Chalon candidate au label « Ville européenne du sport » en 2016

Chalon sera-t-elle « Ville européenne du sport » en 2016 ? La Cité de Niépce figure en effet parmi la trentaine de villes ayant fait acte de candidature pour l’obtention de ce prestigieux label, décerné depuis 2007 par l'Association des capitales européennes du sport (ACES).

Chaque année, plusieurs villes de l’Union Européenne, dont la population est comprise entre 25 000 et 499 999 habitants, se voient attribuer le label par l’ACES, qui promeut depuis 2001 "l'éthique et le rôle du sport dans l'amélioration de la qualité de vie, de la santé physique et psychologique et de son intégration dans les différentes catégories sociales". Le jury de l'ACES se prononce en fonction de huit critères, dont les équipements sportifs (existants et à venir) et l'accès à ceux-ci, ainsi qu'une politique favorisant la pratique du sport par le plus grand nombre et à destination du sport de haut niveau.

Jeudi et vendredi dernier, Chalon a passé son grand oral devant la commission d’évaluation, présidée par Gian-Francesco Lupatelli, président-fondateur de l’ACES. Après une première journée consacrée à la découverte des richesses culturelles, historiques et touristiques (musée Nicéphore Niépce, vieux Chalon, quais de Saône...), les membres du jury, parmi lesquels on remarquait la présence de Richard Miron, délégué national de l’ACES, ont visité les six grands pôles sportifs. « Une journée fantastique », pour reprendre l’expression de Philippe Finas, adjoint chargé des sports, durant laquelle ils se sont successivement rendus au stade Léo-Lagrange, au boulodrome, au Colisée, au centre nautique, à la base nautique et au Golf de la Roseraie. Et ont notamment pu s’entretenir avec Pascal Chapelon, président de l’ASRCC, Dominique Fongamand, président du FCC, Jean-François Dardouillet, directeur du centre nautique, Vincent Busser, président du CAC, et Antoine Drappier, directeur du Golf de la Roseraie.

De nombreux atouts

Durant cette journée, en bon défenseur du dossier, Philippe Finas, qui était accompagné par Pierre Carlot, conseiller municipal délégué aux sports, et Dominique Melin, vice-présidente du Grand Chalon, en charge des équipements sportifs d’intérêt communautaire, - car bien évidemment la communauté d’agglomération soutient la candidature du dossier ! - n’a pas manqué de mettre en avant les atouts de Chalon. Et ils sont nombreux. L’élu a pu rappeler que Chalon était une ville sportive depuis toujours. Avec bien sûr des clubs phares, tels que l’Elan, l’ASRCC, l’ASHBC, le CAC ou encore le CNC, qui portent très haut les couleurs locales sur les parquets, terrains, et autres bassins de France et du monde. Mais surtout avec quelque 17 000 licenciés, soit presque 36% de sa population, encadrés par plus de 3 000 bénévoles, et pratiquant plus de 70 disciplines différentes au sein de 110 associations, dont 82 affiliées à une fédération et accompagnées par un dynamique Office municipal du sport. 17 000 licenciés, qui peuvent pratiquer leurs activités sur 196 équipements, espaces et sites, représentant 130 hectares de terrain, dont 3,5 hectares couverts.
Au cours d’une réunion tenue vendredi, en fin d’après-midi, à l’hôtel-de-ville, et à laquelle assistaient Norbert Prudon, président de l’OMS, ainsi que plusieurs responsables de clubs venus apporter leur soutien, Richard Miron a souligné la richesse du tissu sportif à Chalon, la qualité des installations sportives et leur mise à la disposition de tous. Le délégué national de l’ACES a également précisé que l’élite « n’était pas seulement des champions mais des étoiles qui brillent et qui attirent les jeunes qui veulent faire du sport ».

Réponse officielle le 18 novembre

Pour sa part, le président Lupatelli s’est montré optimiste, quant à l’issue de cette candidature « Chalon a tous les caractéristiques pour une ville de 45 000 habitants. Beaucoup d’installations, d’associations et des valeurs humaines incontestables ». Alors, Chalon, déjà déclarée la ville la plus sportive de Bourgogne en 2013, rejoindra-t-elle le cercle très restreint des villes françaises qui ont obtenu le label, et jusqu’à présent au nombre de trois : Biarritz en 2009, Nice en 2011 et Bordeaux en 2015. Si elle était distinguée, elle rejoindrait Novara, sa ville jumelle italienne, désignée en 2010. En tout cas, il faudra attendre jusqu’au 18 novembre, même si Gilles Platret, le maire de Chalon, devrait en être informé dès vendredi prochain. C’est en effet ce jour-là, au Parlement européen, à Bruxelles, que seront remis les labels au cours d’une cérémonie officielle.

Gabriel-Henri THEULOT