Opinion de gauche

Quand le Conseil municipal de Chalon-sur-Saône vire au bleu marine

Communiqué de presse

 

Nous en parlions depuis des mois, c’est maintenant officiel. Après avoir pris de manière unilatérale, sans aucun débat, la décision d’interdire le menu de substitution au porc dans les cantines scolaires chalonnaises, le maire de Chalon, Gilles Platret, a obtenu que les conseillers municipaux de sa majorité se rangent derrière lui pour entériner sa décision.

Le menu de substitution, instauré à Chalon depuis plus de 30 ans, n’a jamais posé problème. Cette initiative n’a donc rien à voir avec la défense de la laïcité. Si c’était la raison véritable, un menu végétarien aurait pu être proposé. Monsieur Platret a clairement fait savoir que sa résolution avait été prise suite aux attentats du mois de janvier et par là a choisi la stigmatisation d’une partie de nos concitoyens au détriment du vivre ensemble.

Cette décision démontre d’abord l’ambition politique de Gilles Platret qui s’est engouffré dans le sillage de Nicolas Sarkozy, dont les prises de position tutoient celles du Front National, et ce au détriment de l’image de la ville de Chalon.

Cette décision est dangereuse car au lieu d’apaiser les tensions, elle risque de radicaliser certains de nos concitoyens qui peuvent y voir une forme de rejet.

Cette décision démontre enfin la droitisation d’un conseil municipal dont certains élus ont préféré renier leurs convictions humanistes pour garder leur place. La Première adjointe, Isabelle Dechaume, membre de l’UDI a choisi la politique de la chaise vide à défaut de montrer du courage politique. Dans un communiqué alambiqué elle explique se mettre en marge de la majorité municipale tout en y restant… Un seul s’est abstenu, le représentant du MoDem, Jacques Morin.

Les sept élus représentant la Gauche (Parti socialiste, Parti Radical de Gauche, Parti Communiste français, Europe Ecologie les Verts et divers gauche) ont clairement voté contre, au nom justement de la laïcité et du vivre ensemble qui doivent être notre socle en ces temps où la démagogie attise les peurs et vise à diviser les Français. Pour le Parti socialiste, la laïcité n’est pas le refus des croyances et ne doit en aucun cas amener à stigmatiser une partie de nos concitoyens. C’est bien la laïcité qui a perdu à Chalon, le 29 septembre.

Fédération de Saône et Loire du Parti Socialiste