A La Mandragore de Chalon ce samedi : Séance de dédicaces pour Sandrine Collette, l’auteur de Six fourmis blanches

Auteur d’un premier roman, qui a rencontré un vif succès auprès de la critique et du public en 2013 – Des nœuds d’acier -, Sandrine Collette dédicacera ses livres, dont le dernier en date, Six fourmis blanches, ce samedi 6 juin, dans les locaux de la Librairie de La Mandragore. Une belle occasion de rencontrer une romancière prometteuse.

Je ne sais pas ce qu’il en est pour vous mais moi, lorsqu’il s’agit de passer (ou non) un certain nombre d’heures avec ce qu’a sécrété le cerveau fécond d’un romancier, je jette toujours un œil attentif à la quatrième de couverture du livre que j’ai entre les mains. Là où l’on trouve en général un résumé de celui-ci, rédigé de façon à vous donner l’envie de le lire. J’ai donc lu avec attention ce que me disait celle de Six fourmis blanches, le dernier roman de Sandrine Colette [1].

Je dois avouer que, sur le coup, j’ai eu comme un moment de flou. En effet, pas évident de se dire qu’on va passer un bon moment si d’aventure on attaquait la lecture d’un roman se proposant de narrer dans un même ensemble deux types de destinées : celle d’un sacrificateur – un « tueur de chèvres » comme certains l’appellent dans le livre – traqué par les sbires d’une sorte de parrain à qui il ne faut pas trop les briser menu ; celles de six Français partie pour trois jours de trek intense, dans des contrées où même les ours ne s’aventurent pas : des montagnes hostiles. Et c’est encore moins évident une fois que vous avez compris en lisant quelques articles dans la presse, que tout cela se passe un Albanie, un pays où l’on rêve tous d’aller, en chantant, sur l’air bien connu du groupe Téléphone : « un jour j’irai en Albanie avec toi, toutes les nuits déconner… »

Pourtant, pour peu que vous mettiez le nez dans la première page, la magie de la lecture opère. Très vite. Vous êtes happé. Une fois lu les premières phrases – « Le mal suinte de ce pays comme l’eau des mûrs de nos maisons tout le long de l’hiver. Enraciné en nous telle une sangsue, fossilisée sur une pierre. C’est ce que disait mon grand-père, et avec lui, son père, et le père de son père : depuis toujours ces montagnes sont maudites » -, puis celles qui suivent, puis les autres encore, vous n’avez très vite plus qu’une envie : savoir pourquoi ces montagnes d’Albanie seraient maudites, ainsi que l’avance le narrateur initial.

Vous voulez le savoir vous aussi ? Alors procurez-vous ce livre. Par n’importe quel moyen, y compris légal. Sandrine Collette a du talent. Beaucoup de talent. Et il suffit, pour s’en convaincre, de lire Six fourmis blanches, roman qu’on ne lâche qu’une fois celui-ci terminé. Et qu’elle viendra dédicacer dans les locaux de la librairie de La Mandragore ce samedi 6 juin, entre 15 et 18 heures. Une belle occasion de rencontrer une romancière prometteuse.

S.P.A.B.

[1] Sandrine Colette, Six fourmis blanches, Denoël, coll. « Sueurs froides », 276 p, 19,90 euros

Librairie de La Mandragore – Samedi 6 juin 2015 – De 15 à 18 hrs