Opinion
La réaction du Conseil d'Administration de l'Arrosoir
Publié le 26 Mai 2015 à 15h16
Après la publication d'une tribune du conseiller municipal d'opposition de Chalon, Christian Villeboeuf, l'Arrosoir a souhaité réagir.
Communiqué
Après la parution d’une tribune intitulée « Arrosoir Jazz-Club de Chalon sur Saône : Chronique d’une fragilisation annoncée... », assortie de deux logos de l’association datant de Mathusalem et qui ne l’engagent en rien, le Conseil d’Administration de l’Arrosoir tient à exprimer lui-même son point de vue sur sa situation.
Jeudi soir, l’Arrosoir a tenu son assemblée générale annuelle. Par la voix de Mme Pusset, experte comptable qui examine et valide ses comptes depuis une vingtaine d’années, l’association aprésenté son bilan financier de l’exercice 2014. Celui-ci fait apparaître un excédent de 9 813 euros. Ce bon résultat doit immédiatement être relativisé, car ce chiffre correspond peu ou prou à la somme perçue au titre d’un emploi aidé et aux exonérations de charges de ce contrat, celui du salarié qui a remplacé le directeur de l’Arrosoir, en arrêt maladie, depuis octobre 2013.
L’exercice 2014 reste néanmoins excellent, notamment si l’on regarde les chiffres de l’activité.
34 soirées, 160 adhérents, 2 496 spectateurs, une hausse de 60% de la fréquentation, 103 jours d’occupation du lieu dont 72 consacrés à l’accueil et l’accompagne ment de musiciens.
Ces chiffres sont ceux d’un lieu culturel qui fonctionne bien, apprécié du public et des musiciens. C’est le bon côté de la médaille.
Son revers, c’est l’absence totale de trésorerie, un parc matériel obsolète, 1,2 salariés alors que la moyenne nationale de l’emploi dans les lieux de jazz comparables à l’Arrosoir se situe à 3,8 postes,un salarié et des bénévoles épuisés, à quoi il faut malheureusement ajouter une baisse récente de 25% de la subvention municipale.
C’est encore le risque bien réel que cette baisse envoie un signal très négatif aux autres partenaires institutionnels, qui pourraient en prendre prétexte pour diminuer à leur tour leur contribution,cequi signerait notre arrêt de mort.
Le revers de la médaille, c’est enfin l’obligation, à partir d’octobre, de choisir entre le salarié et la programmation. Pour ménager l’avenir et travailler à renverser la vapeur, l’Arrosoir a choisi de conserver son salarié et de ne pas programmer de concerts entre septembre et décembre.
Voilà la situation. Pour une association et un lieu installés depuis 44 ans dans le paysage culturel chalonnais, cette situation n’est guère enviable.
Car l’Arrosoir, à Chalon, ça n’est pas la chronique d’une « fragilisation annoncée » mais bel etbiencelle d’une fragilité récurrente.
Disons le tout net : en dépit de certaines avancées (sortie de l’USMC et financement autonome en 1996, obtention d’une convention triennale et subvention augmentée en 2008), aucune municipalité chalonnaise n’a jamais revendiqué pleinement l’Arrosoir comme faisant partie à part entière de son offre culturelle, ni n’a entrepris avec volontarisme de mettre fin à son effarante précarité structurelle.
Nous étions là, depuis longtemps, nous avions fait beaucoup d’efforts de professionnalisation, notre projet culturel était reconnu et salué localement et nationalement ; alors les pouvoirs municipaux successifs ont pris acte de notre existence, nous ont adressé des louanges, des encouragements,nous ont aidé comme il convenait, pensaient-ils, de nous aider.
Aucune n’a considéré la réalité intrinsèque de l’Arrosoir, aucune n’a œuvré pour faire en sorte que nous rejoignions la « norme » de ces autres scènes de jazz sur le territoire, convenablement dotéesen moyens humains.
Nous ne demandions d’ailleurs même pas à rejoindre ce standard commun des 3,8 postes, nous en souhaitions 2, et c’est toujours notre cap.
Un salarié chargé de l’artistique, de la programmation et de l’action culturelle, un second chargé dela gestion et de l’administration. C’est tout.
Est-ce aberrant ? Indécent ?
Evidemment, dans cette précarité récurrente, nous nous serions bien passés de voir la subvention municipale amputée de près de 11 000 euros.
Une baisse uniforme de 25% à toutes les associations n’a pas le même impact sur toutes. Pour l’Arrosoir, comme d’ailleurs pour Lapéniche, c’est-à-dire des structures qui se sont professionnalisées, qui ont un lieu à gérer, des salariés, des charges fixes, cette baisse est ravageuse. A ceux qui pensent qu’une baisse uniforme est équitable, nous disons qu’elle est au contraire injuste et qu’elle pénalise certains plus que d’autres.
Cela, nous l’avons bien sûr dit à la Ville de Chalon et au Grand Ch alon, avec la même franchise qu’ici. Nous avons expliqué en détail notre situation, aussi bien aux élus qu’aux responsables desservices.La situation de l’Arrosoir leur est désormais connue en détail.
Des discussions sont en cours. Elles ont à l a fois pour objet le nécessaire renforcement de l’Arrosoiret la mise en œuvre d’un Pôle Musiques Actuelles à Chalon, au sein duquel s’associeraient l’Arrosoir, Lapéniche et le Conservatoire à Rayonnement Régional du Grand Chalon.
Le but de ce Pôle est d’accroître le lien entre un lieu d’enseignement et les deux lieux de diffusion,de renforcer les passerelles déjà tissées depuis longtemps entre eux, de mutualiser des moyens, d’engager des actions communes et de brasser davantage leurs publics respectifs.
Cette solution serait novatrice, inédite en Bourgogne. Pour qu’elle voie le jour, elle doit être activement portée et soutenue par Chalon et le Grand Chalon auprès des autres partenaires institutionnels. Etceladoitsefairerapidement.L’Arrosoirnepasserapasl’année2016silesdécisionsquipeuventle sauver ne sont pas prises et budgétées par nos interlocuteurs de la municipalité et de l’agglomération dès la rentrée prochaine.
Toutcelaaétéditpubliquementle21mai, durantl’assembléegénéraledel’Arrosoir,enprésencede M. Dessaut, adjoint à la culture de la Ville de Chalon. Tour à tour, Stéphane Warnet, président de l’association, Michel Gillot, Vice-président, Gilbert Scheid, directeur de l’Arrosoir, et Médéric Roquesalane, qui a assuré son remplacement, se sont exprimés sur tous ces sujets.
Pour nos spectateurs, et plus généralement pour tous les chalonnais que le sort de l’Arrosoir ne laisse pas indifférents, il nous a semblé utile de parler en notre nom propre plutôt que de laiss er quiconque le faire à notre place.
Les dix membres du Conseil d’Administration de l’Arrosoir, Gilbert Scheid,
Médéric Roquesalane.
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