Opinion

AREVA : La CFDT fait part de ses inquiétudes

La CFDT AREVA considère que l’annonce faite par le gouvernement sur la situation du groupe est une décision partielle susceptible d’aggraver la situation.
En effet, l’équation de financement d’AREVA n’est pas réglée par la cession d’AREVA NP à EDF. Elle maintient les risques industriels et financiers relatifs aux contrats en perte dans le nouvel AREVA dont le périmètre et la taille ne permettent pas d’absorber ses risques dans le contexte actuel. La Décision du gouvernement ne prend pas en compte les possibles arbitrages de Bruxelles sur les questions de positions dominantes dans le combustible et le service aux centrales à l’export.
Les conditions imposées à AREVA dans les négociations actuelles avec EDF le rendent potentiellement exsangue pour une décennie.
Le gouvernement qui a mis fin au modèle intégré AREVA, n’a pas édicté de principes qui établissent des relations régulées entre les différents acteurs de la filière nucléaire française. Rien n’est défini sur les relations entre les anciennes parties d’AREVA qui faisaient l’objet de relations commerciales internes. L’état crée donc un vide industriel et commercial qui sera payé comptant par les salariés de la filière demain. Aujourd’hui la seule certitude réside dans les suppressions de 3600 postes en France et 6000 dans le monde !
Encore une fois le gouvernement, comme il l’a fait dans le passé, prend une décision partielle qui ne sauve pas AREVA mais qui le jette dans l’incertitude. Les salariés seront les premiers touchés car ils payent aujourd’hui les erreurs et fautes passées, demain ils payeront celles d’aujourd’hui ! La CFDT ne peut que déplorer que ses solutions n’aient pas été retenues, qu’elles n’aient eu aucune réponse de quelques sortes de la part des ministères et du gouvernement, attitude qui pourrait être considérée comme du mépris pour les salariés et les organisations syndicales qui les représentent.