Opinion
La FDSEA et le CDJA de Saône-et-Loire interpellent les parlementaires
Publié le 09 Octobre 2015 à 08h20
Monsieur le Député,
Il y a quelques jours, vous participiez à un débat parlementaire sur l’Agriculture. Nous ne doutons pas qu’il se trouve sur les rangs du Gouvernement ou dans les hémicycles une femme ou un homme capable de trouver les éléments de langage à même d’exprimer l’importance de l’Agriculture, la cause nationale qu’elle représente et la solidarité de la nation compatissante.
La réalité, c’est que pour les agriculteurs de Saône-et-Loire ce ne sera pas suffisant.
Le cours de nos productions ne se relève pas de façon significative et la pression administrative ne donne aucun signe de détente perceptible sur le terrain. Par ailleurs, malgré le retour de la pluie, les effets de la sécheresse se font toujours cruellement sentir sans compter que la fatalité vient de frapper les éleveurs avec le retour de la Fièvre catarrhale ovine, la FCO.
Dans ce contexte, nous attendons que les engagements pris soient respectés sans délais et que les pouvoirs publics, en commençant par les Parlementaires, prennent la dimension de leur responsabilité et ce de plusieurs façons.
Nous souhaitons tout d’abord revenir sur des aspects certes "symboliques", mais plus importants que vous ne le pensez pour les agriculteurs qui restent attachés à la relation et au travail de leurs élus :
- Le 3 septembre dernier, en recevant les représentants des agriculteurs de France sur les marches de l’Assemblée nationale, le Président Bartolone a illustré la place que représentait pour vous notre profession, marginalisée au point de ne pas être invitée à pénétrer dans les bâtiments ;
- Votre "présence" ce jour-là - alors qu’un seul Député avait répondu à l’invitation - fut un deuxième signe auquel ont été particulièrement sensibles les agriculteurs de Saône-et-Loire ;
- Enfin, le débat sur l’Agriculture, organisé dans l’enceinte de l’Hémicycle le 29 septembre dernier, n’a pas donné non plus l’impression d’une forte mobilisation de nos Parlementaires.
Les annonces du 3 septembre autour du plan d’urgence, que nous avons relayées, nous semblaient aller dans le bon sens. La difficulté vient, comme souvent en France, de la mise en œuvre tant au plan de la réactivité que de la simplicité qui ne sont ni l’une ni l’autre au rendez-vous...
- Le Plan d’urgence se met en place "au ralenti", sans information crédible de la DDT ou de la Préfecture, lesquelles sont étrangement silencieuses sur le sujet. Il serait pourtant urgent de donner accès à tous les éleveurs, à partir de 10 UGB par exemple, en utilisant un critère unique qui prenne en compte les dettes fournisseurs. Notre réseau porte seul, depuis des mois, la détresse et les attentes des agriculteurs ; nous serions prêts à accompagner l’Administration dans une mise en œuvre qui, quoi qu’il en soit, sera difficile.
- L’Année blanche est une mesure nouvelle, certes lourde à mettre en œuvre tant pour nos partenaires financiers que pour l’Administration, mais est-ce compréhensible de n’avoir, en Saône- et-Loire, aucune indication sur le sujet à ce jour ? Cette mesure est-elle une promesse à ranger avec celles qui n’engagent que ceux qui "y croient" ?
- Le report du paiement de TFNB et les dégrèvements pour les fermiers doivent être généralisés à tous les éleveurs qui auront déposé un dossier auprès de la Cellule d’urgence. Le fonctionnement "à la carte" n’est ni crédible, ni tenable !
- Concernant les Mesures sociales, le calcul des cotisations sur l’assiette (N-1) doit être précisé et les règles d’application clarifiées pour tous les agriculteurs.
- Pour ce qui est de l’étau administratif et règlementaire, nous attendons des actes à tous les niveaux et ce de deux façons distinctes :
en Saône-et-Loire, l’Administration doit se remettre en cause : DDT, ASP, ONEMA... peuvent facilement améliorer leurs pratiques. Le 31 juillet dernier, le Premier ministre Manuel Valls a adressé des consignes claires aux Préfets, sans aucune suite à ce jour...
- l’arrêt de production en France de toute nouvelle norme ou exigence tant que le travail transversal - ouvert par le Premier ministre pour ramener les pratiques françaises aux exigences européennes - ne sera pas opérationnel !
- Mettre en place une gestion fluide, réactive et opérationnelle de la FCO - contrairement à ce que nous connaissons depuis quelques semaines - serait aussi une preuve de bon sens et une tentative louable pour inverser la tendance...
- La reconnaissance de la sécheresse qu’a connue notre département dès le mois d’octobre par le Fonds national des Calamités agricoles, sans tergiversation ni retard, serait un signe attendu par tous les éleveurs.
L’Agriculture se redressera durablement en obtenant des prix rémunérateurs et en retrouvant la compétitivité dont les majorités parlementaires successives de notre pays l’ont privée. Mais pour cela, il nous faut du temps or, nos exploitations, nos familles, nos fournisseurs ne tiennent plus.
Alors que nous sommes, nous producteurs, dans une crise structurelle, économique, climatique, morale et désormais sanitaire, chacun doit accepter de rompre avec ses habitudes, avec ses facilités !
Si la parole politique a encore un sens, alors nous vous donnons une fois encore l’occasion de la faire respecter ; cela vous revient.
Nous n’attendons plus de miracle, mais bien des actes, simples mais efficaces. Nous avons commencé de les lister, à vous de transformer l’essai.
Dans cette attente,
Nous vous prions de croire, Monsieur le Député, à l’expression de la lassitude des agriculteurs de Saône-et- Loire.
Bernard LACOUR
Guillaume GAUTHIER
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