Saône et Loire

A la rentrée, Chalon-sur-Saône accueillera la seule école nouvelle chance de l'académie, ouverte aux jeunes de 18 à 25 ans qui ont « décroché » du système.

A la rentrée, Chalon-sur-Saône accueillera la seule école nouvelle chance de l'académie, ouverte aux jeunes de 18 à 25 ans qui ont « décroché » du système.

Fabien Ben , le directeur académique des services de l'Education nationale a présenté ce mercredi la dernière mouture de la carte scolaire départementale pour le 1er degré. Les derniers ajustements auront lieu comme d'habitude à la rentrée. 13 « retraits d'emplois » sont confirmés, 10 attributions également. Sur les 26 « retraits d'emplois » à suivre annoncés en avril, 15 n'ont pas été concrétisés.
En plus clair : 25 emplois d'enseignants sont « implantés ou réimplantés » dans les classes départementales.

A l'image de la Cité administrative de Mâcon, qui traverse un chantier qui parait interminable à ses occupants, la carte scolaire saône-et-loirienne avance par paliers successifs. Parfois les ascenseurs sont inaccessibles. Souvent les escaliers sont encombrés.
Il est toujours possible de se frayer un passage, quitte à ouvrir les portes qui doivent rester fermées.

Pour 2015, les écoles maternelles et primaires du département savent désormais pour la très grande majorité de quels moyens elles disposent. Le comité départemental de l'éducation nationale qui regroupe des représentants des collectivités locales, des personnels des établissements et des usagers (parents d'élèves et associations) s'est réuni mercredi 24 juin  pour approuver les dernières propositions (1).   Depuis le 24 avril, les concertations allaient bon train pour savoir quelle classe allait ouvrir, quelle autre allait fermer. Fabien Ben, le DASDEN, avait tôt dans l'année envoyé un courrier d'alerte aux 60 maires dont les écoles risquaient de connaître quelques turbulences. Entre manifestations  de parents et d'élus mécontents, statistiques démographiques et élaborations de solutions, l'agenda académique a plutôt été chargé.

Un regroupement pédagogique intercommunal (RPI) s'est créé en deux mois entre Virey-le-Grand et Lessard-le-National. Le RPI  neuf limite la casse en regroupant les énergies. Saint-Gengoux-le-National et Digoin Centre perdent chacun un poste en maternelle. Saint-Léger-sur-Dheune gagne un poste en maternelle. A Ormes-La Frette, le RPI transforme une classe maternelle en dispositif d'accueil des enfants de moins de trois ans. Une classe CLIS de l'école éléméntaire Jean-Moulin de Chalon-sur-Saône est transférée à l'école Citadelle. Le RPI Saint-Léger-du-Bois-Sully perd un poste en élémentaire. Virey-le-Grand, Couches, Chaudenay, Mervans, Saint-Marcel (Jean Desbois), Varennes-le-Grand (Charles-Perrault), le RPI Dennevy-Saint-Gilles, le RPI Jully-les-Buxy-Montagny- Saint-Vallerin conservent leurs classes.

Côté organisation du temps scolaire à partir de la rentrée 2015, les deux communes allergiques au mercredi matin travaillé ,(Ouroux-sur-Saône et L'Abergement Sainte-Colombe) sont rentrées dans le rang. Toutes les écoles du département fonctionneront désormais le mercredi matin. Trente-six communes profitent du décret Hamon (Saint-Loup-de-Varennes vient de rejoindre le processus) pour concentrer les activités périscolaires sur une seule demi-journée, une expérience menée sur trois ans. Sur les 392 communes avec école du département , 312 ont présenté leur projet éducatif territorial (PEDT) à la réunion du 24 juin. 53% des communes (164) ont élaboré un PEDT en intercommunalité. Lancée en 2013, la réforme des rythmes scolaires entre donc dans les moeurs. Une commune sur trois modifie son organisation du temps scolaire à la rentrée. «On ne parle plus de fatigue des enfants. Les communes jouent le jeu. Rappelons que le but est d'avoir moins d'élèves en difficulté en proposant un meilleur temps d'apprentissage. Je voudrais rendre hommage au travail des maires. Il s'agit de proposer une offre éducative cohérente sur un territoire donné ». Fabien Ben a rappelé que l'académie de Dijon était une des académies du pays les moins défavorisées en matière de dotation. Mais que la Saône-et-Loire restait un département où le taux d'accès à l'enseignement supérieur restait faible par rapport à la moyenne nationale.

Florence Genestier


A la rentrée, Chalon-sur-Saône accueillera la seule école nouvelle chance de l'académie, ouverte aux jeunes de 18 à 25 ans qui ont « décroché » du système. 150.000 élèves par an sortent du système scolaire en France. Une quinzaine de jeunes devrait bénéficier de cette nouvelle offre pédagogique, qui implique de multiples partenariats au Lycée Hilaire de Chardonnet.

(1) Sur 30 membres dont 25 votants présents, il y a eu 7 abstentions, 9 pour et 9 contre.