Chalon sur Saône

Des macarons qui en imposent sans coup férir, c'est à la foire du Grand Chalon

Des macarons qui en imposent sans coup férir, c'est à la foire du Grand Chalon

Des exemplaires en pagaille ornent le stand du Macaron d’Allassac sur la foire du Grand Chalon, laquelle fermera ses portes le dimanche soir 4 octobre. Deux de ses zélés serviteurs attendent que vous succombiez à la tentation de ce type d’aubaine sucrée à la taille modeste, mais fondant et moelleux au possible. Miam !

Fidèle à la tradition

Dix personnes appartiennent à cette entreprise (la Biscuiterie Vitry née en 2006) arrimée en Corrèze, à Allassac, près de Brive-la-Gaillarde : deux patrons, trois fabricants, et cinq vendeurs chargés d’écouler la marchandise sur les marchés, foires (Salon international de l’agriculture à Paris, la fête des Vendanges de Montmartre…ce sont en un an cent quatre-vingt-dix rendez-vous hors des murs habituels qui garnissent le calendrier !). Sur celui du Grand Chalon (qu’ils découvrent), ils sont deux dont le cœur bat la chamade pour ce délice arrondi. Nicolas Campeaux est le pâtissier en mission à Chalon-sur-Saône, l’auteur de ces monticules succulents et colorés. Pas moins de vingt-deux parfums, insolites pour certains (ananas, chocolat-poire, pêche, litchi-passion, myrtille des Monédières, noix de Dordogne, etc.) trônent superbement, rivalisant d’audace. Le garçon fait équipe avec Julien Thibaut, affecté à la cession dudit gâteau moyennant espèces sonnantes et trébuchantes, co-ambassadeur à la formulation chic : « Le macaron est un produit de luxe, la Rolls-Royce de la pâtisserie. Nous n’avons pas besoin de vitrine réfrigérée, en l’absence volontaire de crème et de ganache, ce qui confère à notre produit un côté moelleux et pas écoeurant. » Un macaron travaillé artisanalement à l’ancienne soit dit en passant, aux huiles essentielles pour véhiculer les notes fruitées. A signaler que les colorants en sont exempts, contrairement aux extraits d’algue (pour le vert), au charbon végétal (pour le violet), au curcuma (pour le jaune), et à la cochenille (pour le rouge). Info supplémentaire : le gâteau se conserve trois semaines au réfrigérateur. Alors, vous pourléchez-vous les babines ?

                                                                                                    Michel Poiriault