente, représentant André Accary, président du Conseil départemental, le capitaine Yannick Rousse, représentant le colonel Luc Margotin, commandant la place, et Me Christian Guigue, représentant Me Jean-Charles Meunier, bâtonnier de l’ordre des avocats de Chalon. Dans l’assistance on remarquait de nombreux élus chalonnais, dont Amelle Chouit, conseillère départementale, Annie Lombard, vice-présidente, et Jean-Claude Rousseau, vice-président du Grand Chalon, et Christian Villeboeuf, conseiller municipal d’opposition, ainsi que des représentants des autorités civiles, militaires et religieuses.
La cérémonie a débuté par la diffusion du « Chant des marais », devenu l’hymne européen de la Déportation. Avant que Serge Rosinoff, président de la communauté juive de Chalon, n’évoque dans son discours « une des plus effroyables et des plus honteuses pages de notre histoire ». Une page marquée en ce qui concerne seulement la France par la déportation de quelque 75 000 Juifs, dont à peine 3% survécurent.
Puis Pauline Loiseau, elle-même petite-fille de déporté, a lu le message rédigé conjointement par la Fédération nationale des déportés et internés de la Résistance (FNDIR), la Fédération nationale des déportés et internés, résistants et patriotes (FNDIRP), la Fondation pour la mémoire de la déportation (FMD) et l’Union nationale des associations des déportés, internés et familles de disparus (UNADIF). Un message, dont on retiendra la conclusion : « Il appartient aux nouvelles générations d’honorer l’action et les sacrifices des déportés en agissant pour que le respect de la dignité humaine, la solidarité et la liberté triomphent à nouveau dans un monde plus juste et plus pacifique ». 
Après l’écoute de la chanson de Jean Ferrat « Nuit et brouillard », qui commémore les victimes des camps de concentration nazis, la parole fut donnée à Gilles Platret. Faisant allusion à la brume qui enveloppait la région chalonnaise aux premières heures de cette journée dominicale, le maire de Chalon a souligné « l’hommage de la nature à ceux qui ont payé pour la liberté ». Ayant qualifié cette période de « plus vaste tragédie qu’aura connue notre histoire », Gilles Platret a rappelé que par Chalon, située près de la fameuse ligne de démarcation, avait transité « l’Europe de la peur, l’Europe du sauve qui peut ».  Avant de conclure notamment « La haine a perdu la guerre et Hitler a échoué ».
La cérémonie s’est achevée par l’exécution de la sonnerie aux morts et de « La Marseillaise » par les musiciens de l’Harmonie Municipale et par les divers dépôts de gerbes.

 

Gabriel-Henri THEULOT