Culture

Le Woop débarquera avec armes et bagages prochainement à Chalon - Qui veut sa place ?

Le Woop débarquera avec armes et bagages prochainement à Chalon - Qui veut sa place ?

La tornade « Le Woop » va s’abattre sur la salle Marcel-Sembat le mercredi 14 octobre à partir de 20h00, scellant de façon tonitruante l’amorce de la saison 2015-2016 d’A Chalon Spectacles et de D2P. Mettez vos rictus en berne, déridez vos zygomatiques, ne soyez pas sur vos gardes, ces instants n’auront de sens que si vous entrez sans autre forme de procès en communion avec les faiseurs de comportements désopilants. Ouvrez le ban ! INTERVIEW pour info-chalon.com

Ils sont sept à ambitionner de vous donner le tournis de bout en bout : Hugo Tout Seul (1.900.000 abonnés sur YouTube), Mister V (2.700.000 abonnés sur YouTube), Malcolm Totherworld, Hakim Jemili, Jérémie Dethelot, Youssapha Diaby et Mike Kenli. Popularisés très rapidement, les humoristes/comédiens apparaissent sur la chaîne YouTube « Le Woop » depuis le 24 février 2014, à raison de trois à cinq vidéos par mois. Nombre significatif : au cumul, ce sont 113 millions de vues qui ont été comptabilisées à ce jour. Mazette ! Leur présente tournée (du 25 septembre au 18 décembre) stationnera dans la capitale au Bataclan du samedi 24 au mercredi 28 octobre. Avant, ce sont les spectateurs chalonnais entre autres qui auront eu toute latitude pour se repaître à l’envi des prestations protéiformes. En tout cas Mike Kenli ne s’est pas fait tirer l’oreille pour traduire complaisamment la carte génétique du Woop.  

 

Quelle est l’ancienneté du Woop, de quelle manière l’aventure a-t-elle débuté ?

« Il y a de ça à peu près deux ans on a commencé en fait dans le sous-sol d’un petit café-théâtre qui s’appelle le Paname Art Café à Paris, un endroit où de nombreux humoristes de talent viennent s’entraîner. Ils font leur passage les uns après les autres, il y a des gens comme Norman, Mathieu Madénian, etc. A la base je connaissais Malcolm qui nous a tous réunis, c’est un peu lui qui est à l’origine de la création du Woop. Il avait l’idée de faire un plateau avec plusieurs humoristes, de fonder une sorte de bande plutôt cool, sympa. C’était modeste au début, on n’a jamais pensé faire de grosses salles, ou même des vidéos, tout est parti naturellement. Et puis chacun d’entre nous a joué comme ça devant les gens, et on s’est rendu compte que ça marchait plutôt bien. Au fur et à mesure on a construit une espèce de spectacle avec une introduction, un développement, puis une conclusion. A la suite de ça on a voulu jouer dans une vraie salle, et on a eu la chance d’avoir l’appui de Kader Aoun, l’ancien metteur en scène de Jamel Debbouze, un grand personnage qui nous a permis d’accéder à notre première scène officielle; à l’époque, c’était cent – cent cinquante places, ce n’était pas énorme mais on s’est dit : « Faisons une petite vidéo pour promotionner cette première date.» A partir de là on a constaté un bel engouement, on a vu que la salle était remplie, que les personnes appréciaient ce spectacle. Depuis ce jour, on n’a jamais lâché le projet. »

 

Pourquoi cette appellation « Le Woop « ?

« C’est un peu spécial. C’est une anecdote, on se baladait près de République, puis on a vu un sans-abri dehors qui avait un tee-shirt avec l’inscription whop, et il faisait whop, whop, comme un message pour nous en fait. Ca nous a fait rire, et on lui a donné une petite pièce ainsi qu’un peu à manger. Cette anecdote est restée, et du coup on s’est dit : « Allez, Woop sera le nom un peu fou de notre groupe. »

 

Comment cela se passe-t-il concrètement sur scène ? De quoi en retourne-t-il ?

« On essaie vraiment et surtout de casser un peu les codes, de sortir du format stand-up actuel et classique, c’est-à-dire que l’on essaie d’entrer dans des phases un peu théâtrales. On est sept sur scène, on s’efforce de faire un show un petit peu à l’américaine, il y a de la musique, de la danse, des parties un peu plus folles que d’autres où parfois on peut aller dans des zones où le chant est moins important, où l’on laisse plus de place au langage du corps, et à nos déconnades je dirais. Car quand on est ensemble on a la déconne facile. C’est de la performance, pendant une heure, une heure et demie, on a en même temps nous sept, le groupe qui évolue sur scène, et des fois deux-trois-quatre personnes. Il se passe plein de choses. Le but est de faire passer un bon moment au public. »

 

A qui s’adressent les péripéties du collectif ?

« Aux gens âgés de 7 à 77 ans, il n’y a pas de limites, tout le monde peut venir pour vivre un très, très bon moment ! C’est véritablement satisfaisant pour nous, parce que finalement on s’aperçoit que le spectacle plaît aux plus jeunes comme aux plus anciens. C’est une bande de potes, vous entrez dans notre univers, et du coup tout le monde peut être touché. Généralement c’est ce que l’on nous dit. Grands comme petits sont assez réceptifs au spectacle. »

 

Avec dans la formation deux des quatre youtubeurs les plus adulés de France, l’alchimie fonctionne-t-elle malgré tout sans anicroche entre ses membres ?

« Je pense que la cohésion d’un groupe est toujours difficile. Là nous sommes sept, donc sept énergies différentes, en plus pas des moindres ! On a tous un peu de grandes gueules, mais que ce soit Hugo ou Mister V, ils sont très humbles et professionnels, ont appris à monter sur scène. Ils montaient déjà sur scène, mais ils ont énormément avec Le Woop pris du côté stand-up, par exemple de gens comme Youssoupha Diaby ou Hakimjemili, ce sont des gens qui ont de l’expérience, ayant des choses à donner. A l’inverse, ils nous ont transmis leur expérience de la vidéo, des tournages, de la manière de jouer quand on est filmé, parce que c’est totalement différent. On a vraiment beaucoup échangé, encore aujourd’hui on se donne énormément, et il n’y a absolument pas de problèmes, car ils font preuve d’humilité, et on s’aime vraiment bien. Il y a plus un esprit de fraternité et de groupe, de ce fait on est tous au même niveau. »  

 

En votre qualité de DJ, êtes-vous là pour adoucir les mœurs, ou en rajouter une couche ?

« C’est drôle, parce que souvent quand on finit le spectacle les gens nous envoient de petits messages, que ce soit sur Instagram, les réseaux sociaux, Facebook, etc. En réalité je n’ai pas une fonction de DJ, j’ai une fonction de chanteur, car c’est ma fonction première, je suis là pour ambiancer un peu aussi le spectacle, dont je suis un peu le fil rouge musical. Mon rôle est de faire en sorte que les gens dansent, se lèvent, frissonnent avec la musique. C’est vraiment mon but. Je diffuse à haute dose la musicalité, et je l’effectue toujours avec plaisir, parce que les gens sont avec nous, ça crée de l’interaction. Ce n’est ni pour semer le trouble, ni pour adoucir les mœurs, c’est plutôt pour transmettre en continu de bonnes énergies musicales. »

 

Assimilez-vous sereinement le gigantesque emballement autour de vous sept ?

« Franchement, c’est fou, parce que vous savez, quand vous commencez cette histoire comme ça, et puis que vous ne vous attendez à rien, vous vous attendez juste à faire votre représentation et peut-être à rentrer chez vous et continuer vos activités. Là, il y a eu dès la première représentation qui remonte à un peu plus de deux ans, immédiatement un engouement. C’est assez troublant même si on était tous un petit peu connus, en ce qui me concerne j’ai sorti plusieurs morceaux dans la chanson, je connais les plateaux, les trucs. On avait quand même un pied là-dedans, mais aujourd’hui quand on sort des vidéos on voit le retour, on est presque maintenant à deux millions de personnes qui nous suivent sur YouTube ! C’est fou, nous sommes conscients de ça, et puis ça nous donne la force pour transformer les choses, pour améliorer sans cesse le spectacle, travailler nos vidéos, apporter de nouveaux concepts qui n’existent pas dans l’humour, car comme on est sept il y a des aspects différents qui se créent, des choses qui n’ont jamais été faites. Ca nous pousse, ça nous transcende, et ça nous permet d’aller chercher d’autres choses, d’autres idées, et de nous donner à 1500 %, pour satisfaire tous les gens qui nous suivent, car c’est une chance incroyable. »

La chaleur des réactions en direct dans une salle vous est-elle devenue indispensable ?

« En ce moment on est à Blagnac près de Toulouse, où on a trois jours de résidence (entretien réalisé le jeudi 8 octobre N.D.L.R.). Quand on a repris la tournée, on avait des foules un petit peu survoltées. Par exemple à Belfort lorsque nous sommes arrivés, tout le monde s’est levé d’un coup, c’était limite un concert ! On doit faire un peu en fonction des salles, mais souvent on a une ambiance un petit peu de concert, on doit s’adapter, il y a quand même des passages où les choses sont posées et où le texte est plus important que tout. Donc je ne dirais pas du tout que c’est indispensable, car on fait avec les tendances du public et que ça change à chaque fois. Les publics ne sont jamais identiques. On est là surtout pour diffuser de l’amour, et puis faire rire les gens. A partir du moment où ils rigolent, le pari est gagné. C’est sûr que plus on accumule des scènes, plus on s’aperçoit que ce que l’on injecte on le retrouve dans les sourires et la joie du public. Ca nous donne énormément d’amour. Ce qui est indispensable, c’est le sourire des gens et le fait qu’ils aient passé une bonne soirée. »

 

Où se procurer des billets ?

Réservations aux points de vente habituels ; infos : www.d2p.fr; 03.85.41.50.04 ; www.achalon.com

 

Crédit photo : Montreux Comedy Louise Rossier                      Michel Poiriault       

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