Saône et Loire

Une rentrée 2015 sereine en Saône et Loire

Une rentrée 2015 sereine en Saône et Loire

Pour Fabien Ben, la rentrée 2015 a été sereine, conforme aux prévisions du mois de juin. Une situation plus confortable que celle de l’an dernier, marquée par une préparation en amont avec les municipalités. Seul Dracy-le-Fort a eu droit à une classe et un poste d’enseignant supplémentaires après le comptage du jour de la rentrée.

La Saône-et-Loire compte cinq écoles de moins qu’en 2014. 605 contre 610. Le premier degré public accueille cette année 45 683 élèves hors enseignement spécialisé. Au total, 230 élèves de moins qu’en 2014. En moyenne, une classe compte 24 élèves en maternelle et 21 en élémentaire. Les collèges publics accueillent en 2015 21388 élèves (178 élèves de moins qu’en 2014). En revanche, les lycées professionnels et d’enseignement général enregistrent un peu plus de 400 élèves que l’an passé.

Au final, le tableau de la rentrée scolaire 2015 se conclut par une soustraction : trois emplois en moins par rapport à 2014. Pour les classes, le bilan arithmétique atteint 48 retraits (14 en maternelle et 34 en élémentaires) pour 17 attributions (6 en maternelle, 11 en élémentaire). Vingt-huit emplois ont donc été redéployés.

Apres la spectaculaire baisse d’effectifs enregistrée en 2014 avec une différence de 700 élèves entre les prévisions et la réalité, l’inspection d’académie a anticipé au mieux pour éviter les mauvaises surprises.

Le courrier aux maires envoyé par le DASEN en avril, et qui prévenait les élus d’éventuelles suppressions de classes a parfois été mal ressenti par les édiles, mais a suscité une concertation plus active que d’habitude. En 2016, un même courrier partira plus tôt, en février. L’annonce de deux postes en sursis dans la région de Verey-le-Grand a accéléré la création d’un RPI entre deux communes (Virey et Lessard). Grâce à ce regroupement express, un poste a été épargné. Une formule qui a largement la préférence de Fabien Ben. La seule crainte des parents et des enseignants était le temps de transport d’un lieu à l’autre pour les enfants. Une nouvelle habitude à prendre pour les petits. « Regrouper les moyens et les effectifs de deux communes apporte un plus pour le travail professoral commun et l’émulation des élèves.».

En revanche, le directeur académique se montre plus dubitatif face aux classes uniques, comme celle de Saint-Emiland dans le Morvan qui compte 5 élèves de quatre niveaux différents. Située en zone de revitalisation rurale, cette classe unique est l’exception qui confirme la règle. Cette année, Curdin et Saint-Fargeau ont fermé la leur. « Des études ont hélas montré que des élèves de classe unique ont plus de difficulté à poursuivre leurs études », précise le DASEN. « Je sais bien que la présence d’une école, dans un village rural, est associée à une image vivante mais ce qui compte le plus, c’est de fournir aux élèves de bonnes conditions d’épanouissement et d’apprentissage ».

Seule l’école élémentaire de Dracy-le-Fort, après comptage mardi, a hérité d’une classe supplémentaire et d’un instituteur de plus. L’école passe de 3 à 4 classes, et donne aussi au directeur une décharge de temps pour mieux gérer l’établissement. Dracy est l’exception départementale de 2015. L’école de Prissé aura droit elle à un renfort pédagogique, le matin seulement mais n’a pas pu ouvrir de classe nouvelle en maternelle. L’école maternelle Bourgogne de Chauffailles, pour laquelle une attribution avait été envisagée n’a pas réuni assez d’élèves pour en bénéficier. En renforçant une brigade volante de remplaçants, avec 4 postes, (1 à Chalon (Pablo Neruda et Saint –Jean-des-Vignes ), 1 à Macon (Peronne), 2 à Montceau (Jacques-Prévert et Pouilloux) l’éducation nationale a apporté une réponse qualitative. Un dispositif comme « plus de maîtres que de classes » a déjà bénéficié de 9, 5 postes en plus cette année et se développera davantage. En attendant, ce que veut retenir de cette première journée d’école Fabien Ben est positif : « J’ai vu des élèves, des parents, des élus et des enseignants heureux ».

 

Florence Genestier