Chalon sur Saône

« Policiers très en colère » à Chalon sur Saône

« Policiers très en colère » à Chalon sur Saône

Environ 80 fonctionnaires de Police du département et représentant tous les services (investigations, motards, service de roulement, B.A.C, B.O.E …) étaient venus manifester leur mécontentement sur les marches du Palais de Justice à Chalon-sur-Saône ce midi.

Des Officiers et le Commissaire de Police de Chalon-sur-Saône étaient également à leurs côtés en témoignage de soutien. Les deux Syndicats majoritaires s’étaient réunis en présence de leurs Délégués, pour dénoncer le ras le bol des Policiers.


La fusillade de l’île Saint-Denis, du 5 octobre dernier, où un policier de la B.A.C âgé de 36 ans a été grièvement blessé a été l’élément déclencheur de cette colère des policiers. Et pour cause, l’auteur des coups de feu Wilston B. était un détenu en fuite qui n’avait pas réintégré la prison de Réau (Seine et Marne) après une permission de sortie le 27 Mai ! Madame Christine Taubira Ministre de la justice viendra ce vendredi à Chalon-sur-Saône. Cette manifestation organisée juste avant sa venue a-t-elle pour but de faire pression?


Infochalon.com a recueilli les doléances et revendications de ces policiers très en colère!


Pour Laurent Chauvenet Délégué Local du Syndicat S.G.P Unité Police, « nous sommes présents dans un premier temps pour Yann notre collègue qui dans le 93 a été blessé d’une balle en pleine tête par un condamné qui a bénéficié d’un dispositif de permission de sortie et qui n’a pas réintégré le service pénitencier. Dans un second temps, il y en a marre de l’altération et du laxisme de certaines décisions de justice qui permettent aux condamnés, la non application de leur peine. On veut que les prisons redeviennent des prisons et que les peines soient appliquées ! »


Pour Stéphane Ragonneau Secrétaire Régional du Syndicat Alliances, "Nous sommes biens sûrs ici comme nos collègues du Syndicat S.G.P en solidarité avec Yann qui lutte entre la vie et la mort suite à une balle prise en pleine tête par un condamné qui aurait dû être derrière les barreaux et non en liberté. Nous dénonçons également une inadaptation entre les décisions de justice et la Police sur le terrain. Nous sommes les oubliés de la République sur tous les niveaux, hommes, matériels, locaux. Il est temps que cela cesse, les Policiers en ont ras le bol ! »

J.P.B