Chalon dans la rue

CHALON DANS LA RUE 2015 : « En hébergeant des artistes pendant le festival, on a pu découvrir l’envers du décor de la culture ouverte à tous »

CHALON DANS LA RUE 2015 : « En hébergeant des artistes pendant le festival, on a pu découvrir l’envers du décor de la culture ouverte à tous »

Le festival s’est achevé lundi. Si les conditions de son déroulement [1] et les polémiques continuent de défrayer la chronique sur les réseaux sociaux, cette 29ème édition ne laisse pas que de mauvais souvenirs à tous. Illustration.

Cette année, c’était la toute première fois que Fanny Petton et David Mélis, deux habitants de Champforgeuil, accueillaient des artistes amenés à se produire lors de la 29ème édition de Chalon dans la rue. S’ils l’ont fait, après avoir vu que les organisateurs du Festival recherchaient des hébergeurs, c’est d’abord par envie. Mais aussi et surtout par solidarité à l’égard de ceux qu’ils ont accueilli, ce Groupe Tonne [3] dont « les membres, faute de bénéficier du précaire statut d’intermittent, n’ont pratiquement que dalle pour vivre et jouer leur spectacle ». Car pour avoir ce statut tant décrié, « il faut donner 43 spectacles en 10 mois et demi ». Ceci, Fanny Petton et David Mélis l’ont appris au contact de leurs hôtes, « c’est d’ailleurs l’un des nombreux intérêts de rencontrer, côtoyer un monde qu’on ne fréquent pas forcément d’ordinaire : on le découvre et, ce faisant, on le comprend et on dit moins de conneries, du moins pas celles que l’on peut entendre à longueurs de temps sur les artistes ».

A l’aune de cette première expérience, recommenceront-ils à héberger des artistes pour le festival ? Pour Fanny Petton et David Mélis, cela ne fait pas l’ombre d’un doute. « On leur avait juste demandé de faire attention au chat et de ne pas fumer à l’intérieur. Pour le reste, ils avaient les clés de la maison, allaient et venaient comme ils voulaient. Tout s’est très bien passé. Ils faisaient très attention à ne pas nous réveiller quand ils rentraient tard, ils nettoyaient même la table de la cuisine une fois qu’on était parti au boulot alors qu’on ne leur avait rien demandé. On est aussi allé voir leur spectacle, un montage de texte d’Annie Ernaux, qu’on a vraiment beaucoup aimé. Du coup, on a pu en parler avec eux, comprendre comment ils avaient procédé pour le réaliser. C’était vraiment passionnant de pouvoir en parler comme ça, avec eux, ce que l’on n’a pas toujours le temps ou l’opportunité de faire après un spectacle. Bref, grâce à tout ça, on a pu découvrir « l’envers du décor de la culture ouverte à tous ». Une expérience très enrichissante, qu’ils recommandent à tout un chacun de vivre.

S.P.A.B.

[1] Voir l’article d’Info-Chalon :

http://www.info-chalon.com/articles/chalon-sur-saone/2015/07/28/15264-envers-du-decor-de-chalon-dans-la-rue-.html

[2] Voir les articles d’Info-Chalon :

http://www.info-chalon.com/articles/chalon-dans-la-rue/2015/07/25/15227-le-maire-de-chalon-sur-saone-porte-plainte-le-directeur-du-centre-national-des-arts-de-la-rue-appelle-au-respect.html

http://www.info-chalon.com/articles/opinion/2015/07/28/15252-un-des-artistes-incrimine-par-le-maire-de-chalon-sur-saone-repond-.html

[3] Voir l’article d’Info-Chalon :

http://www.info-chalon.com/recherche/?search=groupe+tonne