Chalon sur Saône

Les salariés d'Areva Saône et Loire essayent de sensibiliser à Chalon sur Saône

Les salariés d'Areva Saône et Loire essayent de sensibiliser à Chalon sur Saône

Les salariés d'AREVA Saint-Marcel, Chalon et Le Creusot distribués des tracts sur le marché de Chalon sur Saône afin de sensibiliser la population.

 

Depuis maintenant plusieurs mois vous entendez beaucoup parler d’Areva en des termes peu élogieux. Beaucoup de choses sont dites et sont bien souvent fausses et les organisations syndicales se retrouvent bien seules pour défendre à la fois les salariés mais aussi l’entreprise à laquelle nous sommes attachés. Mais c’est un fait : le groupe et ses salariés traversent une période difficile. Victimes de plusieurs années de stratégies financières plus qu’industrielles. De défense d’intérêts particuliers au détriment de l’intérêt collectif. De choix politiques faisant la part belle au copinage plutôt qu’au développement de l’outil industriel.

Pour nous les mauvaises nouvelles s’accumulent. Dernière en date l’annonce par la direction d’un plan de suppression de 6 000 emplois à travers le monde, dont 4000 en France (soit 1 emploi sur 5).

Voilà surement la méthode du gouvernement et du patronat pour réduire le chômage et combattre la misère qui gagne sans cesse du terrain à  travers tout notre pays !

A ces suppressions d’emplois s’ajoutent :

Un risque d’explosion du groupe avec toutes les conséquences que l’on peut imaginer.

Un risque de perte de savoir faire et de compétences qui, s’il était confirmé, serait très lourd de conséquence pour toute notre industrie.

Un risque accentué de transferts de technologies, notamment vers la Chine.

Un risque de privatisation d’une industrie qui doit, au regard de son importance stratégique pour notre pays, et des impératifs de sécurité et de sûreté, rester maitriser par la puissance publique.

 

Aujourd’hui le groupe Areva est donc en grand danger et avec lui des milliers salariés et leurs familles. Mais plus encore c’est l’existence même de la filière industrielle du nucléaire, l’une des dernières que possède notre pays, qui est en jeux, et à travers elle des dizaines de milliers d’emplois directs et indirects (1 emploi industriel crée en moyenne 3 autres emplois indirects).

Il faut être conscient que la filière nucléaire ce n’est pas uniquement des usines métallurgistes. C’est aussi de la construction, de la chimie, des organismes de formation, des écoles, etc.

Déjà nous savons que de nombreuses petites et moyennes entreprises souffrent de cette situation et que le chômage partiel, voir les licenciements, sont le lot de centaines de salariés de la filière dans la région.

Face à cette situation la CGT a fait des propositions alternatives

et a demandé un débat parlementaire à l’assemblée nationale.

 

La CGT ne vous demande pas de défendre et de soutenir les salariés d’Areva parce qu’ils sont des salariés d’Areva. Nous vous demandons de soutenir notre lutte :

Parce que c’est celle de la défense de l’emploi industriel dans notre pays.

Parce que nos emplois sont aussi ceux de milliers d’autres.

Parce que notre région, comme notre pays,

n’ont pas vocation à être uniquement des lieux touristiques.

Nous vous demandons de soutenir la filière car l’énergie doit être un bien commun à tous.