Chalon sur Saône

Jeanette Berger et ses intonations ensorcelantes pour couper le ruban mardi du festival « Garçon, la note ! »

Jeanette Berger et ses intonations ensorcelantes pour couper le ruban mardi du festival « Garçon, la note ! »

Le bar-brasserie le Dôme situé place de l’Hôtel de ville à Chalon-sur-Saône devrait sans nul doute connaître un regain d’affluence le mardi 7 juillet à partir de 19h30. C’est chez lui que le festival musical « Garçon, la note » (20 dates jusqu’au 28 août : 15 à Chalon, 5 dans des communes du Grand Chalon) sera mis au monde. Pour cette première édition c’est Jeanette Berger qui assurera le show (gratuit), et ce serait le comble si l’on ne trépignait pas d’aise et d’enthousiasme devant son groove et sa voix jamais uniforme…Réservation conseillée au 03.85.46.55.20

A 24 ans, l’auteur-compositeur-interprète en pleine ascension sera en pays de connaissance dans la cité de Niépce. Après avoir chanté place du Théâtre, lors des défuntes Saônates, au Réservoir de Saint-Marcel, et avant qu’elle ne prenne une part active à l’opération « Chalon Guinguette » au port Villiers le jeudi 9 juillet à 20h, Jeanette communiera avec le public par galaxie pop-soul interposée. Usant pour l’instant uniquement de l’anglais, Jeanette saura grâce à ses sautes vocales non exemptes de voluptuosité, ses contrastes saisissants, tirer vers le haut une assistance perpétuellement en partance vers ces musiques prenant aux tripes. Une diseuse de bonne aventure qui s’arrête complaisamment sur son évolution.

Avez-vous hésité lorsque l’on vous a proposé de faire partie du festival « Garçon, la note ! » ?

« Pas du tout. J’ai déjà joué dans ce cadre à Autun, Auxerre, Sens et Dijon, et à chaque fois c’est un super moment, car les gens se déplacent. »

Vous serez, en l’occurrence, la toute première artiste à tenter de mettre la manifestation sur les bons rails. Est-ce un poids supplémentaire sur vos épaules ?

« Ca pourrait, mais non ! Il faut juste mettre les bouchées doubles ! Je dirais plus que c’est une fierté. »

Vous adaptez-vous volontiers à tous les endroits, car entres les jauges des Francos Gourmandes  de Tournus où vous étiez récemment, ou des Solidays de Paris où vous étiez encore plus récemment, par exemple, et celle du Dôme à Chalon, il n’y a pas photo ?

« Ca change pas mal effectivement, après je n’en ai pas encore pris l’habitude. En tout cas, plus ça va, plus j’aime ça. Systématiquement j’ai de très bonnes surprises. »

Vous verra et entendra-t-on avec des musiciens mardi soir ?

« Non, je serai en solo. Techniquement c’est trop compliqué, les musiciens n’étant pas de la région. »

Votre arrière-grand-père spirituel, Ray Charles, vous a entre guillemets contaminée avec son rhythm and blues et sa soul. Pourquoi lui, entre autres ?

« Je ne sais pas. Je ne l’ai pas choisi, je suis tombée sur sa musique assez tard, à l’âge de 18 ans. J’ai vraiment tout aimé, du début jusqu’à la fin, c’est quelque chose qui me parle. Les années noires américaines ça raconte beaucoup de choses, c’est très évocateur. »

Est-ce que dans votre travail préparatoire vous cherchez des éléments de comparaison, des points de repère, pour continuer à progresser, ou faites-vous cavalier seul ?

« Au niveau de l’écriture et des chansons, non. Je ne cherche pas à accrocher, ce sont des ballades. C’est au ressenti, au feeling. »

Combien d’albums, singles, d’EP à votre actif ?

« Pour, l’instant, un EP et un single. On prépare de nouveaux titres, mais c’est simplement en cours de préparation. Les musiciens qui m’accompagnent ont joué avec Jamait, Aznavour, Johnny, Nicoletta. Ils prennent du plaisir avec moi, c’est top ! »

Quel est à ce jour votre plus beau titre de gloire, votre meilleur souvenir, ou le plus grand hommage qui vous ait été rendu ?

« Dernièrement, c’était à la Fête de la musique à Lyon. On a choisi pour la seconde année consécutive un coin dans la ville à l’écart, dans le 2ème arrondissement, pour éviter de faire plus fort que le voisin. L’endroit est merveilleux, les gens sont revenus encore plus nombreux (300-400 personnes). C’était très touchant, ils ne partaient pas. J’ai beaucoup aimé aussi qu’ailleurs une personne ait écrit « soul woman » en parlant de moi. »

L’osmose avec le public est-elle prépondérante, ou peu importe dès lors que vous avez tout donné ?

« Je suis très sensible à ça. Ca fait toujours quelque chose, et quand les gens sont attentifs et réceptifs, c’est le but. Je leur donne tout ce que je peux. Ca m’arrive de ne pas avoir beaucoup de retours, mais dans les pianos-bars j’avais l’habitude que les gens ne m’écoutent pas. Alors j’ai gardé le réflexe de ne pas le prendre mal. L’idée, c’est de les capter, de les faire participer. »

Comment souhaitez-vous que votre avenir soit ?

«Avec plein de belles choses ! J’ai beaucoup d’idées. A chaque expérience, chaque concert, notamment à Solidays, ce samedi ce sera dans le off de « Jazz à Vienne », j’ai l’occasion de rencontrer du monde. Ce que je veux, c’est déjà continuer, enregistrer de nouvelles chansons et surprendre. Faire aussi de belles choses dans ma région (Mâcon d’où je suis originaire m’a aidée en 2012, Le Réservoir de Saint-Marcel ne m’a pas oubliée), mais aussi en sortir. »

 

Pour aller plus loin

Son site : www.jeanetteberger.com

 

Crédit photo : Laetitia C. photographies (fond vert), Mehdi Khadouj (tenue rouge), Florie Berger (en noir et blanc)  

                                                                          

                                                                                                   Michel Poiriault