Opinion de gauche

Arrosoir Jazz-Club de Chalon sur Saône : Chronique d'une fragilisation annoncée...

Arrosoir Jazz-Club de Chalon sur Saône : Chronique d'une fragilisation annoncée...

Aujourd'hui, c'est une association portant en elle la vie d'un lieu historique et mythique à Chalon, le "Jazz-Club", qui souligne les difficultés engendrées par ce - 11000 € municipal et "préfère ne prendre aucun risque et ne pas proposer de programmation de septembre à décembre 2015 ". Elle évoque même un "risque de jeter l'éponge " après décembre, ce qui est à mes yeux impensable !

La presse locale a fait récemment écho des problèmes rencontrés par l'Arrosoir Jazz-Club de Chalon-sur-Saône, titrant "Un avenir chancelant" et le déclarant "en danger".

Bien loin de moi l'idée de vouloir faire de la récupération d'un événement aussi regrettable ; il n'empêche que la fragilisation de cette structure associative était inévitable puisqu'elle a été annoncée dès le 20 janvier dernier lorsque Monsieur le Maire de Chalon-sur-Saône souhaita ses meilleurs vœux 2015 aux associations... en leur annonçant la baisse unilatérale et non négociable de 25% de leur subvention annuelle !

Je n'ai eu de cesse, depuis cette date, de marteler qu'il aurait été judicieux de considérer les associations en tenant compte de leurs différentes contraintes, notamment le fait qu'elles soient employeur ou non, de les recevoir et d'analyser leurs problématiques particulières avant de prendre toute décision irréversible. Je l'ai dit à l'adjoint chargé du monde associatif, je l'ai répété encore au dernier Conseil Municipal du 7 avril, sans avoir été entendu...

Aujourd'hui, c'est une association portant en elle la vie d'un lieu historique et mythique à Chalon, le "Jazz-Club", qui souligne les difficultés engendrées par ce - 11000 € municipal et "préfère ne prendre aucun risque et ne pas proposer de programmation de septembre à décembre 2015 ". Elle évoque même un "risque de jeter l'éponge " après décembre, ce qui est à mes yeux impensable !

Je me retrouve replongé dans l'ambiance de janvier 2007, lorsque l'Arrosoir était déjà menacé de disparaître. Le Président de l'époque était en conflit et en "impasse" avec le Maire de l'époque et le Président du Grand Chalon... Michel Allex, par l'intermédiaire de Philippe Tormento son chef de cabinet, m'avait demandé de tenter une médiation, de par mon appartenance au monde du jazz.

J'avais accepté...

Le député candidat aux Municipales, Christophe Sirugue, avait respectueusement rencontré les responsables de l'association. J'avais, de mon côté, personnellement échangé avec le Bureau de l'Arrosoir. Le candidat aux Municipales Gilles Platret m'avait, à l'époque, confié une lettre pour ce Bureau. Je l'ai transmise et l'ai toujours en ma possession...

Je ne la diffuserai pas dans son intégralité, bien évidemment. Toutefois, voici ce que Monsieur Platret y disait le 30 janvier 2008 : "Par ce qu'il représente, l'Arrosoir dépasse le seul cadre de ses adhérents, de ses musiciens, de son public ; il participe de la vie culturelle de Chalon, du réel plaisir qu'elle peut et doit procurer à ses habitants, mais aussi du rayonnement de notre ville bien à l'extérieur des frontières communales. Cela veut dire clairement une chose : l'Arrosoir ne doit pas disparaître."

En mai 2008, élu Maire, Christophe Sirugue avait trouvé une solution viable et l'Arrosoir n'avait pas disparu...

Aujourd'hui, je m'adresse à Monsieur Platret :

Vous êtes désormais le Maire, vous êtes aux affaires de notre Ville. Il est capital de mettre tout en œuvre pour que l'Arrosoir ne disparaisse pas du paysage culturel national. Il vous faut envoyer avant septembre un signal fort en direction de cette association.

 

Christian Villebœuf,

Conseiller municipal

Groupe "Chalon Autrement"