Musique Pluriel ouverte sur l’expression musicale

Cinq ateliers autour de la musique et ouvert à tous les âges, Musique Pluriel cherche un équilibre dans son statut d’association utilisant des salariés.

L’Assemblée générale statutaire 2015 a permis, comme il se doit, de faire un point sur les activités écoulées mais aussi de se projeter vers le futur. Des activités dites régulières comme :

« les Ateliers Vocaux » avec ses 51 chanteurs dirigés par Barbara Trojani et Vincent Dumangin, répartis en deux ateliers : un groupe féminin répétant le lundi soir à l’école Louis Léchère et un groupe mixte le mardi soir dans l’école Maurice Cortot
« L’Autre Atelier » avec 30 adultes désireux de chanter ensemble sans contraintes de niveau ou d’investissement et sous la direction de Robin Limoge et d’Alice Waring. Ils se retrouvent le mardi soir à l’école Louis Léchère.
« Les Ateliers Récréassons » ouverts à une trentaine d’enfants de 3 à 7 ans, répartis dans trois ateliers animés par Odile Thiery le samedi après-midi à l’école maternelle Maurice Cortot
« Les Animations musicales » en direction de la Petite Enfance. Ce sont 29 interventions qui ont au lieu au cours de l’année 2014-2015 au sein des Relais Assistance Maternelle, les haltes-garderies ou les lieux d’accueil parents-enfants. C’est également 12 heures d’intervention dans trois classes maternelles de l’école Aubépin Nord. Une trentaine d’interventions est prévue en 2015-2016
« Le stage Zikado » avec 26 participants de 8 à 16 ans ayant participé en avril 2015 sous la coupe d’Alice Waring. Des stages de 4 jours se dérouleront la deuxième semaine des vacances d’hiver et de Pâques.
Des ateliers qui ont repris avec force et vigueur pour la nouvelle saison 2015-2016 avec une activité supplémentaire de prévu, un stage de technique chorale pour une partie des choristes des Ateliers Vocaux qui feront un travail vocal avec Marie Fraschina à l’école maternelle Cortot.
Un soutien nécessaire public et privé
Musique Pluriel entre bien dans ses objectifs de promouvoir et diffuser toutes formes d’expressions musicales ou ayant rapport avec la musique. Bien évidemment le travail des ateliers se concrétisent par des manifestations et des animations au travers de divers concerts ou encore en participant à des spectacles ou des représentations aux cotés de troupes professionnelles.
Musique Pluriel se doit aussi de réfléchir sur des choix de fonctionnement dans le cadre d’associations utilisant des salariés dont certains sont intermittents du spectacle.
Un choix qui a nécessité durant cette année écoulée vers une mise en conformité avec des conventions collectives adaptées, tout en réfléchissant sur le financement compte-tenu, entre autres, de la baisse de la subvention municipale liée au contexte actuel.
Une inquiétude évoquée dans son rapport moral par le président Etienne Boggio : « Nous avons pu réaliser tous les projets que nous souhaitions malgré la baisse des subventions mais pas de grands projets, faute d’avoir eu aucune réponses de nos partenaires municipaux. Nous avons manqué de soutien et la décision de la Municipalité de compenser par une aide matérielle nous laisse sur notre fin. Pour exemple la location du château de la Loyère pour 539 € et celle du petit espace des Arts pour 1800€. Nous souhaiterions avoir plus de soutien de nos partenaires, les Pouvoirs Publics. Nous avons 30 ans d’existence au service de tous ceux qui chantent et nous souhaitons continuer ainsi.»
Les réponses des élus
Il a appartenu à Benoit Dessaut, adjoint au maire, chargé de la culture à Chalon-sur-Saône, d’apporter une réponse sur les décisions prises au regard des subventions ainsi que les aides matérielles : « La commune comme les associations se doit de tenir les budgets. La ville compte quelques 600 associations et 250 d’entre-elles sont subventionnés. Les données d’attribution ont dû changer parce que les données financières ont elles aussi changé.
La commune ne peut pas donner de l’argent qu’elle n’a pas. L’argent de la commune ce sont les impôts et il ne tombe pas du ciel. Cette baisse des subventions est un message réaliste.
Des lettres sembleraient ne pas m’être parvenu demandant du matériel. Je renouvelle les propos du Maire concernant les aides matérielles gratuites possibles mettant à disposition du personnel, du matériel, la non facturation de photocopies. »
De son coté Jean Vianney Guigue, vice président du Grand Chalon et Conseiller Départemental a tenu à réagir sur certains points : « Je ne peux entendre dire ou reprocher des choses. Comment fait-on pour sauver un budget communal sinon qu’en réduisant ses dépenses. Nous assumons nos responsabilités. On est prêt à entendre les critiques à condition qu’elles améliorent les relations avec le monde associatif, la preuve avec les aides matérielles.
Sur le plan financier vous dites que votre subvention est passée de 8000€ à 6000€. Il ne me semble pas que vous ayez été oublié par ailleurs puisque le Grand Chalon vous a apporté 1000€ d’aide et le Conseil départemental par le FDAVAL une somme de 700€ que vous n’aviez pas auparavant. Il vous manque en finalité 300€. Il ne faut pas dire que les Pouvoirs Publics vous abandonnent. »
Une association vit aussi par les cotisations de ses adhérents. La cotisation actuelle est de 6€, elle donne droit de participer aux divers ateliers pour lesquels il est demandé une participation de 165€ pour l’année. Les dons et le mécénat sont acceptés avec une possibilité de defiscalisation, c’est peut-être aussi une possibilité de financement pour un juste équilibre participatif.
JC Reynaud