Culture

A Chalon en souvenir de l’artiste Marcella afin de marquer les esprits

A Chalon en souvenir de l’artiste Marcella afin de marquer les esprits

A l’intérieur de la Galerie Expo tenue depuis le mois de septembre 2014 par Michel Crâpeau, au n°11 de la rue Saint-Georges à Chalon-sur-Saône, une énième exposition se laisse parcourir sans mot dire.

C’est un pan du patrimoine artistique de feu Marcella qu’il est présentement donné de voir, d’affectionner, voire d’en soutirer à la vue une infime partie moyennant monnaie sonnante et trébuchante le cas échéant.

 

Passeuse d’images vraies

Marcella, qui a fait de son prénom son nom d’artiste, n’est plus de ce monde. Née en 1942 en Allemagne, à Brême (dans un camp de travail, étant l’un des rares enfants à s’en être sortis), elle devait décéder en 2003. Artiste peintre, sculpteur également, dotée du titre de Plume d’Or à l’encre de Chine, l’autodidacte aura exhibé ses œuvres non seulement en France, mais aussi en Suisse et au Canada. Cela aurait pu en rester là, si son compagnon Joseph Ziswiler n’avait eu l’envie de perpétuer son action. « Elle était très douée à l’école pour tout ce qui avait trait à l’inventivité. Elle a notamment réalisé en plus dans sa vie des bijoux, des statues de deux mètres de haut, des habits, des créations publicitaires, etc. Elle n’a jamais essayé d’être très connue au niveau mondial », se remémore-t-il. A chalon, ce sont une quarantaine de ses tableaux confectionnés à partir de 1980, des petits formats, qui envahissent l’espace imparti. Dessins, lavis, aquarelles, gravures…à une écrasante majorité les paysages et les animaux se mettent sur leur trente-et-un, octroyant au trésor de guerre un univers apaisant, rafraîchissant, limpide, pas tourmenté pour deux sous.

Pour autant, la digne représentante de l’art figuratif aura souventefois au cours de sa carrière flirté avec les frontières de l’abstraction, manière, peut-être, de semer ses poursuivants ou de s’autopousser dans ses retranchements. « Souvent les dessins ont une histoire, rien ne lui échappait : sport, voitures anciennes, chasses, courses…Elle était capable de tout dessiner, connaissait toutes les techniques. Elle avait un don pour la peinture. Marcella a eu en outre la chance de rencontrer le doyen des beaux-arts d’Alexandrie. Elle étudiait beaucoup, a sorti un guide gastronomique. Marcella possédait le souci de l’exactitude du mouvement, ne laissant rien au hasard. » A vous de juger sur pièces en votre âme et conscience maintenant…  

 

Vous disposez de près de deux semaines pour vous faire une idée

L’expo-vente est visible chaque jour de 14h à 19h, sauf le lundi. Le dimanche 15 novembre sera le dernier jour, ce jusqu’au dimanche 15 novembre. Accès libre.

                                                                                                    Michel Poiriault