Givry

Des sonates de Beethoven et Brahms ont repris goût à la vie avec l’aide inestimable de François-Frédéric Guy

Des sonates de Beethoven et Brahms ont repris goût à la vie avec l’aide inestimable de François-Frédéric Guy

La musique classique n’est que l’une des composantes des Musicaves, lesquelles se réclament d’un universalisme musical qui se confirme d’année en année au gré des programmations. Elle a certes un public entiché exclusivement de cette forme artistique, mais également des personnes que la qualité de l’interprétation et le thème retenu, ne laissent pas indifférentes, loin s’en faut, de par la grâce de l’ouverture d’esprit. Pour le premier volet de cette 18ème édition, l’auditoire a été choyé en l’église de Poncey vendredi en fin d’après-midi. C’est que le pianiste François-Frédéric Guy, une sommité en la matière, était là. Et bien là. Heureux donc ceux qui…bref, l’un des maîtres à exercer dans les règles de l’art est revenu sur le passé composé de deux illustres personnages. La Sonate dite « Pathétique » en do mineur opus 13 de Beethoven, élaborée entre 1798 et 1799, lui a véritablement permis d’afficher à la face du Monde une identité propre,  et du coup à prendre de la distance avec Haydn et Mozart. Les entendants ont été gâtés, ladite Sonate étant couramment admise comme étant le premier chef-d’œuvre du grand Beethoven. En trois mouvements (les deux premiers : Grave-Allegro di molto e con brio, Adagio cantabile, sont fortement imprégnés de classicisme, théâtraux et expressifs, et participent parfois d’un retour au calme), tandis que le troisième (Rondo : Allegro) lui, est défini par le romantisme. Avec Brahms, c’est la Sonate n°3 en fa mineur opus 5 (née en 1853 alors que son auteur était dans sa vingtième année !) que l’assistance a eu le privilège de se mettre en tête. Encore un bijou, puisque qualifié de plus abouti s’agissant de sa trilogie de sonates. Quelque quarante minutes durant, chacun de s’échapper par la pensée vers de verdoyantes prairies à l’idéalisme bien présent…Il restera maintenant à François-Frédéric Guy à réenjouer les foules partout sur son passage, que ce soit en France, mais aussi aux Etats-Unis, en Angleterre, Allemagne, en tant que soliste épaulé par de glorieux orchestres, en récital, dans des festivals, etc.

 

                                                                                                     Michel Poiriault