Opinion

Pour le SNEP-FSU, la Ministre de l'Education nationale exécute l'EPS

La Ministre de l'Education nationale exécute l'EPS


A peine une semaine après avoir vidé les programmes d'EPS de leurs contenus, le ministère et une partie du CSE décident de supprimer l'évaluation de l'EPS au DNB
Alors que la démarche entreprise avec le nouveau socle conduisait à mettre toutes les disciplines à égalité pour la formation des futurs citoyens, le ministère supprime de fait l’évaluation de l’EPS (avec les enseignements artistiques et les langues) au diplôme national du brevet, recréant ainsi une hiérarchie disciplinaire : celles jugées importantes et évaluées en tant que telles, et les autres. Il le fait contre l’avis du SNEP-FSU qui a pourtant recueilli 82% de voix aux dernières élections professionnelles
Tout le monde sait qu’une discipline non évaluée dans les diplômes est une discipline qui ne compte pas.
Quel paradoxe à l’heure où toutes les études montrent le besoin accru d’activité physique pour tous les jeunes, pour des raisons de santé, c’est sûr, mais aussi pour le bien-être immédiat et l’apprentissage d’actions complexes dans les activités physiques sportives et artistiques.
La conséquence est, en tout premier lieu, dramatique pour nos élèves, pour ceux qui trouvent en EPS un espace singulier de réussite scolaire, pour ceux qui n’ont que l’école pour découvrir les activités sportives et artistiques, pour les pratiquer, pour s’y développer. Le ministère de l’Education nationale choisit donc de renforcer un peu plus les inégalités en matière de formation !
Nous demandons le maintien d’une épreuve EPS au DNB, pour avoir la possibilité d’avoir un bilan du niveau de formation réel des élèves en fin de troisième.
Le ministère peut encore rattraper les erreurs qu’il est en train de commettre en la matière en ne tournant pas le dos à ses propres engagements et déclarations. Dans le même temps qu’il annonce dans l’opération « année du sport de l’école à l’université » la nécessité de développer l’EPS, il la supprime de l’évaluation du diplôme de fin de troisième. Comment de telles incohérences peuvent-elles se justifier ?