Saône et Loire

Huit mois de prison pour un vol en réunion à Tournus

Huit mois de prison pour un vol en réunion à Tournus

Un jeune homme de 22 ans, natif de Saint-Rémy, détenu à Varennes-le-Grand depuis un an pour d’autres vols, a été condamné mercredi après-midi à huit mois de prison pour le cambriolage d’une maison à Tournus en juillet 2014.

Il commence à bien connaître les contours du box des accusés du tribunal de Mâcon. C’est au moins la troisième fois qu’il s’y tient, face aux juges. Déjà neuf mentions à son casier judiciaire, essentiellement pour des vols. Il affirme pour cette escapade tournusienne s’être fait forcer la main par trois mineurs délinquants, qui avaient repéré la maison,  délaissée par son propriétaire le temps d’un voyage aux Etats-Unis. « Tous les soirs, ils étaient chez moi, ils voulaient que je les conduise ». Ce qu’il finira par faire. Le quatuor embarque une télévision, des bijoux,  des consoles de jeux vidéo, butin habituel des razzias de domiciles. Il paraît que le cambriolage a duré, en tout et pour tout, dix minutes.

Lui affirme s’être contenté de faire le guet. Des déclarations qui contredisent celles des mineurs impliqués dans le méfait, qui racontent l’avoir vu transporter l’écran plat de télévision. Peu enclin à croire la version du prévenu parlant de « pressions » pour participer à ce vol en réunion, de « craintes de représailles », le parquet requiert dix mois de prison. Un quantum qui paraît excessive à Me Pamela Lépine, du barreau de Chalon qui déplore que son client soit considéré « de mauvaise foi parce que son témoignage ne correspond pas à celui d’un mineur également impliqué.  C’est sa première incarcération à Varennes. Au départ, il a mal réagi mais s’est investi depuis » plaide l’avocate. « Il voit régulièrement un psychologue, envisage de suivre une formation de menuiserie dispensée derrière les barreaux. » Elle demande la confusion de la peine à venir avec les précédentes.

 

Les trop nombreuses condamnations pour vol du jeune détenu ont poussé le tribunal à rejeter la confusion des peines. Il passera huit mois supplémentaires en cellule.

F.G.