Opinion de gauche

Jacky Dubois, ancien conseiller régional de Bourgogne et élu à Chalon sur Saône réagit

Jacky Dubois, ancien conseiller régional de Bourgogne et élu à Chalon sur Saône réagit

Communiqué de presse

 

Il y a EXILES et EXILES

 

 

Depuis plusieurs mois, il ne passe pas une semaine sans que l’actualité nous apporte son lot de migrants, fuyant leur pays pour cause de dictature, de guerre ou de misère, retrouvés noyés ou tués en tentant de franchir la frontière.

 

Des milliers de personnes, exilées, obligées de fuir seules ou en famille pour échapper à la mort certaine mais qui ne réussissent pas à atteindre leur but après de multiples  souffrances, après avoir été honteusement volées par des passeurs sans scrupule..

 

 Chassé hors de sa patrie avec défense ou danger d’y revenir, l’exilé est dans l’obligation de s’installer loin de son pays.

 

Tout les dirigeants politiques des nations d’Europe et au-delà reconnaissent les difficultés rencontrées par ces millions de personnes vivant des conditions extrêmes avec pour beaucoup la mort pour seul avenir. Tout ces dirigeants, la main sur le cœur ou sur la bible, pour certains,  font mine de s’intéresser à  leur sort en versant des larmes de crocodiles.

 

Ces exilés vivants une situation de détresse, de danger, de risques extrêmes pour eux-mêmes et leur famille n’ont d’autre ressource que de fuir leur pays, leur travail, leur culture, leur amis et dans certains cas leur famille. Situation que l’on ne peut souhaiter à personne, situation inhumaine, scandaleuse et inadmissible.

 

Peut on imaginer non seulement le quotidien, mais ce que doivent vivre chaque heure, chaque minute ces êtres humains bannis de leur pays, obligés de fuir la guerre ou la dictature, pour tenter d’atteindre un pays inconnu, une langue inconnue, une culture complètement différente, sans famille parfois, seul, sans amis, sans droits et sans travail, pourchassés par la police.

 

Après avoir vécu la pire des situations dans leur pays, ils paient des passeurs (crapules, voleurs, voyous sans scrupules, indifférent au sort de ces malheureux) qui leur demandent des sommes énormes, les livrent aux caprices de la mer dans des embarcations non sécurisées. Mais leur calvaire ne s’arrête pas là pour ceux qui survivent à ces premières épreuves, arrivés sur le sol d’un pays européen, commence un nouveau parcourt du combattant.

 

Stoppés par des barbelés et des barrières honteuses, inhumaines et outrageantes (ou sont passés tout ceux qui condamnaient le mur de Berlin interdisant la liberté de circuler librement ????) s’ils parviennent à poursuivre leur « voyage » ils se retrouvent stoppés à Calais, obligés de survivre dans des camps de fortune, matraqués par la police s’il osent tenter de franchir la frontière.

 

Perte de leur dignité d’être humain, montrés du doigt comme immigrés, profiteurs ou comme pestiférés, faisant l’objet de discutions interminables, de soit disant négociations au sein de l’Europe pour nous laisser croire qu’une solution viable, durable et humaine sera trouvée. Ces exilés croyants atteindre enfin un pays capable de mettre fin à leurs souffrances, ce trouvent en fait confrontés à des dirigeants politiques dont leur seul souci est, leur réélection.

 

Un seul mot d’ordre pour ces derniers, respect des accords de Schengen, expulsion, retour au pays, charters, pas de sentiments avec les exilés, avec les souffrants.

 

Mais il y a exilés et exilés :

 

 Les uns sont traités en moins que rien, en étrangers en trop sur le sol national, même s’ils viennent travailler, apporter leur savoir faire et leurs connaissances, même si, évidemment ils paieront des impôts, taxe d’habitation, TVA, impôt sur le revenu.

 

Par contre d’autres exilés, les exilés fiscaux, sont bien considérés, ils n’ont aucune crainte à avoir sur leur situation et sur leur vie, ils franchissent les frontières comme ils le souhaitent, aucune barrière, aucun barbelé, aucun mur, aucune force de police les matraquant pour leur interdire de quitter le pays pour rentrer dans un autre ……………….avec des millions soustrait au fisc, il n’y a pas de frontières pour les fraudeurs et les profiteurs richissimes.

 

Les exilés fiscaux ne sont pas montrés du doigt, ils sont protégés, ce sont de « gens biens », des gens « respectables », même s’ils s’exilent pour ne pas être soumis au fisc, même s’ils placent leur fortune à l’étranger pour ne pas payer l’ISF (Impôt Sur la Fortune). Personne ne les renvoie dans leur pays à l’aide de charters, ils sont accueillis bras ouverts même s’ils ne rapportent rien, s’ils n’apportent pas de savoir faire et de connaissance.

 

Ces exilés là, Monsieur, tout leur est dû, même si c’est nous, le peuple, les salariés, les contribuables qui payent pour eux des sommes colossales.

 

Leur nombre à été multiplié par 3 en 5ans, le chiffre a décollé avec l’adoption des politiques d’austérité (les pauvres paient, les riches s’engraissent, les uns fuient la guerre ou la dictature, les autres fuient le fisc).  Chiffre en hausse de 46% sur 1 an (2013 /2012) pour ceux gagnants plus de 300 000€ par an, 714 sont redevables de l’ISF.

 

Ne sommes nous pas dans un monde pourri, ou l’être humain compte moins que l’argent ? N’est il pas urgent de venir en aide à ces exilés honnêtes qui fuient des atrocités, en les accueillants dignement sur territoire ? Pourquoi ne met on pas des moyens à la hauteur suffisantes pour accueillir ces quelques centaines de migrants ? Pourquoi laissent ont ces grosses fortunes quitter notre pays sans prendre les mesures à la hauteur pour tout stopper et condamner comme tout délinquant ces fraudeurs, ces exilés fiscaux ? .Pourquoi ne pas récupérer intégralement ces sommes colossales qu’ils souhaitent mettre « au chaud » dans les paradis fiscaux ??

 

 

 

 

                                                                                                                J.Dubois

 

                                                                                          Ancien conseiller régional

                                                                                          Ancien élu à Chalon sur Saône