Opinion

Le vélo dans les territoires, les élu-e-s écologistes s’engagent

Quand la congestion du trafic routier coûte près de 80 milliards d'euros à l'ensemble des villes européennes et que plus de 50% des déplacements en voiture en zone urbaine ne dépassent pas 5km, que la France s'apprête à accueillir la Conférence climatique (COP21), agir pour le cyclable est plus qu'une nécessité !

 

 

Nous, élu-es de différentes collectivités territoriales et de différentes institutions, avons un triple défi à relever :

 

 

  • participer à la lutte contre le dérèglement climatique, dont les effets se font sentir chaque jour aux quatre coins de notre planète ;
  • avoir des politiques de transports efficaces, qui permettent à nos concitoyens de se déplacer chaque jour dans de bonnes conditions ;
  • utiliser au mieux les finances publiques, dans des contextes budgétaires contraints, en choisissant les investissements les plus utiles à la population.

 

 

Les élu-es écologistes réunis à Nantes pour le congrès Vélocity 2015 montrent que le vélo est une solution à ces défis :

 

  • non polluant, il est l’une des réponses à la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre ;
  • facile à utiliser, son rayon d’action permet de parcourir des distances non négligeables ;
  • Econome en investissements, ses infrastructures (pistes cyclables, stationnements) sont faciles à mettre en œuvre et moins coûteuses pour les collectivités locales comme pour les usagers.

 

L’organisation régulière des congrès Vélocity souligne la volonté des collectivités locales et des pouvoirs publics à s’engager dans la promotion du vélo. Toutefois, les bonnes intentions de ces rendez-vous internationaux ne suffisent plus. Pour les élu-es écologistes, le vélo n’a pas encore la place qu’il devrait avoir dans les politiques publiques, alors qu’il est une réponse aux défis que nous devons relever. Il est donc indispensable de s’engager à tous les échelons :

- celui de l’Europe : pour promouvoir une journée européenne du vélo, développer les dimanches sans voitures et donner accès à tous et toutes à ce moyen de transport essentiel. Pour mémoire, on circule à vélo à plus de 27% aux Pays-Bas et à plus de 18% au Danemark.

- celui de l'Etat : pour faire du vélo une véritable priorité, notamment par la mise en œuvre des orientations du Plan d’Actions pour les Mobilités Actives de mars 2014. A cette occasion, nous disons fermement notre incompréhension devant le recul du gouvernement sur l’indemnité kilométrique vélo, heureusement défendue par des parlementaires de tous bords politiques. Nous soulignons d'ailleurs que certaines villes ont déjà fait le choix de verser l'indemnité kilométrique vélo sans même attendre un signal fort de la part du gouvernement.

- celui des régions, des départements, des agglomérations, des communes : pour faire du vélo une priorité en y consacrant les budgets nécessaires, en développant et améliorant les aménagements cyclables, les services spécifiques (location, entretien, gardiennage...), en favorisant l’intermodalité, en encourageant les vélo-entreprises, en développant l’apprentissage du vélo à tous les âges et en apaisant la circulation pour que tous se sentent en sécurité.

 

« À Grenoble, comme ailleurs, développer le vélo, c’est agir pour une ville apaisée. Faire émerger la ville de demain, c’est passer de la brutalité à la douceur. À l’heure où la plupart des déplacements en ville font moins de 5 kilomètres, le vélo est non seulement le mode de déplacement le moins polluant, mais c’est aussi le plus efficace ! C’est aussi la meilleure façon d’améliorer la convivialité des rues et des espaces publics, trop souvent conçus comme des axes de transit et non comme des lieux de vie à part entière. » Éric Piolle, maire de Grenoble

 

Mode de déplacement actif, la pratique du vélo, c’est aussi beaucoup de bonheur. Le promouvoir auprès de nos concitoyens, c'est bon pour la planète, c'est bon pour la santé, c'est bon pour le porte-monnaie !

 

 

Karima Delli, députée européenne et coordinatrice pour les Verts de la Commission transport

François de Rugy, député de Loire-Atlantique, ex-adjoint au maire de Nantes en charge des transports et déplacements

Pierre Serne, vice-président transports et mobilités de la région Île-de-France, président du Club des Villes et Territoires Cyclables

Cyrille Moreau, vice-président de la Métropole Rouen Normandie à l'environnement

Catherine Hervieu, vice-présidente du Grand Dijon déléguée aux mobilités actives, Air, Bruit, présidente de la FEVE

Paulo-Serge Lopes, conseiller régional délégué au plan vélo Nord-Pas-de-Calais

Dominique Carré, Conseiller Délégué à l'Eco-mobilité, la voirie et les déplacements à la communauté urbaine de Plaine Commune

Eric Piolle, maire de Grenoble

Yann Mongaburu, vice-président de Grenoble Alpes métropole, chargé des déplacements

Christophe Najdovski, maire-adjoint de Paris, chargé des transports et de l'espace public

Alain Jund, adjoint au maire à Strasbourg et vice-président de Strasbourg Eurométropole

Pascale Chiron et Marc Denis, co-présidents, et ainsi que tou-tes les élu-es du groupe des élus écologistes et citoyens de Nantes métropole