Chalon sur Saône

Chalon dans la rue 2015, une édition très rythmée sur le plan de la sécurité

Chalon dans la rue 2015, une édition très rythmée sur le plan de la sécurité

Hervé Dumaine, adjoint au maire de Chalon sur Saône en charge de la sécurité, a souhaité faire un point sur l'édition 2015 de Chalon dans la rue.

"Il était temps que cette édition se termine" a lancé Hervé Dumaine, en présence de d'Eric Bordier - Responsable du Pôle Médiation et de Jean-Paul Gettiaux - adjoint en chef de la police municipale. C'est dire que l'édition 2015 a connu son lot d'interventions parfois musclées de la police municipale, le tout en étroite collaboration avec les services de l'Etat et de la Police Nationale. Afin de s'élancer dans un bilan spécifiquement dédié à la sécurité, Hervé Dumaine, a tenu à rappeler son attachement et celui de la ville de Chalon, au festival en lui-même. Une précision d'importance d'autant plus compte tenu de la polémique ambiante autour de la pérénnisation ou pas du Festival. 

"Tous les agents de la ville ont été mis à rude épreuve" a-t-il tenu à préciser, "et cela non stop avec l'ensemble de l'effectif de 7h à 3h du matin", avant de dénoncer une nouvelle fois l'absence des renforts d'une demi-compagnie de CRS ou encore la présence minimaliste des agents des douanes. 

Tirer profit de l'expérience des autres festivals

Hervé Dumaine a annoncé sa volonté de s'enquérir de l'expérience "sécurité" des autres festivals. Plutôt que de se contenter d'expériences spécifiquement locales, l'adjoint en charge de la sécurité a l'intention de se rendre sur d'autres villes françaises organisatrices de festivals à l'image de Chalon dans la rue, et d'en tirer profit pour les prochaines éditions. "Ailleurs, il y a des choses qui fonctionnent, à nous, d'en faire l'application à Chalon sur Saône". Il s'agira également de renforcer les dispositifs d'accompagnement et de sensibilisation à l'alcool et aux stupéfiants sur les prochaines éditions. 

Vers la création d'un 2e accueil temporaire

Cette année, l'accueil temporaire a été saturé avec 1000 tentes disposées. Du coup, un stationnement anarchique a envahi la ville au point même de voir des tentes plantées sur le rond-point devant le booling, s'est étonné Hervé Dumaine. "Vous comprendrez bien que pour des raisons de sécurité, il nous a été impossible d'autoriser certaines choses", avant de pointer le stationnement un peu partout en ville et notamment sur le terrain de l'IUT de Chalon sur Saône. Pour autant, ce ne sont que 20 PV de stationnement qui ont été dressés, c'est dire la politique de tolérance qui a été mise en place sur le sujet. Un deuxième lieu d'accueil temporaire et une zone de stationnement devraient donc voir le jour pour la 30e Edition, à moins que d'ici là, le bras de fer entre la ville de Chalon sur Saône et l'Etat sur le dossier du financement vienne définitivement clore le débat. 

Alcool et graffitis 

Comme info-chalon s'en est fait l'écho, le ton est monté entre des résidents et des festivalies au point de voir des graffitis fleurir dans une cage d'escalier (lire notre article). Une quinzaine de résidents de l'immeuble en question ont d'ailleurs terminé à l'hôtel à leurs frais compte tenu de la tension qui régnait dans le secteur. Des graffitis ont même été réalisés sur la synagogue de Chalon sur Saône s'est insurgé Hervé Dumaine, qui a tenu à dénoncer le comportement de certains festivaliers, appelant de ses voeux, à des éditions futures plus respectueuses du cadre accueillant.

Du côté de l'alcool, pour la municipalité, le bilan semble assez lourd alors "que 80 % des interventions des sapeurs-pompiers concernaient un problème d'alcool". Même constat du côté de la police municipale, sollicitée pour résoudre, des comportements génants liés au trop-plein d'alcool. Selon Hervé Dumaine, les faits liés à l'alccol auraient augmenté de 20 % par rapport à l'édition précédente.

Laurent Guillaumé